A 28 ans Elise vient d’accueillir ses premiers clients au pied du Mont Blanc, le refuge débute sa saison hivernale, et elle sa nouvelle vie de gardienne, à 3613 mètres d’altitude.
Des pommes, des oranges, de la crème, avant de grimper tout la-haut Elise fait ses dernières courses, concentrée pour surtout ne rien oublier. » Si on n’a pas de crème, on ne peut pas faire de panna cotta, ça ne va pas du tout ! « . Elle en rigole, mais quand même, une fois perchée dans ce refuge des Cosmiques créé sous l’impulsion du physicien français Louis Leprince-Ringuet dans les années 1930, elle ne sera ravitaillée par hélicoptère que tous les quinze jours, il lui faut donc prévoir de la nourriture pour 800 personnes… « Là on a quatre rotations de vivres, ça fait deux tonnes, plus 500 kg de fuel pour le groupe électrogène en cas de panne d’électricité ».
reportage de Jordan Guéant, Maxime Quéméner et Lisa Bouchaud.
Pour préparer sa nouvelle vie au départ de la mythique Vallée Blanche, Elise a bénéficié de toute l’expérience de Laurence, l’ancienne gardienne du refuge restée 22 ans aux Cosmiques. « Faut pas faire ce travail si tu ne le sens plus. Moi j’ai des enfants, j’ai envie de les voir à l’année, ce qui ne m’est jamais arrivé » raconte-t-elle.
Fin janvier, 420 personnes ont découvert ou redécouvert le ski de randonnée, à Arêches-Beaufort. Les organisateurs de la 4ème édition du « Grand Parcours » ont insisté sur l’importance de la sécurité lors de la pratique de cette discipline en pleine expansion.
« Un petit coup de talon! » Isabelle, monitrice de ski de randonnée ne cessera jamais de répéter cette phrase aux amateurs inscrits à ses cours d’initiation. Car c’est la base pour réussir à manier les spatules et gravir des pentes enneigées. Pendant deux jours, laFédération Française des Clubs Alpins et de Montagne organise un itinéraire de découverte de cette discipline en plein boom. Le but? Devenir autonome et surtout pratiquer en toute sécurité.
Pour s’adonner à ce sport, il n’est pas nécessaire d’être un professionnel de la montagne. Mais il est indispensable de connaître la discipline. Il faut être en bonne condition physique et être capable de faire 400 mètres de dénivelé. Un niveau de ski d’aisance en piste rouge est aussi requis. Mais cet exercice ne se pratique pas uniquement en station, et lorsqu’on quitte les domaines on se retrouve en situation de hors-piste, il faut donc être prudent.
Le port de DVA (détecteur de victimes d’avalanches) est primordial avant de chausser les skis. Au début de chaque cours, Isabelle Ciferman vérifie l’émission et la réception des appareils de chacun de ses stagiaires. L’encadrante conseille aussi le port d’un casque: « ce n’est pas indispensable mais, en cas de coulée, il sera plus qu’utile. »
Vient ensuite la préparation des skis. L’application d’une peau de phoque sur les spatules est essentielle pour avancer, et à chaque type de neige, sa pelure. Quand on la colle, il faut que la semelle soit propre sans poudreuse, ni glace. « On la soigne car la peau peut être encollée à nouveau », explique Isabelle.
Trucs et astuces
Pendant son cours, l’instructrice délivre des astuces à ses élèves, comme l’utilisation d’antibotte en cas de neige humide. C’est un stick que l’on passe dans le derme de phoque et qui évite l’accumulation de matière sous le ski. Lors de ce week-end les sportifs apprennent également à enlever ou mettre une peau, en déchaussant seulement un pied, entre autre.
Le plus dur pour les débutants reste cependant l’apprentissage de la « conversion ». Ce mouvement permet de changer d’axe ou de faire demi-tour. Et tout le monde ne le maîtrise pas du premier coup.
Qu’ils pratiquent régulièrement ou non le ski de randonnée, les stagiaires apprennent tous quelque chose lors de ce « Grand Parcours », notamment la fameuse conversion. Une fois arrivés au sommet des pistes, ils sortent généralement leur téléphone pour immortaliser leur ascension.
Dimanche 24 janvier, Jonathan Costa est allé découvrir le col du chaussy, à Pontamafrey-Montpascal (Savoie). Un col méconnu et pourtant très fréquenté par les cyclistes en été, et les skieurs de fond l’hiver. En drone, ça donne un beau voyage! Merci à lui.
L’américain Google, qui permettait déjà de visiter des musées virtuellement ou de gravir le Machu Picchu derrière son écran, propose désormais de découvrir le Mont Blanc à 360 degrés, en vidéo, et en compagnie de professionnels de la montagne.
Google vous permet désormais de gravir le Mont Blanc tout en restant chez vous. Le géant américain a ouvert, jeudi 21 janvier, une page internet permettant de se lancer virtuellement dans une ascension du Mont Blanc en compagnie d’alpinistes chevronnés. On peut y réaliser l’ascension pas à pas depuis le Nid d’Aigle, point de départ de la plupart des alpinistes, mais aussi parcourir la Mer de glace, un glacier qui s’étend de 1 400 à 2 100 mètres d’altitude.
Dans les neiges éternelles des 100 derniers mètres, à 4 800 mètres d’altitude, l’ascension se fait en vidéo à 360 degrés. Le dispositif Street View de Google, utilisé d’habitude pour photographier les rues des villes, a été logé au-dessus du sac à dos d’un alpiniste pour enregistrer l’ascension.
Une ascension en réalité virtuelle grâce à des casques en carton
France 3 Alpes vous propose de partir à la découverte des cristalliers. Dans le massif du Mont-Blanc, ces passionnés de montagne arpentent les roches à la recherche des minéraux les plus précieux.
Episode 1. Dominique et Xavier sont des aventuriers des temps modernes. A la recherche de petits trésors, ils grimpent à travers les chemins oubliés des randonneurs et alpinistes, pour dénicher les quartz fumés les plus rares. Et il n’est pas question pour eux, comme pour leurs rivaux, de livrer leurs secrets d’explorateurs.
Reportage de J. Guéant, M. Quemener et L. Di Bin :
Episode 2. En montagne, Dominique et Xavier sont les témoins directs du réchauffement climatique. Mais alors qu’elle peut, à certains endroits, former des crevasses et compliquer la marche des deux cristalliers, la fonte des neiges leur permet également de découvrir de nouveaux minéraux.
Reportage de J. Guéant, M. Quemener et L. Di Bin :
Episode 3. Après trois jours d’expédition et à près de 3 000 mètres d’altitude, nos deux cristalliers sont enfin récompensés de tous leurs efforts. Ils repartiront de l’Aiguille verte le sac bien chargé.
Reportage de J. Guéant, M. Quemener et L. Bouchaud :
Episode 4. Après leur bonne récolte, Dominique et Xavier rejoignent la vallée pour nettoyer leurs quartz. C’est l’occasion de dresser un bilan de cette expédition et de constater, une dernière fois, que leur passion est atypique et fascinante.