09 Déc

Internet & réseaux sociaux : le classement 2014 des clubs bourguignons sur la toile

Internet est devenu un espace central dans la communication des clubs sportifs professionnels. Tous ont (depuis longtemps) un site officiel, la plupart du temps complet et très bien fait, mais aujourd’hui, ça ne suffit plus. La présence sur les différents réseaux sociaux est également indispensable pour entretenir un lien de plus en plus direct avec la communauté de fans. Où en sont les grands clubs de notre région dans ce domaine ? Qui a le plus d’influence ? Qui a réussi à rassembler le plus d’abonnés, sur les diverses plateformes ? Quelles sont les dernières tendances, les points forts des uns, les points faibles des autres ? Sports Bourgogne a fait un petit état des lieux, à un instant T, à titre de comparaison et d’information. Voici le classement « geek » 2014, arbitraire mais argumenté, des clubs bourguignons sur la toile (chiffres arrêtés au 09/12/2014 à 12h).

Collage réseaux clubs

1. L’AJ Auxerre, premier en nombre d’abonnés

Facebook : 66 473 fans. | Twitter : 21 433 abonnés | Instagram : pas de compte

Site officiel : aja.fr | Web TV : compte Dailymotion (26 vidéos, 44 268 vues)

Malgré la descente en Ligue 2, l’AJA reste la locomotive régionale en terme de communauté de fans. Le club de foot auxerrois domine en nombre d’abonnés sur Facebook et Twitter, les deux réseaux les plus exploités par l’ensemble des clubs. Pourtant, la communication y est classique sur ces supports : des lives des rencontres (souvent moins croustillants que ceux du compte des supporters @AJA_Tweet), des liens vers les articles du site officiel, quelques photos et RT des messages sympathiques des amoureux du club. Mais il y a du mieux en la matière, par rapport aux dernières saisons. L’AJA est une marque puissante, avec un réseau fidélisé depuis longtemps, elle n’a pas besoin d’en faire beaucoup plus dans l’originalité pour séduire sur le net. A noter la tentative récente de web TV via Dailymotion, avec des réactions d’après-match. Encore rudimentaire, mais mieux que rien. Il manque aussi un petit compte Instagram ou Vine, embarqué avec le groupe, pour des instantanés photos et vidéos toujours sympathiques. Mais dans l’ensemble, c’est en progrès. Number One, sans forcer. Il faudra faire plus original et varié pour séduire plus largement.

AJA

2. Le DFCO, sur les talons du voisin auxerrois

Facebook :  53 095 fans. | Twitter : 20 535 abonnés | Instagram : pas de compte

Site officiel : dfco.fr | Web TV : compte Dailymotion (200 vidéos, 359 563 vues)

Sur le terrain et au classement, les Dijonnais ont dépassé les Auxerrois. mais sur les réseaux, ils sont encore un peu en retard. Normal, le club a moins d’ancienneté, d’histoire, et donc moins de renommée sur Internet. Cela dit, l’écart n’est pas énorme, notamment sur Twitter où le DFCO est très présent, avec des lives rythmés et réactifs. Le club de Dijon s’est aussi mis à la vidéo la saison dernière, et en compte beaucoup plus que l’AJA. Cela reste essentiellement des conférences de presse, la qualité laisse parfois à désirer, mais c’est déjà une belle avancée. Comme Auxerre, le DFCO n’a pas de compte Instagram ou Vine, pour des petits bonus croustillants sur la vie du groupe, et ça manque. Heureusement pour les supporters, les joueurs de l’équipe sont nombreux à alimenter ces réseaux en leur nom propre. Sinon, au niveau comm’ pure, le DFCO bénéficie de très beaux visuels sur son site. De quoi attirer de plus en plus de fans… Une remontée rapide en Ligue 1 ferait probablement exploser les chiffres.

3. L’Elan Chalon mise sur une véritable web TV

Facebook : 14 296 fans. | Twitter : 4 623 abonnés | Instagram : pas de compte

Site officiel : elanchalon.com | Web TV : compte Youtube ELAN TV (318 abonnés)

Même si le club de basket chalonnais a beaucoup moins d’abonnés, il est au-dessus dans un domaine : la web TV. Cela fait déjà deux ans que l’Elan Chalon mise sur la vidéo, sur son site internet. Mais depuis le début de la saison, un cap a été franchi : c’est désormais une véritable télévision de club qui a été lancée. Deux journalistes l’alimentent très régulièrement, le ton est pro et détendu, et on sort enfin du cadre terne de la conférence de presse, avec des portraits, des reportages et des entretiens posés à 2 caméras. Honnêtement, l’effort mérite d’être salué. Bien sûr, le contenu est perfectible, la qualité vidéo aussi, mais c’est le début, et une telle initiative demeure rare dans le sport de haut niveau, même dans le foot. A terme, l’investissement peut se révéler payant en notoriété sur les réseaux, et en-dehors. L’idée est bonne, et courageuse. Au rayon « lacunes », là encore, pas de compte Insta ou Vine.

4. L’USON Rugby, de plus en plus professionnel

Facebook : 6 858 fans. | Twitter : 1 173 abonnés | Instagram : 1 photo

Site officiel : usonrugbyplus.com | Web TV : Youtube USON TV (190 abonnés)

C’est le club qui monte ! En tout cas, qui rêve de monter (en Pro D2). Mais sur les réseaux, l’USON se développe aussi, notamment au niveau de la vidéo. L’USON TV (plus ancienne que la télé chalonnaise en basket) apporte surtout une qualité supérieure en terme d’image, de montage et d’originalité. En bref, c’est franchement très pro. Le bémol, c’est la régularité de ces vidéos, parfois un peu aléatoire. Mais les (nombreux) supporters Neversois doivent tout de même se régaler devant ces résumés et interviews. Là encore, investissement payant en terme d’image pour le club. En revanche, malgré les 7 000 fans sur Facebook, la page de l’USON sur ce réseau est un peu décevante : beaucoup de photos, mais peu d’infos et de visuels, ça fait un peu amateur. Gros contraste avec les vidéos. La page n’est pas certifiée, c’est à se demander si elle est officiellement liée au club ? Quoi qu’il en soit, c’est un détail facilement perfectible à l’avenir. Et, comme pour le football dijonnais, une montée dans la division supérieure boosterait encore la notoriété. Mais pour un club de Fédérale 1 (3ème division), l’USON est déjà bien armée.

5. La JDA Dijon Basket rebondit sur Twitter

Facebook : 5 869 fans. | Twitter : 3 403 abonnés | Vine : 123 followers

Site officiel : jdadijon.com | Web TV : compte Youtube (117 abonnés)

Le rival de l’Elan a encore du chemin à faire. La page Facebook chalonnaise compte presque 3 fois plus d’adeptes que celle de la JDA ! Les deux équipes évoluent pourtant au plus haut niveau, et historiquement, Dijon a plus de vécu en Pro A. Mais la notoriété sur les réseaux ne s’en ressent pas trop. Les comptes sont ici vivants, beaucoup de contenus postés (des résumés des rencontres en photos qui valent le détour), et le gros plus vient de Twitter avec des lives endiablés des matchs de la Jeanne. Ce qui, entre autres jolis coups de buzz et bonnes vannes, permet au club d’y rassembler presque autant de fans que sur Facebook (pourtant toujours bien plus utilisé en France). En revanche, pas de web TV régulière, et ça manque. La JDA poste de temps en temps des résumés de matchs, montés en musique (plutôt bien d’ailleurs), et des teasers, sur sa chaîne Youtube, mais cela reste assez occasionnel. L’initiative des « S.W.I.T.C.H », interview d’un joueur de l’équipe pour mieux le connaître, lancée la saison dernière, n’a pas été reconduite cette année. Dommage. En contrepartie, la JDA est le seul club bourguignon présent sur Vine, avec des petites vidéos postées au gré des déplacements. Bon point.

6. Le Cercle Dijon Bourgogne sur tous les terrains

Facebook : 2 979 fans. | Twitter : 1 617 abonnés | Instagram : 250 followers 

Site officiel : cdb21.com | Web TV : compte Youtube (16 abonnés)

Seul club féminin au plus haut niveau parmi tous les sports collectifs, le CDB tire son épingle du jeu. Couleur flashy, communication efficace et bien rôdée, petites vidéos occasionnelles pour faire le buzz. Tout cela fonctionne plutôt bien, avec peu de moyens (un des plus petits budgets de LFH). Le gros plus se trouve sur Instagram, avec un compte alimenté régulièrement en photos qui plongent les « followers » (250 tout de même) dans l’intimité du groupe : on suit les joueuses avant, pendant et après les matchs, mais aussi pendant leurs déplacements, et même leurs vacances ! Un lien qui n’existe pas sur les autres réseaux, et qui apporte un vrai plus. Pour le Cercle, ne manque plus qu’un petit effort sur la vidéo, mais on en revient au problème de gros sous… On se doute que ce n’est pas, pour l’heure, la priorité dans un budget serré…

CDB

7. Le DBHB s’y met aussi, tout doucement…

Facebook : 3 302 fans. | Twitter : 1 069 abonnés | Instagram : 190 followers 

Site officiel : dbhb.org | Web TV : compte Youtube (0 abonné) 

Le DBHB a perdu du public en retombant en deuxième division. Ce qui ne l’aide sans doute pas à s’installer sur les réseaux sociaux. Malgré tout, le travail y est fait sérieusement. De plus en plus de photos « embarquées » avec l’équipe y sont postées, et un compte Instagram est alimenté régulièrement, proposant même des actions de matchs en cours. Plutôt une excellente idée, dans un sport (surtout en Pro D2) où les télévisions se font rares. Cela permet aux supporters de prendre le pouls de la salle, de voir un but, quasiment en temps réel, c’est cool. Pour aller plus loin, le DBHB vient de lancer une chaîne sur Youtube (seulement 3 vidéos postées à ce jour). Alors c’est très amateur, on a bien du mal à entendre le président Desserey dans son interview… Mais bon, c’est mieux que rien, non ?

8. L’AS Racing Club Chalonnais en avance dans le 71

Facebook : 917 fans. | Twitter : 261 abonnés | Instagram : pas de compte

Site officiel : asrcchalon.com | Web TV : Dailymotion (30 vidéos, 33 675 vues)

Difficile de lutter avec Nevers, sur le terrain comme sur les réseaux sociaux. Mais l’ASRC Chalon a le mérite de se lancer dans la course. La page Facebook est suivie et esthétique, c’est bien. Sur Twitter en revanche, le fil est automatisé et renvoie aux articles du site, il manque un contenu adapté pour attirer les abonnés (seulement 261, ce qui fait un peu peine). Cela dit, au moins, l’ASRCC a créé un compte, contrairement aux voisins Mâconnais. A eux, désormais, de le faire vivre. Au rayon vidéos, des résumés clipés et interviews sont postées régulièrement sur Dailymotion, belle idée. La qualité de l’image est médiocre, mais certaines séquences sont tournées dans le vestaire. Un aspect « inside » sympa. Pour de la Fédérale 1, c’est déjà très correct.

Clips_Hyères par ASRCChalon

9. L’AS Mâcon doit varier son jeu sur le net

Facebook : 3 123 fans. | Twitter : pas de compte | Instagram : pas de compte

Site officiel : asmaconrugby.fr | Web TV : sélection de vidéos d’autres médias

Contrairement au club de rugby chalonnais, l’ASM a de grosses lacunes sur le net. Son site est un peu « old » (pour être gentil), pas de compte Twitter (bonjour, on est en 2014), rien non plus sur Instagram et aucune vidéo, même de faible qualité, produite par le club. La présence de Mâcon sur les réseaux se limite à une page Facebook, certes bien suivie. Mais ça fait un peu juste pour un club qui se comporte très bien sportivement depuis quelques saisons, encore 2ème de sa poule actuellement, et qui peut à terme ambitionner une montée. Oui, ça fait vraiment juste. Venez au moins sur Twitter les gars ! Nous, on l’aime, la bande à Tubert.

ASM

10. L’ASL Clénay se bat pour la médiatisation du futsal

Facebook : 2 058 amis, 535 fans | Twitter : 257 abonnés | Instagram : –

Site officiel : clenayfutsal.fr | Web TV : sélection de vidéos d’autres médias

Eux aussi, on les aime bien. Ce que fait Clénay, petit village de Côte-d’Or lancé en Ligue 1 de futsal, force le respect. La discipline est confidentielle, médiatiquement parlant. Mais les Gladiateurs se démènent pour qu’on ne les oublie pas. Présence efficace sur Twitter, site du club complet avec quelques vidéos. En revanche sur Facebook, l’ASL Clénay a moins de fans sur sa « page », que d’amis sur un compte personnel. Un poil dommage, une page seule permettrait peut-être de séduire plus largement. Mais c’est déjà pas mal, tout ça !

11. Le Dijon Hockey Club a beaucoup de retard

Facebook : 1 482 fans. | Twitter : pas de compte | Instagram : pas de compte

Site officiel : dijonhockey.fr | Web TV : compte Youtube (1 vidéo, 1 abonné)

Alors là, c’est la douche froide. Les Ducs de Dijon ont beau jouer les premiers rôles dans le hockey français depuis de nombreuses années, sur les réseaux c’est à peine si on les trouve. Sur Facebook tout va bien, une page officielle est là, avec du monde, mais un contenu assez classique (liens vers le site, vers la presse, résultats des différentes équipes). Rien de génial, mais au moins la page existe. Parce que sur Twitter, rien, sur Instagram, rien, Vine, rien, et youtube, un malheureux compte quasi-abandonné avec… 1 seule vidéo postée en octobre dernier (pas mal en plus !)… Honnêtement, ça ne fait pas très sérieux pour un club de haut niveau. Les Ducs ont donc de nombreux chantiers à lancer en matière de communication. C’est d’autant plus dommage que les joueurs, eux, sont bien présents sur Twitter notamment. A titre de comparaison, Briançon compte 1400 abonnés, et la Ligue Magnus elle-même est de plus en plus active sur Twitter. Allez, les Ducs, en piste, et vite !