A l’occasion de la journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes le 25 novembre, l’équipe de « J’ai pas bien compris » s’est rendue au Collège Emile Thomas de Draguignan, pour assister à un échange entre élèves et professionnelles du droit : une vice-procureur, une juge aux affaires familiales et une avocate spécialisée dans le droit de la famille ont pu répondre aux questions des collégiens, très préoccupés par le sort des enfants témoins ou victimes de violences dans le cercle familial.
► En 2018, le Tribunal de Draguignan a enregistré 987 procédures concernant les violences conjugales. Et il y en a pour l’heure 416 au 1er septembre 2019. Impossible de trier ces plaintes selon le sexe des victimes, mais le parquet est formel : dans l’immense majorité des cas, il s’agit de femmes.
Est-ce que la situation s’améliore ? Pas vraiment. En effet, pour évaluer le degré de violences subies, les magistrats ont un outil : l’ITT (incapacité temporaire ou totale de travail), mesurée par un médecin. Or les chiffres concernant ces ITT ne sont pas très rassurants. Si les plaintes concernant des violences avec peu ou pas de blessures (sans ITT ou avec une ITT inférieure à 8 jours) sont en baisse, les plaintes pour violences conjugales aggravées par d’autres circonstances (arme, alcool, stupéfiants, en présence de mineurs) ou viols sur conjoints augmentent.
De même, il y a une augmentation de 65% des violences psychologiques (harcèlement ou menaces de mort).
► Le point dans les Alpes-Maritimes.