Alors que Jean-Luc Mélenchon semble, aujourd’hui encore, rejeter toute idée de participation au prochain gouvernement si François Hollande est élu président de la République et si la gauche rafle la mise aux législatives, le communiste André Chassaigne paraissait moins catégorique cette semaine à l’occasion d’une rencontre avec la presse. Le député du Puy-de-Dôme l’a dit : « on n’exclut rien du tout », des propos qu’il a ensuite tempérés en ajoutant que « l’important n’est pas de savoir ce qu’on ferait au gouvernement mais ce qu’on fera du gouvernement ». Le Front de Gauche veut peser sur la politique du pays et pour cela il compte sur ce mouvement populaire qui le place à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle tout près de la troisième place à quelques points de son ennemi juré, le Front National de Marine Le Pen.
Les militants du Front de Gauche fiers d’être « d’ores et déjà la surprise de cette campagne » ont dorénavant une autre ambition, celle de permettre à Jean-Luc Mélenchon d’arriver devant la candidate du Front National dimanche soir. Cyril Cineux, conseiller municipal à Clermont-Ferrand et candidat sur la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme en juin prochain, veut « faire reculer cette conception de haine ».
Pour atteindre un de ses objectifs, le Front de Gauche a mené une campagne virulente contre celle qui les devance, aujourd’hui encore, dans les sondages, en cherchant à faire « péter le vernis de la dédiabolisation ».
Mais l’objectif majeur du Front de Gauche reste d’offrir à Nicolas Sarkozy une défaite cuisante. Il faut « une gauche forte au premier tour » pour Cyril Cineux. Et pour lui offrir un score historique, les militants d’extrême-gauche comptent sur les abstentionnistes à qui ils répètent sans cesse que « ne rien faire n’a jamais changé les choses ».