03 Fév

Clermont-Ferrand: pas d’union de Brenas avec Fanget qui partirait finalement sans Portejoie

Il n’y aura donc pas de liste communes UMP/MoDem/UDI à Clermont-Ferrand au premier tour des élections municipales. « Force est de constater que cette démarche n’a pu aboutir« , peut-on lire dans un communiqué envoyé dimanche soir et signé conjointement par les deux présidents associés du MoDem et de l’UDI du Puy-de-Dôme, Michel Fanget et Hervé Prononce.

Dans ce bref texte envoyé aux rédactions, les deux composantes du Pôle Central expliquent que « les exigences de l’équipe de Jean-Pierre BRENAS (…) ne prennent pas en considération les attentes des Clermontois« . Conséquence, Michel Fanget partira seul de son côté, et seulement soutenu par Gilles-Jean Portejoie. L’avocat clermontois a en effet annoncé à nos confrères de La Montagne, lundi matin, qu’il pourrait renoncer à être candidat. « Je ne veux plus directement mêler mon nom à ce Vaudeville qui désespère les Clermontois, et dont la responsabilité n’incombe ni aux dirigeants de l’UDI, ni à Fanget Fanget » dit l’ancien premier adjoint du socialiste Serge Godard. Contacté par téléphone, il n’a pas confirmé ses propos et affirmé qu’il se plierait à ce que lui demanderait Michel Fanget.

Le premier tour des élections municipales à Clermont-Ferrand aura donc des allures de primaires à Droite. Lequel de Jean-Pierre Brenas ou Michel Fanget arrivera devant l’autre ? Qui sera le mieux à même de rivaliser avec le socialiste Olivier Bianchi ? Pour essayer de trouver une réponse à ces questions, pour savoir quel choix pourraient faire les électeurs clermontois, nous nous sommes penchés sur les résultats des élections depuis 1993, année qui a vu Michel Fanget devenir député.

Si, en démocratie, la vérité sort des urnes, la dynamique n’est, semble-t-il, pas au centre de l’échiquier politique. Alors qu’il avait obtenu plus de 23% des suffrages au premier tour des législatives de 1993 et plus de 28% au même stade en 1997, le MoDem Michel Fanget voit, depuis, ses scores fondre comme neige au soleil. Au premier tour des dernières législatives, candidat sur la première circonscription du Puy-de-Dôme, il n’a obtenu que 4,84% des voix.

Si, comme le dit le communiqué du Pôle Central, l’équipe de Jean-Pierre Brenas avait des exigences, peut-être étaient-elles une conséquence de la récente confrontation des deux hommes dans les urnes. En juin 2012, le candidat UMP était arrivé largement devant Michel Fanget au premier tour des législatives avec 8 918 voix contre 2 087.

L’annonce de la fin des pourparlers entre le Centre et la Droite a forcément fait réagir, dimanche soir. Juste avant de regarder la finale du Super Bowl, le candidat socialiste à Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a estimé « pitoyable » le spectacle offert par ses adversaires. Et répondant à une question que lui posait Michel Sauvade, le maire MoDem de Marsac-en-Livradois, sur la menace que représenterait une liste centriste pour le PS, Olivier Bianchi a répondu « avec GJP ? Non, vous allez perdre des voix« . Le MoDem et l’UDI auraient-ils vu là un conseil à suivre…

Le communiqué de Michel Fanget et Hervé Prononce

Après la présentation de l’équipe rassemblée dans le Pôle central autour de Michel FANGET, le 21 janvier dernier, nous avons participé, l’UDI, le MoDem et les membres de la société civile à une dernière tentative de liste commune avec Jean-Pierre BRENAS, dès le 1er tour.

Force est de constater que cette démarche n’a pu aboutir.

En effet, les exigences de l’équipe de Jean-Pierre BRENAS, qui ne prennent pas en considération les attentes des Clermontois, nous amènent à proposer une vraie alternative d’union avec des membres du MoDem, de l’UMP, de l’UDI et de la société civile, afin de réussir enfin l’alternance à Clermont-Ferrand face au parti socialiste qui gère la ville en solitaire depuis si longtemps.

Nous avons donc décidé, aujourd’hui, de soutenir une liste ouverte, tolérante et rassemblée autour de Michel FANGET avec Gilles-Jean PORTEJOIE qui apporte tout son soutien.

Michel FANGET, Président du MoDem                                                   Hervé PRONONCE, Président de l’UDI

 

Le communiqué de Jean-Pierre Brenas

Le principe de l’union approuvé par tous a été acté le 21 janvier dernier. L’entente sur la juste représentation des forces en présence a été validée. Aujourd’hui, malgré tous ses engagements, Michel Fanget décide de rompre unilatéralement cet accord et une nouvelle fois de conduire une liste de division comme cela a été le cas dans le passé.

Jean-Pierre Brenas a, tout au long de la semaine, formulé des propositions afin que toutes les sensibilités puissent être représentées. Quelles qu’aient été ses propositions,  toutes ont été refusées, démontrant ainsi que la décision de la division était hélas prise.

Jean-Pierre Brenas regrette cette position. Il persiste dans sa volonté d’union et présentera une liste rassemblant tous ceux qui croient en l’unité et veulent sincèrement l’alternance. Elle représentera toutes les sensibilités composant l’opposition républicaine, toutes les catégories socio-professionnelles, tous les quartiers.

Jean-Pierre Brenas, dont la seule préoccupation est l’intérêt des clermontois, en appelle à la raison et reste la main tendue pour aboutir à l’union.

Les clermontois sauront se souvenir de ceux qui par la division empêcheront l’indispensable succès de l’alternance. Oui à ceux qui construisent l’union, non a ceux qui agitent la division.

Plus que jamais, l’objectif numéro un est de battre la gauche et le candidat socialiste. Jean-Pierre Brenas à la tête d’une liste de rassemblement UMP-Centristes incarne l’avenir, le rassemblement et un véritable espoir d’alternance  politique à Clermont-Ferrand.