17 Fév

Aux Saisies (Savoie), les touristes peuvent conduire des dameuses!

A ceux qui rêvent de conduire un engin de damage, -ces impressionnants véhicules qui préparent les pistes de ski-, c’est possible! Un parcours dédié à cette initiation est ouvert aux Saisies.

Piloter un engin de damage, une activité qui séduit de très nombreux touristes.

Piloter un engin de damage, une activité qui séduit de très nombreux touristes.

C’est une activité « hors ski » très prisée, par un public curieux et souvent passionné depuis le plus jeune âge. Manier les lames et piloter l’engin sur chenilles dans des pentes enneigés, c’est possible en 45 minutes. La prise en main de ces monstres des neiges se fait assez rapidement. 

On a surtout des agriculteurs, mais on a aussi eu une coiffeuse! »

« C’est vrai que c’est un engin mythique qui attire beaucoup de personnes », se félicite Sandy Baptendier, de la station des Saisies. « On a surtout des agriculteurs ou conducteurs d’engins de travaux publics, et des routiers… mais on a aussi eu une coiffeuse ou un pilote d’avion! »

Dans la station savoyarde qui propose cette expérience depuis 6 ans, l’initiation à la dameuse coûte 122,50 euros. Vincent, touriste de Meurthe-et-Moselle, en rêvait depuis longtemps: « c’est vrai qu’on a envie d’aller avec eux quand on est gosse, mais même aujourd’hui à 45 ans ».

Reportage de Joëlle Ceroni, Franck Ceroni et François Hubaud

Apprendre à conduire une dameuse

11 Fév

Découvrir et pratiquer le ski de randonnée en toute sécurité en Savoie

Fin janvier, 420 personnes ont découvert ou redécouvert le ski de randonnée, à Arêches-Beaufort. Les organisateurs de la 4ème édition du « Grand Parcours » ont insisté sur l’importance de la sécurité lors de la pratique de cette discipline en pleine expansion. 

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

« Un petit coup de talon! » Isabelle, monitrice de ski de randonnée ne cessera jamais de répéter cette phrase aux amateurs inscrits à ses cours d’initiation. Car c’est la base pour réussir à manier les spatules et gravir des pentes enneigées. Pendant deux jours, laFédération Française des Clubs Alpins et de Montagne organise un itinéraire de découverte de cette discipline en plein boom. Le but? Devenir autonome et surtout pratiquer en toute sécurité.

Pour s’adonner à ce sport, il n’est pas nécessaire d’être un professionnel de la montagne. Mais il est indispensable de connaître la discipline. Il faut être en bonne condition physique et être capable de faire 400 mètres de dénivelé. Un niveau de ski d’aisance en piste rouge est aussi requis. Mais cet exercice ne se pratique pas uniquement en station, et lorsqu’on quitte les domaines on se retrouve en situation de hors-piste, il faut donc être prudent.

Reportage Françoise Guais et Dominique Semet

 


Une formation de ski de randonnée en Savoie

Maîtriser son matériel

Le port de DVA (détecteur de victimes d’avalanches) est primordial avant de chausser les skis. Au début de chaque cours, Isabelle Ciferman vérifie l’émission et la réception des appareils de chacun de ses stagiaires. L’encadrante conseille aussi le port d’un casque: « ce n’est pas indispensable mais, en cas de coulée, il sera plus qu’utile. »

© France 3 Alpes Le port de Détecteur de Victimes d'Avalanches (DVA) est indispensable lors d'une randonnée à ski

© France 3 Alpes Le port de Détecteur de Victimes d’Avalanches (DVA) est indispensable lors d’une randonnée à ski

Vient ensuite la préparation des skis. L’application d’une peau de phoque sur les spatules est essentielle pour avancer, et à chaque type de neige, sa pelure. Quand on la colle, il faut que la semelle soit propre sans poudreuse, ni glace. « On la soigne car la peau peut être encollée à nouveau », explique Isabelle.

Trucs et astuces

Pendant son cours, l’instructrice délivre des astuces à ses élèves, comme l’utilisation d’antibotte en cas de neige humide. C’est un stick que l’on passe dans le derme de phoque et qui évite l’accumulation de matière sous le ski. Lors de ce week-end les sportifs apprennent également à enlever ou mettre une peau, en déchaussant seulement un pied, entre autre.

Le plus dur pour les débutants reste cependant l’apprentissage de la « conversion ». Ce mouvement permet de changer d’axe ou de faire demi-tour. Et tout le monde ne le maîtrise pas du premier coup. 

 


Explication de la conversion

Qu’ils pratiquent régulièrement ou non le ski de randonnée, les stagiaires apprennent tous quelque chose lors de ce « Grand Parcours », notamment la fameuse conversion. Une fois arrivés au sommet des pistes, ils sortent généralement leur téléphone pour immortaliser leur ascension.

Le col du chaussy filmé depuis un drone

Dimanche 24 janvier, Jonathan Costa est allé découvrir le col du chaussy, à Pontamafrey-Montpascal (Savoie). Un col méconnu et pourtant très fréquenté par les cyclistes en été, et les skieurs de fond l’hiver. En drone, ça donne un beau voyage! Merci à lui. 

Les conseils de Marie Martinod « Pour que la montagne reste un plaisir »

C’est une marraine de renom, Martine Martinod, vice-championne olympique de half-pipe que le ministère de la Jeunesse et des Sports a choisie pour relancer sa campagne de prévention hiver: « Pour que la montagne reste un plaisir ». A la clef, des conseils cruciaux avant de prendre les skis.

Martine Martinod

Martine Martinod

Ce n’est pas un hasard si la championne a été retenue pour être l’ambassadrice de cette campagne de prévention qui cible tout particulièrement les jeunes. Avec son palmarès, sa personnalité mais aussi son tempérament, et même son look, celle qui fut le pilier du freeski féminin a incontestablement une aura auprès notamment des jeunes générations.

L’athlète de haut niveau animera deux journées de prévention sur les pistes dans sa station de prédilection de Tignes. Elle a surtout participé au tournage de trois clips vidéo. Objectif: faire adopter les bons réflexes aux skieurs pour ces vacances d’hiver, là où l’affluence est la plus forte.

En trois clips, Marie Martinod donne tous ses « trucs ». Et cela commence par la préparation physique, l’échauffement musculaire dans une salle de sport. Des postures simples et efficaces que l’on peut aussi réaliser à la maison. Guère besoin d’une barre d’agrées. Il suffit d’un manche à balai pour travailler l’équilibre et la tension des articulations. L’idéal est de s’y prendre un ou deux mois avant le début de la saison pour éviter de se blesser. 

Sur les pistes aussi, au jour J, l’échauffement est de rigueur. En quelques minutes, voici le rappel des règles fondamentales: Vérifier son équipement, les réglages et les fixations. En l’occurrence, le skieur que la championne « surprend » au départ d’une piste a « chaussé » un bonnet, mais n’a pas bouclé son casque! Un geste qui doit devenir un réflexe, tout comme celui d’emporter avec soi, dans son sac à dos, de l’eau et de la crème solaire haute protection.

Acte 3, et non le moindre, les bons réflexes sur les pistes. On déplore encore entre 40.000 et 45.000 interventions des services de secours chaque saison. Majoritairement liés à des comportements à risques, à une mauvaise appréhension des situations ou à une mauvaise utilisation des remontées mécaniques, les accidents pourraient être évités si les skieurs adoptaient les bons réflexes.

Dans le petit Mémento du bon skieur, il est recommandé de:
Ne jamais partir sans le plan des pistes du domaine, de respecter, comme sur la route, la signalétique, d’adapter ses itinéraires à son niveau et de connaître le numéro des secours (inscrit sur le forfait dans la plupart des stations mais pas toujours), et enfin de prendre conseil auprès des pisteurs professionnels et de s’aviser des conditions météo.

Concours de sculptures sur glace à Valloire

Ils passent de la tronçonneuse au fer à repasser mais ne sont ni bûcheron ni lingère. Grâce à ces outils, les sculpteurs transforment  des blocs de glace en oeuvres d’art, sous le regard des touristes et des admirateurs. 

Non, la glace n’avait pas froid ce 15 janvier à Valloire, mais les couvertures de survie étaient nécessaires pour recouvrir les cristaux monumentaux. Pendant quatre jours, les sculpteurs ont joué avec la météo afin d’éviter que leurs œuvres se brisent. Car la glace agit comme une loupe et en moins de deux heures elle peut éclater après avoir emmagasiné la chaleur des rayons du soleil. Ce phénomène s’appelle la fusion et a valu quelques mésaventures aux participants de ce concours…

Reportage Joëlle Ceroni et Frédéric Pasquette


Sculpures sur glace à Valloire

25 Juin

En Savoie, l’hydrogène permet l’autonomie énergétique d’un refuge du Parc National de la Vanoise

Au Parc National de la Vanoise, un chantier exceptionnel se termine en cette fin juin, celui de l’installation d’une pile à hydrogène pour alimenter le refuge du Col du Palet.

© France 3 Alpes
© France 3 Alpes

C’est une première européenne! Dès le mois de juillet, les randonneurs du refuge du Col du Palet vont bénéficier d’une électricité d’origine renouvelable, quelles que soient les conditions météo, et ce grâce au stockage d’énergie par la technologie de l’hydrogène.

Situé sur la commune de Peisey-Nancroix, le refuge du Col du Palet est implanté à 2.600 mètres d’altitude au cœur du Parc national de la Vanoise et, comme pour la plupart des refuges de haute montagne, il est confronté à un problème d’autonomie énergétique, avec une consommation concentrée sur la période de gardiennage. Des panneaux photovoltaïques lui permettent de subvenir à ses besoins. Mais plus de 50% de l’énergie produite sur une année est gaspillée, faute de stockage. Les choses changent avec cette pile à hydrogène.

Les technologies de l’hydrogène représentent un moyen de stocker l’énergie électrique et de la redistribuer de manière propre en évitant l’émission de gaz à effet de serre.

« Les éléments qui permettent de fabriquer l’hydrogène en premier lieu sont les capteurs photovoltaïques qui sont en façade du refuge », explique Emmanuel Ballot, dirigeant chez Gest’Hydrogène. « Ces capteurs permettent de faire l’électrolyse de l’eau. Cet hydrogène va être stockée dans des réservoirs puis, quand on a besoin, on recombine cet hydrogène dans une pile à combustible pour produire de l’électricité. »

Réalisée par un consortium de cinq entreprises, l’installation doit faire face à de nombreuses contraintes climatiques comme des vents à 200km/heure, ou trois mètres de neige sur le toit du cabanon. A terme, le système fournira une énergie propre en grande quantité.

De l’hydrogène pour stocker l’énergie au refuge

Reportage de Françoise Guais, Dominique Semet, Philippe Muhet et François Hubaud

Intervenants: Marion Vernon, gardienne du refuge; Emmanuel Ballot, dirigeant Gest’Hydrogène; Thierry Arsac, Parc national de la Vanoise; Nicolas Vernon, gardien du refuge

18 Juin

Au refuge de la Valette, Sylvie fête ses 30 ans de gardiennage

En ce moment, c’est l’ouverture des refuges pour la saison estivale. Au-dessus de Pralognan, au refuge de La Valette, la gardienne, Sylvie Richen, va fêter son 30e été passé au cœur du parc national de la Vanoise.

Située au centre, Sylvie entame sa 30ème saison en tant que gardienne du refuge de la Valette © DR
© DR Située au centre, Sylvie entame sa 30ème saison en tant que gardienne du refuge de la Valette

 

Reportage. Tout près du Pic de la Vieille femme, au pied de la calotte glacière de la Vanoise, le refuge de la Valette accueille les randonneurs depuis les années 70. Pour Sylvie, la gardienne, c’est la trentième saison! Elle en a des choses à raconter.

Depuis les années 80, la vie au refuge s’est modernisée avec les douches, une cuisine équipée, des panneaux solaires, et même l’aspirateur.

Ce « nouveau » confort du refuge attire un public plus diversifié,, avec plus de 2.000 nuitées par saison. Tous les deux ans, la sécurité des installations est vérifiée, tout comme dans la vallée.

 

30 ans de la gardienne du refuge la Valette
Reportage de Nathalie Rapuc-Mulac, Dominique Semet et François Hubaud

Intervenants: Sylvie Richen, gardienne du refuge La Valette;

Sylvie accueille les randonneurs au cœur du parc de la Vanoise jusqu’au 19 septembre. Près de 900 réservations ont déjà été enregistrées pour cet été.

Situé au coeur du cirque de la Valette, le refuge offre un beau panorama sur les glaciers de la Vanoise et de nombreuses promenades aux alentours: ruines de l’ancien refuge, lacs, vues sur les Ecrins et le Mont-Blanc.

Ce refuge est situé à un point stratégique des traversée des dômes: Sonnailles (3.361m), Chasseforêt (3.586). Il se situe également sur le tour des glaciers de la Vanoise.

© Google Maps
© Google Maps

24 Avr

30 bougies pour la Pierra Menta

Hé oui, trente ans que cela dure. Depuis trois décennies, la plus célèbre des courses de ski alpinisme fait vibrer le cœur des habitants d’Arêches-Beaufort en Savoie ainsi que celui de tous les frappadingues qui viennent tenter l’épreuve des 10 000 mètres de dénivelés en quatre jours.

Quant à nous, nous avons suivi cette édition anniversaire de la Pierra Menta à travers la course de Jean-Marc Joguet, agriculteur à Arêches et vainqueur de la toute première édition.

Bravo Jean-Marc !

07 Nov

Les éléphants d’Hannibal sont-ils passés par le col Clapier ?

A Bramans, dans le massif du Mont Cenis, on est convaincu qu’une armée de 40 000 hommes et 37 éléphants sont bien passés par ce col. La commune vient d’ailleurs d’installer une sculpture d’éléphant de 4 mètres de haut à l’entrée du village.

éléphant

Et pour mettre en valeur cette page d’histoire remontant aux guerres puniques, un sentier thématique vient d’être aménagé entre la France et l’Italie. Sept parcours de différentes difficultés sont proposés aux randonneurs.

Les plus jeunes, s’amuseront à revivre l’aventure du Carthaginois et de ses mastodontes une tablette numérique à la main. Les plus aguerris poursuivront l’aventure vers le col Clapier et pourront passer la nuit dans le tout nouveau bivouac installé sur la frontière à 2500 m d’altitude. C’est gratuit et l’ambiance sous les étoiles ou dans le brouillard (comme nous l’avons vécu pendant notre reportage) est garantie.

bivouac hannibal

Le projet nommé « Sur les traces d’Hannibal » de la Savoie au Piémont» est porté par la commune de Bramans à l’échelle du territoire français. Côté italien, la commune de Giaglione est partenaire de cette opération.

08 Mai

L’élevage d’un petit gypaète barbu interrompu à Peisey-Nancroix

En Tarentaise, les parents d’un jeune gypaéton, né en mars, ont cessé de s’en occuper.

Selon le Parc national de la Vanoise  cet abandon n’est pas dû à des causes naturelles mais à des perturbations humaines survenues dans la zone de nidification. Des témoignages laissent penser que le couple de gypaètes barbus a été dérangé par le passage de speed riders (skieurs en parapente). Comme le rappellent des panneaux proches du site et des informations communiquées aux réseaux de vol libre, la zone de nidification aurait dû être respectée jusqu’à la fin de l’été.

gypaète vol

Une procédure judiciaire est en cours. Mais aujourd’hui, on s’interroge sur l’avenir du couple parental: va-t-il quitter la vallée? En 11 ans de présence dans la vallée, il n’y a eu que sept naissances réussies. Et il y a 30 ans, l’espèce avait disparu des Alpes. Son retour s’est fait grâce à un important programme de réintroduction.

Autre naissance à Bessans 

Fin mars 2014, les gardes du Parc de la Vanoise avaient aussi placé sous surveillance une zone proche de Bessans, toujours en Savoie. La naissance d’un autre petit gypaète barbu, le cousin de celui de Peisey-Nancroix, était attendue.

Durant deux mois, sur une falaise à 2000 mètres d’altitude, un couple s’est relayé auprès d’un oeuf. Il y a toujours deux oeufs dans le nid, mais les parents en privilégient un seul, l’autre n’étant là qu’en cas de problème avec le premier!

Au Rocher du Château, petit belvédère face au nid, nous avions rejoint Benoit et Jean-Yves, deux gardes du Parc qui, à tour de rôle, observaient en permanence le nid. Pour eux comme pour nous, c’était un jour de chance: le changement de comportement des parents faisait imaginer que le bébé gypaète venait de sortir de sa coquille.

Cet été, dans le ciel de Haute-Maurienne, vous observerez peut-être les premières leçons du jeune gypaète. Mais, en attendant, prudence: la zone de nidification ne doit pas être dérangée. Histoire de laisser une chance de survie au gypaéton de Bessans.