30 Sep

La Flore de Haute-Savoie s’adapte apparemment au réchauffement climatique

A l’heure de l’augmentation des températures, quelques plantes ont bel et bien commencé à voyager. Certaines ont « migré » du Sud de la France et trouvent désormais dans les Alpes du Nord les conditions idéales à leur développement.

Denis Jordan, botaniste © France 3 Alpes
© France 3 Alpes Denis Jordan, botaniste

Reportage vidéo. Denis Jordan est un botaniste de Haute-Savoie qui a des herbiers grands comme le monde qui l’entoure. Sa collection comporte 10.000 plantes. Et sa collecte ne s’achève jamais. Le passionné découvre ainsi de nouvelles têtes pointer dans les clairières. Le réchauffement climatique y est sûrement pour beaucoup.

© France 3 Alpes

Prenons le cas du Crépis fétide. « Il y a 20-30 ans en arrière, on le trouvait dans 2-3 localités du département », explique le botaniste, « aujourd’hui, je ne peux pas dire qu’il est devenu banal mais il est beaucoup plus fréquent. »

© Photo extraite de "La flore rare ou menacée de Haute-Savoie", Naturalia Publications

Si les températures en hausse ont fait apparaître de nouvelles espèces, elles en ont « chassé » d’autres. « Si ça continue comme ça, la Laiche des Tourbières qui a vraiment besoin du froid pour se développer est amenée à disparaître à mon avis », ajoute Denis Jordan.

 

Reportage François Guais et Vincent Habran

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LA FLORE

Intervenant : Denis Jordan, botaniste naturaliste, Association ASTERS – Images: « La flore rare ou menacée de Haute-Savoie », Naturalia Publications

Denis Jordan a sorti un atlas de « La flore rare ou menacée de Haute-Savoie » qui regroupe 395 espèces. Autant dire une bible pour les amoureux de la nature ou les amateurs de randonnées. On peut se procurer l’ouvrage chez Naturalia Publications.

25 Août

La canicule provoque la fonte des glaciers du Mont-Blanc

Juillet 2015 restera dans les Annales comme le mois le plus chaud au monde depuis 1880 ! Conséquences évidentes sur les glaciers : ils fondent plus vite que prévu. À Chamonix, un géomorphologue fait l’état des lieux et « la situation n’est pas brillante ». Explications.

mont-blanc
Reportage.

Ludovic Carvanel est géomorphologue, chargé de recherches au CNRS de Grenoble et au laboratoire Edytem de Chambéry. La fonte des glaciers c’est son sujet… et sa préoccupation. Ce jeudi 20 août, il recueille encore une fois des témoignages concordants: « un grand fracas dans la nuit puis un éboulement, dans les Grands Charmoz« .

La canicule de cet été a eu sur les glaciers des effets immédiats. Plus d’une centaine d’éboulements a déjà été recensée cette saison. Mais elle opère aussi « à retardement » sur les couches les plus glacées, habituellement gelées, mais qui commencent à fondre. Elle pourrait provoquer d’autres événements à l’automne prochain, voire au début de l’hiver car  » le temps que met la chaleur à atteindre les fractures remplies de glace est assez long, mais quand elle y parvient, la glace rompt et les volumes peuvent être importants ».

Voilà de quoi aggraver la situation d’un glacier déjà maltraité par près de 600 éboulements enregistrés depuis 2007. La mer de glace à Chamonix pourrait encore perdre de 8 à 10 mètres d’épaisseur d’ici la fin de l’été.

Reportage de Fabrice Liegard & Didier Albrand


La surchauffe du Mont-Blanc