Le Prix Européen de littérature en Picard est décerné chaque année par l’Agence pour le Picard. Le jury, réuni sous la présidence de Jean-Luc Vigneux a récompensé la nouvelle de Micheline Waquet, L’forche d’euch’destin. Un très beau texte, d’une grande qualité littéraire et linguistique.
Et pour s’en mettre l’eau à la bouche, Micheline nous lit ici la première partie de sa nouvelle….
Les textes seront publiés par l’Agence pour le Picard.
Incroyable trouvaille : la rédaction de Ch’Lanchron publie les carnets inédits d’un soldat de la guerre de 1870, Joseph Marquis, « Un Picard, qu’il o écrit en vérs picards, és djerre à li. »
Joseph Marquis est né à Corbie, en 1849. Il part à la guerre en octobre 1870, en revient onze mois plus tard :
« Das ch’tos d’soldats morts qu’on n’erconnoét pu personne,
y éro ti un père ou eine mère qui pardonne
à tous chés massacreus éq la guerre inrichis. »
« La découverte de ce trésor picard aurait pu s’avérer décevante d’un point de vue linguistique, explique Ch’Lanchron. Il n’en est rien! Bien au contraire, les qualités de la langue utilisée par Joseph Marquis sont innombrables….C’est que l’ensemble de (son) oeuvre est écrite en vers classiques. Alexandrins ou octosyllabes, des milliers de vers remplissent les huit carnets picards ! »
Poèmes de guerre, mais aussi poèmes de vie : Joseph raconte sa ville natale, Corbie, il nous parle « des vieilles rues (celles qui ont connu les remparts), les portes de la ville fortifiée, ou encore les puits et les chapelles, mais aussi la vie dans le marais, la chasse, la pêche, les farces et les jeux comme les légendes qui y sont liées, tout est décrit dans la cinquantaine de textes restés encore inédits à ce jour. Ils ne devraient cependant pas rester longtemps dans l’ombre, un projet d’édition étant d’ors et déjà amorcé » explique Jean-Luc Vigneux.
Une histoire incroyablement riche et intéressante, des textes d’une grande valeur, à décourvir sans faute dans le numéro 125-126 de Ch’lanchron !
Le jury du Prix Européen de Littérature en Picard s’est réuni ce samedi 17 mars à Chateau-Thierry, sous la présidence de Jean-Luc Vigneux.
Le premier prix a été attribué à Micheline Waquet (Ailly-le-Haut-Clocher 80) pour un très joli texte : L’Forche d’euch’destin.
Jean Leclercq (Valencienne 62) a obtenu le deuxième prix pour Troès diners mon Duval. Pierre Noël (Tournai, Belgique) a eu le troisième prix pour Dernire pourménade.
Le Prix européen du conte en picard a été décerné à Jean-Marie François pour Lippe en or.
Et c’est Jean-Marie Braillon (Lemé 02) qui a obtenu le prix de la fable 2012.
Les contributions à ce concours ont été très nombreuses, cette année : près de 70 textes offerts à la lecture perspicace des membres du Jury. Des textes qui reflètent la grande diversité de la Picardie linguisitique. Des nouvelles, des contes, des fables qui présentaient dans l’ensemble une grande qualité littéraire.
Le Prix Européen de Littérature en Picard est organisé par l’Agence pour el picard et récompense les meilleurs productions littéraires d’aujourd’hui.
Pour ouvrir ce blog en majesté, un portrait consacré à Jacques Dulphy. Originaire du Vimeu, il porte haut la langue picarde. Il a adapté Astérix, des albums qui se sont vendus comme des petits pains. Il signe aussi chaque semaine un billet dans le Courrier Picard dans lequel il met en scène Ch’Dur et pi ch’Mo, deux personnages qui commentent l’acutalité. En ce moment, avec la présidentielle, ils s’en donnent à coeur joie.