C’était dans un gros carton, au fond de la cave de mes parents, coincé entre un vieux meuble de cuisine et une télé en rade. Je l’ai ouvert pour faire du tri, et je les ai retrouvés. Mes albums d’images de sportifs, saison 1992/1993. Celles que nous allions acheter au bureau de tabac, fébrilement, que nous échangions dans la cour de l’école, et que, finalement, nous classions précieusement à l’abri d’un classeur. Malgré leurs looks à 2 francs (expression d’époque), ces joueurs de l’ancien temps, celui sans Internet, ont peuplé mes rêves de gosse. Et ils ont resurgi par hasard, d’un carton poussiéreux. Un trésor archéologique. Une découverte d’autant plus intéressante que le petit collectionneur est devenu journaliste sportif. Et il s’est bien marré en feuilletant tout ça. Alors, pourquoi pas vous ? Prêts pour un voyage dans le temps ?
D’abord, en 1993 dans mon album « Panini », Zizou avait des cheveux. Mais il n’était pas le seul. Beaucoup de futurs champions du monde débutaient leur carrière, et apparemment, ils se cherchaient encore au niveau du style capillaire. C’était le cas d’Emmanuel Petit, Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu et Franck Leboeuf.
(Images : Panini)
Pour en finir avec les coupes d’antan, je ne peux résister à l’envie de vous faire partager celle de Florian Maurice, alors à Lyon, qui remporte la palme haut les cheveux :
Et puis, il y a tous ces joueurs d’hier, devenus les entraîneurs d’aujourd’hui. Vous savez, ceux qui viennent en conférence de presse, souvent grognons, parfois taquins avec la presse. Dédicace aux Sochaliens, avec dans l’ordre Hadzibegic (entraîneur du DFCO en 2008/2009), Bazdarevic (entraîneur du FCSM en 2011/2012), Patrice Garande (entraîneur de Caen cette saison), et Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux depuis 2011). Voilà les beaux gosses :
Côté Auxerre, c’est la photo d’équipe qui vaut le coup d’œil, avec les 3 gardiens aux maillots bariolés : Bruno Martini, Lionel Charbonnier et Fabien Cool. Ils se sont succédés dans les cages de l’AJA. Patience et persévérance.
Et puis, même si tout le monde se souvient de l’OM champion d’Europe, voici le Bernard Casoni de l’époque, olympien :
J’ai aussi remis la main sur un album de basket, 1993/1994. Panini aussi. Avec quelques surprises dedans, comme cette image de Vincent Collet en plein dribble. Le futur sélectionneur de l’équipe de France jouait au Mans, avec un sponsor maillot assez étrange.
Rayon JDA, retrouvailles de quelques antiquités : le « Moustique » Skeeter Henry, au top du smile, Alex Nelcha au lay-up, et l’ami « Snoopy » Graham, en NBA avec les Hawks d’Atlanta, quelques années avant de mettre le feu au palais des sports de Dijon :
Et puis, il y avait Stéphane Lauvergne au PSG Racing, le papa de Joffrey formé plus tard à l’Elan Chalon. Avec un air de famille, en regardant l’image de plus près :
Voilà quelques souvenirs déballés. Ça parait sans doute un peu futile, mais ces cartes ont compté. Je sais qu’elles existent encore, en football et en basket américain notamment. Les gamins y attachent-ils toujours de l’importance, quand ils peuvent trouver une photo en deux clics sur le net ? Pas sûr, mais pas grave non plus. C’est la rareté des images de sport qui devait donner à l’époque de la valeur, aujourd’hui de la saveur, à ces petits trophées de l’enfance.
J’ai remis la main sur mes collections, et je ne les remettrai pas dans un carton. Je les laisserai accessibles, vivantes. Prêt à dégainer, au moindre changement d’entraîneur.
