22 Fév

Douloureuse correspondance de guerre de Léon Mortreux après la mort de son frère à Steinbach

Dans ce courrier militaire du 22 février 1915 adressé à son oncle Fernand Bar, le sergent Léon Mortreux parle de sa souffrance.

Il fait part de sa douleur depuis qu’il appris la mort de son frère Pierre tué au combat à Steinbach en Alsace.

Malgré la douleur que me cause Pierre, l’ambiance de milieu ici m’empêche trop de tristesse, il faut que je reparte avec une âme d’acier.

Léon Mortreux

Léon Mortreux

Fernand Bar

Fernand Bar

 

Lettre de Léon Mortreux à Fernand Bar, le 22 février 1915

A son oncle, Léon écrit : « Nous aimerions tous à ce qu’une croix nous rappelle au souvenir mais pas à Paris…… à Béthune. »

 

Malgré sa douleur, Léon Mortreux se forge « une âme d’acier » pour repartir sur le front. Encore à Fontainebleau, le Sergent Léon Mortreux se prépare à rejoindre le régiment territorial pour renforcer le 246è en Picardie.

Correspondance de guerre, il y a cent ans …

 Lettre de Léon Mortreux du 22 février 1915Lettre de Léon Mortreux du 22 février 1915 (2)

Fontainebleau

22.2.1915

Cher Oncle,

Je suis depuis quelque temps susceptible de passer à la disposition du Régiment territorial d’ici qui renforce maintenant au front le 246 mais jusqu’à nouvel ordre je demeure en subsistance à la 51ème (qui renforce le 46).

J’espère que tu es en bonne santé, et que Béthune est moins l’objet des tentatives ennemies.

Jules m’a écrit il y a quelques jours, il allait bien.

Malgré la douleur que me cause Pierre, l’ambiance de milieu ici m’empêche trop de tristesse, il faut que je reparte avec une âme d’acier.

Embrasse pour moi Martial si tu le vois. Comme je t’embrasse moi-même de tout cœur.

 Léon

J’ai visité ici un jardinier où Pierre demeura quelques mois. Il m’a invité à revenir pour que nous causions encore de lui.

Nous aimerions tous à ce qu’une croix nous rappelle au souvenir mais pas à Paris…… à Béthune.

J’ai lu ta belle lettre à Paris. Si la guerre devait durer….. y aurait-il à Béthune quelque chose qui rappelle Pierre, en attendant ?