Invité de France Bleu Pays d’Auvergne, mardi matin, Erik Faurot a réagi au score réalisé par le Front National lors de l’élection cantonale partielle à Brignoles dans le Var, dimanche. Le candidat frontiste est arrivé en tête au premier tour alors que la gauche est hors course. « Surprenant ? Je ne trouve pas » a dit le responsable du FN dans le Puy-de-Dôme à Jean-Pierre Demongelas.
Si le parti de Marine Le Pen n’a pas progressé en termes de voix par rapport aux précédentes élections, il a pu profiter d’un fort taux d’abstention pour se retrouver proche d’une victoire dès le premier tour. Pierre Cheynet, secrétaire départemental du FN 43, nous a confié que « la forte démobilisation de l’électorat du PS et de l’UMP » expliquait le résultat, « ce qui prouve que la déception vis-à-vis de François Hollande est aussi forte que celle de l’électorat de Droite vis-à-vis de Nicolas Sarkozy au moment de la Présidentielle« , ajoute-t-il. Selon lui, « le Front National est en train de devenir un parti de gouvernement, un parti de gestion« . Le dirigeant bleu marine affirme que l’objectif de son mouvement pour les prochaines Municipales « n’est plus de faire de la figuration mais de partir à la bataille pour conquérir des mairies« . « Le Front National n’avance pas masqué » comme l’a dit la veille Erik Faurot chez nos confrères de la radio en évoquant ce nouveau visage qu’il veut offrir aux Français. Il n’avance pas masqué non plus sur ses intentions en 2014.
Alors qu’Erik Faurot, « en terre de mission » dans un Puy-de-Dôme historiquement tourné à gauche, a vu sa fédération distinguée au début de l’été par le secrétariat général du Front National pour être une des dix plus actives de France en matière de recrutements et de renouvellements de cartes, en Haute-Loire, Pierre Cheynet fait d’autres comptes : celui des listes en 2014. Le Rassemblement Bleu Marine pourrait présenter « de cinq à sept listes » dans ce département. A Saint-Sigolène et Brioude, c’est une certitude, les autres communes convoitées par le FN seront annoncées le 9 novembre prochain. Des listes qui, d’après Pierre Cheynet, rassemblent bien au-delà de la famille frontiste.