07 Fév

Basket : la JDA peut-elle résister à son éprouvant mois de février ?

Le club de basket dijonnais connait sa plus belle saison en championnat de France. Toujours dans le groupe des co-leaders de Pro A, la JDA est également la seule équipe invaincue sur son parquet. Mais plusieurs nuages viennent assombrir l’horizon : les blessures s’accumulent, et le calendrier du mois de février est très chargé (6 à 8 matchs à disputer en 3 semaines). Après un début d’exercice quasi-parfait, au bénéfice notamment d’une réussite maximale dans les fins de rencontres serrées, l’équipe pourra-t-elle tenir le rythme encore longtemps ? Pour le club, c’est un mois de vérité. Sur la corde raide.

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On a entendu le « ouf » de soulagement du staff depuis nos locaux. Après IRM, la blessure de Mykal Riley n’est finalement pas aussi grave que ce que les médecins pouvaient redouter. L’ailier américain de la JDA souffre d’une lésion musculo-tendineuse (contractée lors du match au Mans), mais son tendon d’Achille est intact. Malgré tout, Jean-Louis Borg devra se passer de son élégant attaquant (2e meilleur marqueur de l’équipe avec 13,8 points par match) pendant trois semaines. Un coup dur, au mauvais moment.

Car le mois de février de Dijon s’annonce chargé, avec trois compétitions au programme : Pro A (2 matchs), Leaders Cup (1 à 3 matchs), Eurochallenge (3 matchs). Même si le club est déjà presque éliminé en coupe d’Europe (3 défaites d’emblée dans le Last 16), au rythme d’une rencontre tous les 3 jours, la JDA risque de souffrir et d’accumuler de la fatigue (deux voyages lointains en Russie et en Turquie). Pour tenir, Dijon aurait besoin de son effectif complet. Or, Riley rejoint l’infirmerie. Avant lui, c’est Tony Dobbins (meilleure évaluation dijonnaise) qui avait du renoncer au derby à cause d’une blessure au dos à l’entraînement. De retour samedi dernier au Mans, il n’a été que l’ombre de lui-même (3 points marqués en 30 minutes, évalué à -2 !). Ce n’est peut-être qu’une question de temps, mais la JDA aura vite besoin de retrouver l’impact habituel de son leader.

A Dijon, les titulaires américains cumulent 80% des points marqués

14ème masse salariale du championnat, Dijon dispose fatalement d’un effectif resserré. Sa réussite surprise cette saison est due en grande partie à l’efficacité de son 5 majeur américain (qui cumule plus de 80% des points inscrits, avec 4 joueurs utilisés plus de 30 minutes par match). Parmi les remplaçants, seuls le pivot Ferdinand Prenom et l’ailier Antoine Mendy ont un temps de jeu conséquent.

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Antoine Mendy devra remplacer Mykal Riley

La JDA va donc devoir trouver des solutions, comme elle avait su le faire contre Chalon, privée de Tony Dobbins. Antoine Mendy avait été titularisé, et il avait parfaitement assumé son rôle (14 points en 38 minutes, et une agressivité de tous les instants). Peut-il rééditer cette performance ? En tout cas, pendant 3 semaines, son temps de jeu va de nouveau doubler, et sa mission sera de compenser autant que possible l’absence de Mykal Riley (qui s’est montré décisif dans plusieurs de victoires sur le fil). Mendy a du talent et un mental de revanchard, il peut relever le défi. Mais Jean-Louis Borg sera sans doute contraint d’ouvrir plus son banc, et de responsabiliser Lens Aboudou, pour tenir la distance. En espérant que les résultats suivent… Le club sera peut-être également contraint de laisser filer ses matchs européens, pour ne pas y laisser trop de gomme (sachant que l’espoir de qualification est infime).

Sans Riley, c’est aussi la Leaders Cup qui s’annonce plus délicate. L’Américain avait été fantastique face à Nanterre (son ancien club) en championnat, le 30 novembre dernier (23 points, pour une victoire 82 à 80). Il manquera la revanche en quart de finale au pays de Mickey.

Premier match piège pour Dijon, la réception du BCM Gravelines-Dunkerque ce samedi 8 février. Battus par Pau samedi dernier, les Nordistes n’ont perdu que de 2 points à Orléans la semaine précédente. Les Américains Steven Gray et John Holland sont en forme, et Yakhouba Diawara aura probablement à coeur de faire un gros match dans la salle de ses débuts, lui qui était devenu le parrain du club lorsqu’il évoluait à Miami, en NBA. Dans un championnat plus ouvert que jamais, et avec un effectif réduit et éprouvé, la JDA devra se méfier de tout le monde, si elle entend rester dans le peloton de tête.

Le calendrier de la JDA en février :

Samedi 8 février : JDA / Gravelines-Dunkerque (Pro A)

Mardi 11 février : Triumph Moscou / JDA (Eurochallenge)

Vendredi 14 février : JDA / Nanterre (1/4 de la Leaders Cup, 1/2 et finale éventuelles)

Mardi 18 février : JDA / Ventspils (Eurochallenge)

Samedi 22 février : ASVEL / JDA (Pro A)

Mardi 25 février : Gaziantep / JDA (Eurochallenge)