30 Sep

A cause de la canicule, la Mer de Glace fond de plus en plus vite

C’est l’aspect le plus visuel du réchauffement climatique : la fonte des glaciers. A Chamonix, la Mer de Glace est étudiée depuis le 19ème siècle, et sa fonte s’est encore accélérée lors de la canicule de cet été.

A Chamonix, la Mer de Glace fond de plus en plus vite

C’est un glacier de plus en plus difficile à atteindre, avec sa grotte de glace de plus en plus fragile, malgré son emballage dans des bâches. La Mer de Glace, le plus célèbre des glaciers de Chamonix, a reculé de 500 mètres cette dernière décennie. Et la canicule de cet été a doublé son ablation par rapport aux autres années.

Si la planète continue de se réchauffer, accélérant la fonte des glaciers, un élément vital sera touché, car les Alpes sont en quelque sorte le château d’eau de la France.
Selon la plupart des simulations, les glaciers ont entamé un recul durable…à  condition bien sûr que le climat continue de se réchauffer, une évolution très difficile à appréhender.

Le front de la Mer de Glace devrait encore reculer d’entre 550 m à 1000 m d’ici 2030. Il se situera alors à proximité de l’emplacement actuel de la grotte de la Mer de Glace.

 

Les explications de Françoise Guais et Vincent Habran 

Glaciers et réchauffement

Intervenant : Sylvain Coutterand glaciologue

25 Août

La canicule provoque la fonte des glaciers du Mont-Blanc

Juillet 2015 restera dans les Annales comme le mois le plus chaud au monde depuis 1880 ! Conséquences évidentes sur les glaciers : ils fondent plus vite que prévu. À Chamonix, un géomorphologue fait l’état des lieux et « la situation n’est pas brillante ». Explications.

mont-blanc
Reportage.

Ludovic Carvanel est géomorphologue, chargé de recherches au CNRS de Grenoble et au laboratoire Edytem de Chambéry. La fonte des glaciers c’est son sujet… et sa préoccupation. Ce jeudi 20 août, il recueille encore une fois des témoignages concordants: « un grand fracas dans la nuit puis un éboulement, dans les Grands Charmoz« .

La canicule de cet été a eu sur les glaciers des effets immédiats. Plus d’une centaine d’éboulements a déjà été recensée cette saison. Mais elle opère aussi « à retardement » sur les couches les plus glacées, habituellement gelées, mais qui commencent à fondre. Elle pourrait provoquer d’autres événements à l’automne prochain, voire au début de l’hiver car  » le temps que met la chaleur à atteindre les fractures remplies de glace est assez long, mais quand elle y parvient, la glace rompt et les volumes peuvent être importants ».

Voilà de quoi aggraver la situation d’un glacier déjà maltraité par près de 600 éboulements enregistrés depuis 2007. La mer de glace à Chamonix pourrait encore perdre de 8 à 10 mètres d’épaisseur d’ici la fin de l’été.

Reportage de Fabrice Liegard & Didier Albrand


La surchauffe du Mont-Blanc