Voilà, c’est fini, les Eurocks. Mais on a vécu le plus beau concert de ces trois jours de festival : Robert Plant, ex-leader du groupe mythique Led Zeppelin, nous a offert un spectacle démentiel. On a failli pleurer !
Guitar Hero
19h15 : La soirée démarre pour nous avec le hard-rock harmonique de Volbeat. Un synonyme musical d’Iron Maiden, c’est plutôt pas mal joué, mais au bout de quelques morceaux, on a quand même envie d’écouter autre chose. Allez, on se secoue la crinière encore un petit coup sur ce riff et on y va.
« La BO de ma life, quoi »
20h30 : Foster The People. De la pop américaine bien lissée, des paroles sympathiques, on dirait un boys-band (qui ne ferait pas de dance) mais le public adore. Les jeunes autour de nous connaissent les paroles par cœur et se dandinent avec plaisir sur les mélodies sucrées. La bande originale de la série « Vampire Diaries » est principalement composée des chansons du groupe. Tout prend son sens, tout à coup.
Des larmes pour la légende
21h30 : Chaque édition des Eurocks apporte son lot de légendes du rock. Cette année, c’est Robert Plant, ex-Led Zep. Archi-fan depuis nos 12 ans, c’est LE concert qu’on attendait.
Le concert commence avec un solo de guitare blues un peu psychédélique, il sait poser l’ambiance, Robert. Puis, les premières notes de « Babe I’m gonna leave you » résonnent et la voix de Plant nous traverse le coeur. C’est bien lui, sa voix a vieilli mais reste la même, puissante et suave. Le ciel est rose, le timing est parfait. Mes yeux se brouillent d’émotion, j’ai l’impression que je vais pleurer tellement c’est beau. Plant répète « It’s good to have you back again » et oh oui, comme c’est bon de te voir aussi, Robert.
Il enchaine avec une nouvelle compo, un superbe morceau avec solo de guitare africaine joué par un musicien d’Afrique de l’Ouest. Plant s’adresse au public en anglais, c’est parfois difficile de tout saisir, mais on comprend l’essentiel. « Forget the past !* » nous dit-il… et en profite pour faire un peu de promo pour son nouveau disque.
Il alterne reprises de Led Zep (Going to California, What is and what never should be…) et chansons de son nouvel album. Chaque reprise est réarrangée pour créer un pont entre ce qu’on connait de lui et son nouvel univers, un mélange de rock psyché, musiques du monde et un soupçon de beat electro. Ses musiciens sont de vrais tueurs, c’est admirablement bien joué, c’est carré et ça groove, baby. Chacun envoie son solo, enfin un concert où l’on joue AVEC la musique !
Le show touche à sa fin, Plant défait son chignon gris, secoue ses tifs, empoigne le micro, et le riff électrisant de Whole Lotta Love hurle dans les enceintes. Hystérie collective, mais Dieu que c’est bon ! Tout le monde chante, même les plus jeunes connaissent cette chanson. Ah c’est vrai, elle est dans une pub en ce moment, tout s’explique…
Vous l’aurez compris, le meilleur concert des trois jours, musicalement, émotionnellement, c’était celui là. Et quand on voit ce qui a suivi, on aurait dû demander à Plant de refaire un deuxième set à la place !
Allez voir son concert de Glastonbury en intégralité ici pour vous faire une idée.
*oubliez le passé !
Le moment où je n’ai pas vu Fauve
22h45 : Les gens deviennent fous. Que ce passe-t-il à la Green Room ? Rien, juste Fauve qui « putain sont supers contents d’être là, putain ». Comme je ne comprend pas ce qui plaît tant chez ce groupe, je chope un fan et lui demande.
Voici le témoignage de Paul, 15 ans : « Je suis arrivé au bon moment, ils commençaient mes chansons préférées, « Infirmière », « Nuit Fauve », « Voyou »… c’était génial, on levait tous les bras, c’était super bien. J’aime la façon dont il dit ses textes, sans prise de tête, comme quand on parle dans la vie de tous les jours, il dit les choses comme elles sont, sans poésie ni quoi que ce soit. Il parle de lui, de sa vie, ses amours, ses galères… on peut tous s’identifier dans ce qu’il dit. »
Black out pour Black Keys
23h45 : la déception de ces Eurockénnes 2014, c’est de l’avis général The Black Keys. Un show sans énergie, tout mou, on se demande s’ils ont envie d’être là, les américains. Pourtant l’ouverture promettait beaucoup, avec un décompte style lancement de fusée. Entre chaque chanson, le noir se fait sur scène pendant 30 à 40 secondes, personne ne comprend pourquoi et ça énerve. Allez, on se casse, tant pis !
On termine cet article avec la phrase du jour de Constance, 13 ans, premières Eurockéennes et même premiers concerts live tout court : « C’était génial, c’est la première fois que je ressens la musique dans tout mon corps, ça fait bizarre mais c’est mieux que dans mon Ipod. »
A l’année prochaine ! 😉