L’attaquant Paul-Georges Ntep, petit nouveau de l’équipe de France, passé par l’AJA, a assuré mercredi un brin décomplexé venir « avec ma bonne humeur, pour tout casser », avant d’espérer pérenniser sa présence en Bleu en étant « performant sur la durée ». Morceaux choisis de sa conférence de presse. 
Q: Comment se passent vos premiers pas en sélection ?
R: « Ca se passe très bien. J’ai été très bien accueilli. C’est forcément une immense joie d’être ici au +château+ parmi ce groupe, de m’entraîner avec ces joueurs. Le fait d’être là m’a impressionné, mais ça m’a donné envie de me mettre à leur niveau. J’en connais certains comme Geoffrey Kondogbia et Nabil Fekir, que j’ai côtoyés en Espoirs. Mais je me suis orienté vers tout le monde pour connaître ce groupe. »
Q: A 22 ans, espériez-vous intégrer si tôt l’équipe de France ?
R: « Je ne m’étais pas fixé de date butoir. Il fallait que je reste concentré sur mon travail en club. L’équipe de France s’acquiert sur la durée, avec des matches de qualité. D’ici l’Euro, il y aura forcément beaucoup de matches. J’espère être performant sur la durée. »
Q: Vous avez grandi au Cameroun. Avez-vous pensé jouer pour ce pays ?
R: « C’est vrai qu’étant jeune, j’avais cette idée dans ma tête, car j’ai grandi là-bas. Après je me suis développé en tant que joueur en France, j’y ai été formé, j’ai évolué dans les sélections de jeunes. Et là, c’est dans la suite logique de ce que j’avais commencé avec les Espoirs, même si on n’a pas bien fini ce qu’on a commencé. »
Q: Didier Deschamps a mis en avant votre profil de jeu différent. Cela vous confère une pression ?
R: « Pas du tout. Ca fait plutôt plaisir, ça montre que j’ai mes qualités propres. »
Q: Des qualités que certains comparent à celles de Franck Ribéry…
R: « La comparaison est flatteuse mais fait forcément plaisir, car c’est un des grands joueurs qu’a connu l’équipe de France. Il n’a pas été loin d’être Ballon d’Or… Mais j’ai pas mal de travail encore avant d’arriver à sa cheville. Je suis ici pour apprendre ce qu’est le haut niveau international. »
Q: Vous marquez peu de buts, cela vous affecte-t-il ?
R: « Je ne suis pas un buteur. Le fait de ne pas marquer ne me dérange pas plus que ça. Mais être décisif est important. J’essaie d’apporter. Je viens avec ma bonne humeur, pour tout casser. Ce n’est pas un cadeau l’équipe de France, si je suis ici c’est que je le mérite. Je dois apporter ce qu’on attend de moi. J’ai été formé à Auxerre. Mon travail c’est de +manger la ligne+, déborder, centrer. Après j’essaie aussi d’avoir une palette plus large. »
Q: Votre caractère est parfois pointé du doigt…
R: « Je trouve ça réducteur. L’étiquette médiatique n’est pas la même. Je n’ai pas peur que cela me joue des tours. Dans une équipe, les gens voient qui je suis au quotidien. »
Avec AFP
