A 24 ans, il découvre cette saison la Fédérale Une de rugby, après plusieurs années passées avec les espoirs de l’ASM, à Clermont-Ferrand. Stéphane Bonvalot (1m90, 102 kilos) a signé à Nevers parce qu’il était emballé par le projet et les structures du club. En parallèle, ses bonnes prestations avec la sélection de Bourgogne lui ont ouvert les portes de l’équipe de France fédérale, avec qui il vient de disputer deux matches du tournoi des 6 nations amateur. Avant d’attaquer la phase finale du championnat avec son club, le centre, natif de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or, dresse un premier bilan d’une saison déjà riche.
Sports Bourgogne – Pourquoi as-tu décidé de rejoindre l’USON l’été dernier ?
Stéphane Bonvalot – Ca s’est fait au dernier moment. J’avais fait des tests avec quelques clubs de Pro D2, qui n’avaient pas abouti. Après, j’ai été en contact avec plusieurs équipes de Fédérale Une, quand Nevers m’a appelé. Je suis venu voir, et le projet, les infrastructures, tout m’a plu. Je me suis engagé pour deux saisons avec l’USON. Le club est vraiment bien structuré, il y a ici tous les moyens pour progresser individuellement. Et l’ambiance est très bonne.
Pour le moment, la saison est plutôt conforme aux ambitions du club, qui veut accéder à la Pro D2. C’est aussi ton avis ?
Oui, à part un début de saison un peu raté, avec des défaites contre Saint-Junien et Limoges, l’équipe tourne bien. On sent que ça progresse. Après, pour monter le chemin est encore long ! On va d’abord affronter Mâcon, puis peut-être ensuite Bourgoin et Montauban… Notre objectif en début de saison, c’était de se qualifier pour les demi-fianles, on va déjà essayer de l’atteindre.
« La défaite à Montauban peut nous faire du bien avant la phase finale de Fédérale Une »
Justement, la dernière défaite à Montauban a-t-elle laissé des traces ?
Je n’y étais pas, mais oui, on sent que ça a mis un peu le doute. Montauban est un club qui a déjà évolué en élite, ça joue très bien. Mais je pense que ça peut nous faire du bien, ça nous force à nous remettre en question et à travailler plus dur. Ca peut remettre l’équipe en avant, pour se préparer à la phase finale.
Quelles sont les grandes différences dans le jeu, entre les espoirs et la Fédérale Une ?
En espoirs, ça joue beaucoup plus, il y a moins d’enjeu aussi. Par contre en Fédérale 1, il y a plus d’impacts, plus durs. En venant ici, je savais que j’avais beaucoup de choses à prouver. Donc je me suis préparé physiquement l’été dernier, et déjà en fin de saison à Clermont, puisque je savais que je ne resterai pas.
Tu as été retenu en équipe de France fédérale, et tu as disputé deux rencontres récemment (une défaite en Angleterre, puis une victoire contre l’Ecosse). Comment ça s’est passé ?
Très bien ! J’avais déjà eu des sélections avec les moins de 18 ans, mais ça remonte à loin. On m’avait dit qu’en coupe de la fédération avec la Bourgogne, je pouvais être remarqué. Ce n’est pas facile d’arriver dans un groupe, surtout quand on est le plus jeune. Mais en fait la moitié de l’équipe de France fédérale a été renouvelée, donc je n’étais pas tout seul à débarquer. L’équipe partait sur des nouvelles bases. On a perdu en Angleterre (27 à 7), je suis entré et j’ai joué environ 15 minutes. Et puis j’ai été titularisé pour affronter l’Ecosse. J’ai pu marquer deux essais, et on a gagné (44 à 10). C’était une bonne expérience.
Sinon, comment te sens-tu à Nevers ?
C’est forcément très différent de Clermont (rires) ! Mais c’est une belle petite ville, il n’y a pas grand chose à faire mais ça permet de se focaliser sur le rugby. Ca me convient bien.
Pour continuer à faire connaissance avec Stéphane Bonvalot, regardez cette vidéo mise en ligne sur le site de l’USON.