08 Mai

Ouverture printanière des refuges pour le ski de rando

Après la trêve hivernale, certains refuges de montagne sont de nouveau gardés pour accueillir les randonneurs à ski ou à raquettes. Cette réouverture est très attendue par les pratiquants car elle allège le poids du sac et garantit à la fois un bon repas le soir et plus de sécurité.

En Oisans, la réouverture fin mars de la route de la Bérarde permet d’accéder plus facilement aux refuges de ce secteur du Parc des Écrins

panneaux refuges.

Au pied de la Meije, nous sommes allés à la rencontre de la gardienne du refuge du Chatelleret. Ce jour-là, le refuge affichait complet !

Lorsque la neige deviendra insuffisante ou trop mauvaise pour le ski, les refuges refermeront… pour rouvrir fin juin.

L’élevage d’un petit gypaète barbu interrompu à Peisey-Nancroix

En Tarentaise, les parents d’un jeune gypaéton, né en mars, ont cessé de s’en occuper.

Selon le Parc national de la Vanoise  cet abandon n’est pas dû à des causes naturelles mais à des perturbations humaines survenues dans la zone de nidification. Des témoignages laissent penser que le couple de gypaètes barbus a été dérangé par le passage de speed riders (skieurs en parapente). Comme le rappellent des panneaux proches du site et des informations communiquées aux réseaux de vol libre, la zone de nidification aurait dû être respectée jusqu’à la fin de l’été.

gypaète vol

Une procédure judiciaire est en cours. Mais aujourd’hui, on s’interroge sur l’avenir du couple parental: va-t-il quitter la vallée? En 11 ans de présence dans la vallée, il n’y a eu que sept naissances réussies. Et il y a 30 ans, l’espèce avait disparu des Alpes. Son retour s’est fait grâce à un important programme de réintroduction.

Autre naissance à Bessans 

Fin mars 2014, les gardes du Parc de la Vanoise avaient aussi placé sous surveillance une zone proche de Bessans, toujours en Savoie. La naissance d’un autre petit gypaète barbu, le cousin de celui de Peisey-Nancroix, était attendue.

Durant deux mois, sur une falaise à 2000 mètres d’altitude, un couple s’est relayé auprès d’un oeuf. Il y a toujours deux oeufs dans le nid, mais les parents en privilégient un seul, l’autre n’étant là qu’en cas de problème avec le premier!

Au Rocher du Château, petit belvédère face au nid, nous avions rejoint Benoit et Jean-Yves, deux gardes du Parc qui, à tour de rôle, observaient en permanence le nid. Pour eux comme pour nous, c’était un jour de chance: le changement de comportement des parents faisait imaginer que le bébé gypaète venait de sortir de sa coquille.

Cet été, dans le ciel de Haute-Maurienne, vous observerez peut-être les premières leçons du jeune gypaète. Mais, en attendant, prudence: la zone de nidification ne doit pas être dérangée. Histoire de laisser une chance de survie au gypaéton de Bessans.

03 Avr

Ski de rando à l’Alpe du Grand Serre

Après Saint-Pierre-de-Chartreuse, l’Alpe du Grand Serre ouvre un espace ski de rando. Le ski de rando, c’est parcourir la montagne enneigée de façon autonome. Muni de célèbres peaux de phoques collées sous les skis à la montée, les skis et les chaussures se transforment en mode descente le moment venu.

Les Piolets d’or consacre Ueli Steck

L’alpiniste suisse Ueli Steck, 37 ans, a été récompensé samedi à Chamonix (Haute-Savoie) d’un piolet d’or pour l’ascension de la face sud de l’Annapurna (8.091 m) au Népal en 28 heures en solitaire par une voie extrêmement difficile. « Grimpant de nuit pour profiter des bonnes conditions de gel », Ueli Steck a terminé « cette voie légendaire en un solo étonnant, les 8 et 9 octobre 2013, en 28 heures aller-retour », souligne l’organisation des Piolets d’or.

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Le piolet d’or a aussi a été attribué à Raphael Slawinski et Ian Welsted (Canada) pour l’ascension du K6 West, (7. 040 m) au Pakistan, en cinq jours le 29 juillet 2013.

27 Jan

Dragon 74 au secours des victimes

Composante essentielle des secours en montagne, la base hélicoptère de la Sécurité civile d’Annecy compte six pilotes et autant de mécaniciens. Leur métier les amène à porter secours avec leur hélicoptère même dans les endroits les plus difficiles. De l’avalanche au secours sur piste, les missions de Dragon 74 s’apparentent souvent à des opérations de guerre.

securité civile

Avec parfois dix interventions par jour, les équipages sont très sollicités. Le travail avec l’hélicoptère permet une rapidité d’intervention peaufinée au quotidien.Sans être secouristes, les équipages de la Sécurité civile pilotent ainsi 1500 sauvetages par an en Haute-Savoie.

 

 

 

 

 

Ouverture hivernale du refuge de Loriaz

Qu’on se le dise : désormais les amateurs d’altitude peuvent se désaltérer ou casser la croûte attablés face à l’un des plus beaux paysages des Alpes.

montée ski

Une nouvelle gardienne, Valéry Poliart, vient de reprendre le refuge de Loriaz situé à 2000 mètre d’altitude au-dessus de Vallorcine, en Haute-Savoie. Depuis fin décembre, elle propose gîte et couvert aux randonneurs à ski ou à raquettes.

terrasse refuge

Malgré la très forte fréquentation de vacanciers en hiver dans la vallée de Chamonix, il n’y avait pas jusqu’à cette fin décembre de refuge gardé pour les accueillir. Mais la situation vient de changer. Aux beaux jours, cet ancien alpage communautaire constitué de petites étables au toit pointu ne désemplit pas, récompensant Valéry de tous ses efforts.

Un flocon vert pour la vallée de Chamonix

Ce « flocon vert » attribué par l’association Mountain Riders, c’est en quelque sorte la version montagne du fameux « pavillon bleu » qui récompense les plages les plus propres. Après la station de Villars en Suisse et celle des Rousses dans le Jura, la Communauté de Communes de Chamonix est le troisième site à recevoir ce nouveau label.

chamonix

31 critères

Le flocon vert a pour vocation de mettre en avant les actions des territoires de montagne qui se mobilisent en faveur du développement durable. Pour arriver à le décrocher, les stations candidates doivent remplir au minimum 31 critères piochés dans 8 thématiques : Gouvernance, Transport, Energie, Aménagement, Eau, Déchets et Social.

 Le choix de la vallée de Chamonix

Selon Mountain Riders, la vallée de Chamonix mène depuis plusieurs années des actions pionnières et durables sur les questions environnementales et sociales. Deux actions phares sont particulièrement saluées : la libre circulation dans les transports depuis 2005 et la démarche volontaire de Plan Climat Energie Territorial depuis Février 2009 (objectif : réduction des émissions de gaz à effet de serre).

Paradoxe

De nombreuses voix dont celles de l’ARSMB (association pour le respect du site du mont blanc) ont soulevé le paradoxe d’attribuer ce flocon vert à l’une des vallées les plus polluées de France. Mais pour Mountain Riders, cette pollution ne relève pas des compétence des communes de la vallée mais d’une politique nationale pas vraiment décidée à réduire le nombre de camions sous le tunnel du Mont Blanc.

22 Déc

Reza le photojournaliste qui aime les montagnards

Début décembre, le grand photojournaliste Reza Deghati, plus connu sous le nom de Reza, était le premier invité de la toute nouvelle Université Populaire du Voyage d’Albertville.

C’est en tant que grand témoin que Reza a inauguré, le 3 décembre dernier, l’Université Populaire du Voyage, à Albertville, mise en place en marge du Grand Bivouac. Le célèbre photojournaliste en a profité pour exprimer sa passion pour la photographie dans un cadre qu’il affectionne tout particulièrement, la montagne.

Reza est sûrement l’un des plus grands photojournalistes de notre époque. Depuis son départ forcé d’Iran, sa terre natale, au moment de la révolution islamique, il n’a eu de cesse de raconter l’Histoire. Depuis 30 ans, il sillonne le monde comme témoin humaniste des guerres mais aussi de la beauté du monde.

De son travail au pied des sommets, le photographe s’est forgé une certitude. Selon lui, « entre tous les montagnards du monde, il y a une similitude incroyable, c’est leur relation à la vie. Ils ont appris dans la dureté de la vie. Ce sont des gens dignes de porter ce nom d’être humains. »

Un « Pas dans le Vide » face au Mont-Blanc

C’est une expérience qui donne le frisson. Marcher sur du verre avec 1000 mètres de vide en dessous, le « Pas dans le Vide » est véritablement un espace à sensations fortes désormais installé sur la terrasse sommitale de l’Aiguille du midi.

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Ce « Pas dans le Vide » -c’est le nom de l’attraction- est une première à cette altitude. « Une première dans les matériaux employés, les techniques utilisées et une première aussi en raison des conditions extrêmes vécues sur ce site toute l’année », explique la Compagnie du Mont-Blanc, promoteur du projet.

Exposée face au Mont-Blanc, à 3842m, cette structure représente, il faut l’avouer, une véritable innovation technologique en matière d’architecture verre-acier qui doit pouvoir résister à des vents de plus de 220km/h et à une amplitude thermique de 60 degrés.

 

09 Déc

Le Groupe Montagne des Sapeurs-Pompiers

Alors qu’un rapport de la Cour des Comptes pointe du doigt des dépenses excessives en matière de secours en montagne, les professionnels se sentent parfois menacés. Mais pas les pompiers de Haute-Savoie. Là-bas, le GMSP revendique ses particularités pour mieux se distinguer des gendarmes.

Actuellement, dans nos massifs, les pompiers sont en concurrence avec les gendarmes et les CRS (ces derniers n’interviennent cependant pas en Haute-Savoie). Trois corps pour une même mission : c’est trop pour les Sages qui demandent plus de rationalité. Alors parfois, les tensions sont vives entre sauveteurs. Notamment en Isère et en Savoie. En Haute-Savoie, les équipages mixtes pompiers / gendarmes permettent d’atténuer les tensions entre services. Mais chacun entend quand même garder ses spécificités.

Au pouvoir de police judiciaire des hommes du PGHM, ceux du GMSP (Groupe montagne des sapeurs-pompiers) répondent donc par leur maîtrise du secours. Et pas seulement en montagne. Ils jouent également la carte de l’économie: lorsqu’aucune intervention n’est nécessaire en altitude, les 40 hommes et femmes du GMSP travaillent dans les casernes du département et sont sollicités sur les accidents de la route par exemple.

Une activité assurée et financée par le Conseil général, donc par le département. C’est là l’autre avantage que mettent souvent en avant les soldats du feu. En période de disette et de restrictions budgétaires, et alors que l’Etat (qui finance les gendarmes et les CRS) pourrait être tenté d’accentuer les mesures d’économie, eux ne coûtent rien aux Ministères. Une décentralisation du financement qui, à terme, pourrait peser lourd dans la balance.