Certains d’entre vous vont sans aucun doute trouver l’analyse qui suit un tantinet tirée par les cheveux, toutefois je ne peux m’empêcher de vous soumettre cette réflexion.
Mardi, la région Auvergne-Rhône-Alpes a dévoilé son nouveau logo. Je ne vais pas revenir ici sur les commentaires que cette nouvelle identité visuelle a suscités (vous pouvez aller faire un tour ici pour voir si quelqu’un partage votre avis sur son esthétique), mon intention est plutôt de vous demander si, comme moi, vous pensez qu’on ne nous a pas tout dit sur la signification de cet amalgame de courbes et de traits.
Selon les explications fournies par la Région, le nouveau logo représente les Alpes, les Volcans d’Auvergne et le Rhône. C’est en tout cas ce qu’on peut constater quand on le regarde… à l’endroit.
Mais si on applique une rotation de 180° au logo, une autre lecture devient possible. En estompant le trait symbolisant le Rhône et la forme qui représente les volcans d’Auvergne (fig 1.), on voit clairement (si si) apparaître un L. Je sens que vous n’êtes pas encore tout à fait convaincus… Alors intéressons-nous à la figure 2. Laissons de côté le Rhône, et regardons plus attentivement les Alpes et l’Auvergne. Que voyez-vous sur la figure 2 ? Deux V. Rapprochons-les et voici qu’on devine un W (fig. 3). Nous avons donc bien un L et un W dans le nouveau logo de la région Auvergne-Rhône-Alpes présidée, rappelons-le, par un certain Laurent Wauquiez. Alors, d’accord ou pas ?
Invité de La Voix est Libre, le 18 juin, sur l’antenne de France 3 Auvergne, Brice Hortefeux a été interrogé par Yannick Kusy sur sa relation avec Laurent Wauquiez, le n°2 du parti Les Républicains. « Laurent est quelqu’un que j’aime vraiment, affectivement, beaucoup », assure l’eurodéputé, également vice-président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Depuis le début de l’année 2016, Laurent Wauquiez préside la 2e région de France et, pour Brice Hortefeux, « on n’imagine pas la fonction qui est la sienne ». « Il y a douze départements dans cette région, il les parcourt nuit et jour », rappelle le conseiller régional, « je pense qu’il est plus souvent en voiture qu’à son domicile ».
Les éloges ne s’arrêtent pas là. « Il est profondément engagé, profondément disponible, profondément dynamique », ajoute M. Hortefeux. « C’est un vrai bonheur de travailler avec lui ».
Invité du journal télévisé de France 3 Auvergne, jeudi à 12 heures, Laurent Wauquiez a répondu à Jean-Jack Queyranne, son prédécesseur à la présidence de la région Rhône-Alpes. Dans une tribune publiée par le site du Monde (6/4/16), le conseiller régional socialiste a profité des « 100 jours » du nouveau patron de la région pour attaquer « ce populisme de droite qui se répand en Europe (…) qui trouve en Laurent Wauquiez un apprenti sorcier et en Auvergne-Rhône-Alpes un laboratoire« .
Sortez de votre amertume, sortez de votre aigreur
C’est avez le sourire que Laurent Wauquiez a réagi sur l’antenne télévisée de France 3 Auvergne en invitant son adversaire socialiste aux dernières élections régionales à sortir de son « amertume » et de son « aigreur« . « La campagne est finie« , lui a rappelé l’homme à la parka rouge. Au passage, le président auvergnat de la région a dressé un petit bilan de son action depuis sa prise de fonction le 4 janvier. « Effectivement, on a pris des décisions, on a baissé les indemnités des élus, parce qu’avant il y avait du gaspillage« , a-t-il dit, « on fait des économies, on remet l’argent sur des projets, on s’occupe de défendre l’emploi de chez nous et j’assume de dire que je suis là pour défendre l’emploi dans ma région« . Enfin, Laurent Wauquiez avoue qu’il « assume ces idées très sereinement et très tranquillement« .
Après les 4 500 lycéens de la région, c’est au tour des habitants des territoires d’Auvergne et Rhône-Alpes de suggérer un nom pour la nouvelle grande région, officiellement née le 1er janvier 2016.
Aura, Auralpes, Rhôvergne, Rhône-Alpes-Auvergne, Auvergne-Rhône-Alpes, ou simplement Auvergne… la Région compte sur ses habitants pour lui apporter le plus d’idées possibles avant de prendre une décision qui sera entériné par le Conseil d’Etat le 1er octobre prochain.
Le numéro 2 du parti Les Républicains et tout frais président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a ouvert les portes de sa maison à Gala. Une petite virée dans le monde de la presse people pour Laurent Wauquiez, considéré par les uns comme gendre idéal et bad boy de la politique pour d’autres.
Le député de Haute-Loire raconte qu’il s’astreint, malgré un emploi du temps chargé, à accompagner ses enfants à l’école un jour sur deux. On apprend également que, chez les Wauquiez, les dimanches sont sacrés. La journée se « termine toujours par une soirée crêpes et un film qu’on regarde tous ensemble. Barak Obama m’appellerait, je ne décrocherais pas« , dit le père sur le ton de l’humour.
Il restera dans l’histoire comme ayant été le dernier président de la région Auvergne avant que celle-ci ne fusionne avec sa voisine Rhône-Alpes. Le socialiste René Souchon est resté à la tête du Conseil régional pendant plus de 9 ans, succédant en février 2006 à Pierre-Joël Bonté, décédé en cours de mandat.
Après une longue carrière politique qui l’a d’abord vu devenir maire d’Aurillac en 1977, Ministre délégué, secrétaire d’Etat puis député du Cantal en 1986, il a décidé de prendre du recul en ne briguant pas un nouveau mandat en décembre dernier. Invité de La Voix est Libre le 23 janvier sur France 3 Auvergne, René Souchon parle sans retenue pendant 45 minutes n’épargnant personne, pas même son propre camp.
Le travail le dimanche c’est inéluctable aujourd’hui.
« Il faut refonder le Parti Socialiste« , dit René Souchon. Celui qui a désormais une activité de consultant depuis qu’il est libéré de son mandat a quelques idées pour son parti à qui il rappelle qu’on « a changé d’époque » (un message qui vaut également pour l’autre bord). « On continue dans tous les partis, et le PS en particulier, à décliner les mêmes recettes pour aller de l’avant qu’il y a dix ou quinze ans, mais ça ne marche plus« , assure-t-il.
Au passage, il adresse une petite pique au monde syndical, pas exempt de tout reproche à ses yeux non plus et qui doit aussi envisager d’évoluer pour adapter son mode de pensée à un monde qui change. « Les syndicats doivent se refonder complètement », dit René Souchon pour le moins circonspect quand il voit l’attitude de certains syndicats sur le travail le dimanche, « ils peuvent faire ce qu’ils veulent, le travail le dimanche c’est inéluctable aujourd’hui« .
Il faut préserver les droits et les intérêts des travailleurs mais permettre la flexibilité et la souplesse absolument indispensables.
Pour lutter contre le chômage et relancer l’emploi, là encore René Souchon estime qu’il faut briser des tabous, certes en conservant les valeurs fondamentales du socialisme mais en les déclinant « à la lumière des contraintes du monde actuel« . « On ne peut plus continuer avec les rigidités comme celles que l’on a mais, d’un autre côté, on ne peut pas précariser les salariés. Il faut préserver les droits et les intérêts des travailleurs mais permettre la flexibilité et la souplesse absolument indispensables ». Voilà un discours que ne renierait pas Emmanuel Macron, pas même quelques figures du centre et de la droite.
D’ailleurs, René Souchon pense que le moment est peut-être venu de mettre en place « un contrat de législature« . « On peut se mettre d’accord avec certains centristes voire certains hommes et femmes de droite sur un certain nombre de réformes« . Juppé, Raffarin, Souchon, même combat ?
[Laurent Wauquiez] est en train de transformer le Conseil régional en chambre d’enregistrement.
Au cours de l’émission, René Souchon a bien évidemment été interrogé sur les premiers pas du nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Au cours de la campagne électorale, il n’avait pas hésité à parler du « nouveau souffle » de Laurent Wauquiez comme étant « du vent du passé« . Des propos qu’il maintient trois semaines après la prise de fonction de l’élu Les Républicains et il en remet une couche. « Dans le Cantal, on va faire des routes, au Puy-en-Velay, on va s’occuper de la statue de Saint-Joseph et à Moirans on va mettre des portiques dans les lycées. Ce n’est pas avec ça qu’on construit l’avenir, il faudrait que la Région reste dans ses compétences, je rappelle qu’il y a une loi qui interdit la compétence générale. Toutes ces annonces sont faites alors que le Conseil Régional n’a pas délibéré. Il est en train de transformer le Conseil régional en chambre d’enregistrement« .
Le débat fait rage sur les réseaux sociaux depuis des mois. Quel nom portera la nouvelle région née de la fusion de l’Auvergne et de Rhône-Alpes ? Il semblerait que l’habitude prise depuis près d’un an de la nommer Auvergne-Rhône-Alpes mette tout le monde d’accord. D’ailleurs, quelques signes ne trompent pas.
Le 4 janvier le compte Twitter de la région Rhône-Alpes a changé de nom pour devenir @auvergnerhalpes. Le site internet officiel a également fait peau neuve. Les 7,7 millions d’habitants répartis dans les douze départements peuvent suivre l’actualité de la Région en allant à l’adresse « http://www.auvergnerhonealpes.eu/« .
Visitez https://t.co/8tLgKcEW9D le nouveau site qui vous dit tout sur la nouvelle grande Région Auvergne – Rhône-Alpes.
On peut également constater que les noms de domaine rattachés à « auvergnerhonealpes » contenant les suffixes « .com » et « .org » ne sont plus disponibles.
Pour rappel, Laurent Wauquiez, qui préside depuis le 4 janvier la deuxième région de France, a toujours clamé haut et fort qu’il ne donnerait pas un centime à une quelconque agence pour trouver comment la nommer. Les noms des nouvelles régions seront rendus définitifs par un décret du Conseil d’Etat avant le 1er octobre.
Deux, c’est le nombre de vice-présidents issus du territoire auvergnat parmi la quinzaine que compte le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes présidé depuis le 4 janvier 2016 par Laurent Wauquiez. A peine en place, le nouvel exécutif fait grincer des dents dans les rangs socialistes. Ainsi, le Bourbonnais Jean Mallot, s’est exprimé sur Twitter en regrettant que l’Auvergne soit « déjà minorée ». « Ça commence mal ! », dit l’ancien conseiller régional.
Auvergne Rhône Alpes : 2 vice-présidents seulement sur 15, l’Auvergne déjà minorée ! Ça commence mal!
Si on ajoute la présidence occupée par un élu de Haute-Loire, il y a trois Auvergnats pour treize Rhônalpins dans l’exécutif, soit 18,75 % du total. L’Auvergne est-elle vraiment minorée ? En tout cas, si on regarde les proportions dans le nombre d’électeurs, on observe le même rapport. En décembre dernier, pour élire les 204 conseillers régionaux, 5 353 656 électeurs ont été appelés aux urnes dont 18,93 % d’électeurs auvergnats.
Et dans la commission permanente ?
La commission permanente est composée de 45 conseillers régionaux auxquels viennent s’ajouter le président et les 15 vice-présidents. Sur les 61 membres, 12 sont issus des territoires d’Auvergne, soit 19,67 %. On reste donc dans les mêmes proportions.
A peine assis sur le fauteuil de président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le 4 janvier, Laurent Wauquiez a paru déjà en forme olympique pour mener les premiers débats de l’assemblée. Répondant du tac-o-tac à ses opposants socialistes et communistes, renvoyant le chef de file du Front National à ses études quand celui-ci était repris pour deux erreurs lors de deux interventions, il n’y a pas eu de round d’observation. L’homme est pressé et l’a bien fait comprendre.
Peut-être se sentait-il galvanisé par la présence dans la salle de deux champions olympiques… C’est une des images de l’installation de ce nouveau Conseil Régional à Lyon : deux anciennes figures des sports d’hiver qui ont rangé les combinaisons au placard pour se lancer dans un autre sport. A l’occasion d’une suspension de séance, lundi après-midi, on a ainsi pu voir Carole Montillet, élue sur la liste de Laurent Wauquiez en Isère, en grande discussion avec Gwendal Peizerat, issu de la liste de Jean-Jack Queyranne sur la Métropole de Lyon.
Si les deux anciens athlètes, championne olympique de descente en 2002 pour elle et champion olympique de danse sur glace également en 2002 pour lui, ne portent pas le même maillot, ils ont apparemment la même passion pour la politique.