C’est une option qu’il n’avait jamais vraiment écartée. Au lendemain du premier tour de l’élection municipale à Clermont-Ferrand, Alain Laffont a accepté de fusionner avec Olivier Bianchi. Le score (décevant ?) de la liste socialiste, dimanche, et l’incertitude qui pèse sur une victoire de la gauche au second tour ont eu raison de la volonté du leader de la Gauche Anticapitaliste de continuer à tracer sa propre route.
La semaine précédente le premier tour, Alain Laffont nous avait confié qu’il n’hésiterait pas à rejoindre le reste de la gauche s’il y avait une possibilité que Clermont-Ferrand tombe dans les mains de la droite. Le 23 mars, Olivier Bianchi est arrivé en tête avec 31% des voix, un résultat en deçà des prévisions qui rendait l’UMP Jean-Pierre Brenas et ses 25% plus menaçants que prévu.
Dans un communiqué commun, les listes « Réinventons Clermont-Ferrand » d’Olivier Bianchi et « Place au peuple » d’Alain Laffont estiment que « le score de l’extrême-droite dans notre cité et le risque de voir la droite gagner notre ville avec ses conséquences désastreuses justifient le rassemblement de toute la gauche« .
De l’autre côté de l’échiquier politique, il n’y aura pas d’union de la Droite et du Centre. Arrivé largement devant la liste MoDem/UDI, Jean-Pierre Brenas « a formulé des propositions d’union à la liste conduite par Michel Fanget, bien que celle-ci ne puisse pas se maintenir au second tour« , lit-on dans un communiqué du candidat UMP mais ces propositions « ont malheureusement été refusées par Michel Fanget« .
Le second tour à Clermont-Ferrand aura donc un visage triangulaire puisque le Front National se maintient, Antoine Rechagneux a déposé sa liste en préfecture, mardi matin.
#mun63000 : dépôt de la liste @rbmclermont en préfecture @F3Auvergne pic.twitter.com/gAm5qF3Twq
— Nordine Mohamedi (@NordineMohamedi) March 25, 2014