Alors que la trêve internationale va mettre sur pause le championnat de Ligue 1 pendant une dizaine de jours, voici l’occasion de se pencher sur le sprint final pour le maintien. Si Caen (32pts), ou Montpellier (33), Lille (34) et Metz (35) sont encore loin d’être sauvés, nous avons fait le choix de s’occuper (pour l’instant) des quatre derniers du classement dont le DFCO.
Le Classement à 8 journées de la fin
Quel total faudra-t-il pour se sauver cette saison ? Dans les équipes de queue, on estime à quatre le nombre de victoires nécessaires pour éviter l’une des deux dernières places, pour avoir un total de 37-38 points. Le barrage devrait se situer à 40-42. Les équipes vont devoir donc gagner un match sur 2 dans ce sprint final. Faites-votre choix !
17 DFCO 28 pts (-9)
Les + : Les Dijonnais semblent avoir leur destin entre leurs pieds à Gaston Gérard. Dans leur stade où leur bilan est très équilibré (5v-5n-5d), 20 pts pris sur les 28 de leur total, les hommes d’Olivier Dall’Oglio auront 3 finales à gagner : Bastia et Nancy deux concurrents directs, mais aussi Angers. Après avoir brûlé un joker contre Saint-Etienne, le DFCO peut compter aussi sur une différence de buts très favorables qui pourrait faire la différence en cas d’égalité avec leurs concurrents. La force de leur duo d’attaque (Diony 8 – Tavarès 9) doit également peser. Le dernier match à Toulouse, qui n’aura plus rien à jouer ni à craindre vraisemblablement, peut aussi être prenable. Enfin, les Dijonnais étaient préparés à jouer ce maintien jusqu’au bout ce qui n’est pas forcement le cas de Lorient et Bastia, d’où une certaine sérénité qui transpire toujours dans le club.
Les – : Loin d’être déjà leur fort cette saison, les déplacements des Dijonnais s’annoncent très compliqués avec Marseille et Monaco à venir. Même si le déplacement en Principauté est coincé entre les deux matchs de Ligue des Champions face à Dortmund pour les Monégasques, de là à ce qu’ils lâchent quelques plumes et quelques points alors qu’ils sont en pleine course au titre, leur objectif prioritaire… La réception de Bastia s’annonce donc brûlante pour ne pas trop sombrer au classement. La dynamique n’est pas aussi très bonne avec 5 matchs sans victoire, le dernier succès remontant au 11 février face à Caen, c’est également la dernière fois que les Dijonnais n’ont pas encaissé de but.
Conclusion : le match charnière sera sans doute la réception de Bastia. Les Dijonnais auront à tout prix besoin des 3 points ce soir-là pour reprendre un peu d’oxygène. Pour l’instant, ils se sont rarement ratés dans ces matchs couperets à domicile (victoire contre Caen et Lorient, nul contre Montpellier, Metz et Lille).
18 Nancy 28 pts (-19)
Les + : Difficile de trouver une lueur dans la grisaille nancéienne. La stabilité du duo Correa-Rousselot dans cette tempête et leur expérience sera un atout de choix, même si le président apparaît fort émoussé. Rompus à ces joutes au couteau, les Lorrains étaient préparés à cette lutte pour le maintien. Avec Pedretti, Diarra ou Hadji, ils ont aussi les hommes d’expérience sur le terrain pour se sortir du piège.
Les – : L’incroyable renversement de Lorient (2-3) juste avant la trêve va-t-il empoisonner les têtes nancéiennes jusqu’à la fin de saison ? Déjà meurtri par la défaite à l’élection de la Fédération de son président Jacques Rousselot, Nancy vit une sale période. L’ASNL n’a plus gagné en championnat depuis le 5 février à Nantes, depuis 7 défaites et 1 nul, dont deux derniers revers consécutifs à Marcel Picot. La dernière fois que les hommes de Correa ont gagné à la maison c’était le 14 janvier… Comme dynamique, on fait mieux ! Nancy est également plus mauvaise attaque du championnat avec seulement 21 buts marqués, soit une moyenne de 0.7 but par match. Le calendrier s’annonce aussi coton avec 4 gros au programme (Monaco, Nice, OM et Saint-Etienne pour finir). Pour prendre des points, Nancy devra compter sur ses oppositions bretonnes (Rennes et Guingamp) et du Grand Est (Metz et Dijon).
Conclusion : Deuxième plus mauvaise équipe sur la phase retour avec seulement 7 points engrangés, Nancy coule depuis quelques semaines. Si les Lorrains ne réagissent pas très vite face à Guingamp et Rennes, la suite (Nice et OM) pourrait définitivement les plomber.
19Bastia 25 pts (-20)
Les + : Sur les deux prochaines journées, les Corses vont jouer beaucoup, avec deux équipes rivales pour le maintien, Lille et Dijon. L’effet Furiani, s’il s’est un peu dissipé, brille quand même toujours puisque Bastia n’y a perdu que 3 fois cette saison.
Les – : Avant-dernière attaque (derrière Crivelli et ses 7 buts, c’est un peu le désert), plus mauvaise équipe sur la phase retour avec seulement 5 points pris, plus mauvaise équipe à l’extérieur, équipe la plus sanctionnée de carton rouge (13, la 2e en est seulement à 6 !) les signaux ne sont pas vraiment bons. Les Corses n’ont pas encore gagné en 2017, le dernier succès date du 17 décembre à Rennes, il y a 12 journées L’agitation externe entre l’équipe dirigeante et les supporters n’apportent pas non plus une sérénité à toute épreuve.
Conclusion : Il faudra plusieurs exploits pour que les Bastiais se sortent d’une zone rouge qu’ils fréquentent depuis la fin janvier. Avec 5 voire 6 gros (en comptant Rennes) pour finir sur les 8 dernières journées, le calendrier n’inspire pas à l’optimisme.
20 Lorient 25pts (-29)
Les + : La remontada face à Nancy a sans aucun doute boosté et lancé sur de bons rails la fin de saison des Merlus, moribonds qu’on annonçaient déjà condamné après 5 défaites consécutives ! Ils ont sans doute le calendrier le plus intéressant de la bande des 4 avec seulement Lyon et Bordeaux comme équipe de première partie de tableau. Avec les réceptions de Caen, Metz, Angers, voire Bordeaux pour finir, les Lorientais peuvent espérer faire le plein. Onzième attaque de L1, Lorient possède quelques arguments offensifs qui peuvent lui permettre d’espérer se sauver.
Les – : Plus mauvaise défense, plus mauvaise équipe à domicile, Lorient n’a pas non plus apporté toutes les garanties cette saison d’un redressement. Derniers depuis la 10e journée, les Lorientais n’ont pas été relégables pendant deux journée seulement (la 1ère et la 7e), des chiffres normalement rédhibitoires. Les turbulences au sommet du club, et la tension autour d’une équipe pas vraiment préparer à ça sont aussi un handicap.
Conclusion : pour se relancer totalement, Lorient devra sans doute enchaîner une deuxième victoire de rang face à Caen lors de la prochaine journée, pour croire en une renaissance toulousaine. Le tryptique Nantes-Angers-Bastia s’annonce également crucial si les Merlus n’ont pas coulé d’ici là…