10 Juin

Une expédition scientifique au Manaslu pour étudier le mal des montagnes et le sommeil en altitude

Une équipe de l’Inserm a mené pendant une semaine une grande expédition au Népal, pour mieux comprendre le fonctionnement du mal des montagnes et les problèmes de sommeil autour de 5000 m. d’altitude.

© Samuel Verges, Inserm
© Samuel Verges, Inserm

Pendant 5 semaines, entre mars et avril, plusieurs équipes de recherche internationales dont une française ont mené une expédition scientifique au Népal, au cœur de l’Himalaya, proche du sommet du Manaslu qui culmine à 8156 m.La partie française de l’expédition, coordonnée par l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l’Université Joseph Fourier de Grenoble, était dirigé par Samuel Verges, également membre de l’association Exalt. Les chercheurs ont étudié l’impact cérébral et cardiaque de l’altitude et les altérations du sommeil qu’elle induit. Les chercheurs français ont également étudié l’intérêt d’un masque spécifique d’amélioration de l’oxygénation pour combattre les symptômes du mal des montagnes. Pour cela, 50 volontaires les ont accompagnés dans ce trek à plus de 5000 mètres d’altitude.

Le sommeil en altitude

L’altitude est connue pour perturber le sommeil et provoquer des apnées du sommeil. Dès 2500 mètres, on observe une diminution moyenne ainsi que des perturbations cycliques de l’oxygénation du sang. Le développement de ces troubles s’accompagne également d’une diminution de l’efficacité du sommeil, d’une augmentation du temps d’endormissement, d’une diminution de la durée des phases de sommeil profond. Une question n’a pas encore trouvé de réponse claire : les apnées centrales sont-elles un marqueur d’une mauvaise ou d’une bonne adaptation de l’organisme à l’altitude ?

L’étude de cette question devrait améliorer la compréhension de l’adaptation à l’altitude et améliorer les conseils proposés aux personnes se rendant en altitude.

Le reportage de Françoise Guais

CM expé scientifique Manaslu

Avec : Samuel Vergès, chercheur INSERM, coordinateur de l’équipe française.

Un film relatant les détails de l’expédition est en cours de préparation, par Vincent Bailleul de Be Happix.

 

Le séisme meurtrier à la fin de l’expédition

Toute l’équipe de chercheurs et de volontaires étaient à Katmandou, le 28 avril, quand un séisme majeur a ravagé toute la région. Un monument historique s’est effondré sous leurs yeux. L’équipe s’en est sortie indemne, mais choquée.