Incroyable trouvaille : la rédaction de Ch’Lanchron publie les carnets inédits d’un soldat de la guerre de 1870, Joseph Marquis, « Un Picard, qu’il o écrit en vérs picards, és djerre à li. »
Joseph Marquis est né à Corbie, en 1849. Il part à la guerre en octobre 1870, en revient onze mois plus tard :
« Das ch’tos d’soldats morts qu’on n’erconnoét pu personne,
y éro ti un père ou eine mère qui pardonne
à tous chés massacreus éq la guerre inrichis. »
« La découverte de ce trésor picard aurait pu s’avérer décevante d’un point de vue linguistique, explique Ch’Lanchron. Il n’en est rien! Bien au contraire, les qualités de la langue utilisée par Joseph Marquis sont innombrables….C’est que l’ensemble de (son) oeuvre est écrite en vers classiques. Alexandrins ou octosyllabes, des milliers de vers remplissent les huit carnets picards ! »
Poèmes de guerre, mais aussi poèmes de vie : Joseph raconte sa ville natale, Corbie, il nous parle « des vieilles rues (celles qui ont connu les remparts), les portes de la ville fortifiée, ou encore les puits et les chapelles, mais aussi la vie dans le marais, la chasse, la pêche, les farces et les jeux comme les légendes qui y sont liées, tout est décrit dans la cinquantaine de textes restés encore inédits à ce jour. Ils ne devraient cependant pas rester longtemps dans l’ombre, un projet d’édition étant d’ors et déjà amorcé » explique Jean-Luc Vigneux.
Une histoire incroyablement riche et intéressante, des textes d’une grande valeur, à décourvir sans faute dans le numéro 125-126 de Ch’lanchron !
Reportage :