Un derby en guise de sommet. Ce 11e « Bourgognico » de l’histoire, entre le Dijon FCO et l’AJ Auxerre, sera aussi le match le plus attendu de cette 17ème journée de Ligue 2. Alors que le trio de tête, emmené par Dijon, voudra faire le trou devant le quatuor de poursuivants (dans lequel se trouve Auxerre), ce derby vaudra bien plus qu’une suprématie régionale. Présentation.
Huit points. C’est l’écart qui sépare ce matin le DFCO, leader de la Ligue 2, et l’AJ Auxerre, avant le coup d’envoi de cette 17ème journée de Ligue 2. Huit points d’avance pour Dijon et Nancy (Metz, 3e, étant 2 points derrière) face à la bande de quatre chasseurs (Clermont, Le Havre, Red Star et Auxerre) qui guettent au pied du podium. C’est dire si cette journée pourrait marquer un nouveau tournant, car avec Red Star/Metz et Dijon/Auxerre, le trio de tête pourrait un peu plus s’échapper, et ce à quelques encablures de la mi-championnat.
C’est dire si ce derby, le 11e du nom, sent le souffre, même si l’absence de supporters auxerrois, gâchera sans nul doute la fête, d’un football bourguignon qui retrouve des couleurs et qui ne manque pas d’oxygène dans ces cimes de la Ligue 2, ultime ascension vers un retour dans l’Everest de la Ligue 1. Alors sur qui la pression ? Sur Auxerre, qui ne doit pas concéder un peu plus de retard et retomber dans son inconstance, ou sur Dijon qui intérieurement voudrait bien régler le compte de son voisin régional, continuer sa progression et s’assurer une place sur le podium à la trêve ? Difficile à dire, tant les deux clubs auront beaucoup à gagner mais aussi à perdre demain soir à Gaston-Gérard (coup d’envoi à 21h).
Voir le reportage de T. Souman, R. Liboz, S. Robert et C. Heudes
Football : en attendant le derby DFCO-AJA
Ce « Bourgognico » s’annonce en tout cas comme l’un des plus passionnants, le plus spectaculaire, et ça on le doit aux deux équipes au jeu plutôt alléchant. D’un coté, le DFCO, leader donc, meilleure attaque de Ligue 2, avec 31 buts, qui reste sur 4 victoires en 5 matchs, meilleure équipe à domicile avec 7 succès en 8 rencontres. De l’autre, l’AJ Auxerre qui reste sur deux victoires probantes et qui adore l’odeur de ces grands matchs puisqu’elle s’est imposée à Metz et à Nancy, sur le même score de 1-0..
Il faut bien comprendre que ce derby entre un peu plus dans l’histoire. On l’a dit c’est déjà le 11e du nom, en 4 ans. Pour deux équipes qui s’étaient ignorées avant, cela commence à ressembler à une histoire commune et à une rivalité qui prend corps, et pas que dans les esprits des supporters. Dans cette histoire, Auxerre a toujours mieux géré ces derbies (5v-3n-2d) mais Dijon a commencé à inversé la courbe ces deux dernières saisons en remportant (enfin) des derbies à domicile.
Sous le prisme Sammaritano…
Et pour la première fois, ce derby va être aussi exacerbé par le retour d’un « ex » : Frédéric Sammaritano, parti d’Auxerre pour rejoindre Dijon cet été, a rajouté un peu de piment à ces confrontations, tout ce qui fait le sel d’une vraie rivalité footballistique entre deux voisins. Et si son transfert a autant fait parler, c’est que le joueur est devenu rapidement un élément clé et indispensable du système dijonnais. Meilleur passeur (5, le 2e total de L2), le petit meneur a ajouté 4 buts et sa relation avec Christopher Jullien (un autre ancien auxerrois) a fait des merveilles, notamment en début de saison. Les projecteurs seront braqués sur lui, et les premiers contacts seront très certainement observés à la loupe par tous les spectateurs. Une attention qui pourrait bien profiter à Julio Tavares, intenable depuis deux semaines avec 4 buts en deux matchs…
Mais, Auxerre aura évidemment du répondant et bien des atouts à opposer. Ces matchs références à Nancy et Metz, sa solidité défensive affichée dans ces chocs, et son réalisme offensif ont prouvé qu’elle avait toujours le sang froid et le profil d’un prétendant à la montée. Avec Courtet et Diarra (4 buts chacun), sa menace offensive est multiple, et elle sait et sent l’importance historique du club dans ces confrontations. D’autant que Jean-Luc Vannuchi s’est rarement raté dans ces grands rendez-vous, alors que l’AJA n’a plus que le championnat à disputer, il sait toute l’importance de cette rencontre qui pourrait renforcer sa dynamique.
Même si tous les acteurs s’en défendent, ce derby vaudra donc bien plus que trois points ce mardi 1er décembre. Le vainqueur en ressortira avec le plein de confiance, la ferveur de son public, le sentiment d’avoir bien embêté son voisin et d’être lancé vers l’objectif affiché de la montée. Je suis prêt d’ailleurs à mettre une pièce que le vainqueur du derby (si il y en a un évidemment, un nul laisserait tout le monde tranquille, remarquez) sera en Ligue 1 la saison prochaine ! Pari tenu.
PS : n’oubliez pas d’aller voter pour savoir quel est le public le plus chaud en Bourgogne, pour l’heure l’AJA est en tête légèrement devant Gueugnon, le DFCO est loin à la 4e place…
Le groupe du DFCO : Basilio, Reynet – Bamba, Jullien, Paulle, Souquet, Varrault – Lees-Melou, Amalfitano, Gastien, Marié, Ngoyi, Sammaritano – Bela, Diony, Tavares
Le groupe de l’AJA : Boucher, Lenogue – Aguilar, Hountondji, Puygrenier, Sefil – Diaw, Kilic, Konaté, Lefebvre, Seck, Vincent – Ba, Courtet, Diarra, Fumu Tamuzo
