François Bayrou est arrivé en 5e position au premier tour de l’élection présidentielle mais, pour le clermontois Michel Fanget, le centre (et donc le MoDem) reste la seule troisième voie possible. Réagissant au score de son candidat dimanche soir, le président du MoDem 63 estimait alors que les électeurs ne s’étaient pas tournés vers Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon par adhésion mais qu’il s’agissait d’un vote de rejet qui « ne résoudra pas les problèmes fondamentaux du pays« . Michel Fanget veut croire en l’avenir de son candidat, « un homme d’Etat » dit-il, et d’ajouter que « la reconstruction du centre était une étape importante dès les prochaines législatives et au-delà« .
Reconstruire, mais sur quoi ?
Au regard des chiffres, il apparaît que, s’il y eu un vote de rejet, il concerne aussi les idées et les propositions du MoDem. En 2007, quand François Bayrou était monté sur la troisième marche du podium au 1er tour de l’élection présidentielle, il avait obtenu 169 395 voix en Auvergne (19,95% des suffrages exprimés). Cette année, non seulement il a été devancé par les candidats du Front National et du Front de Gauche, mais il a aussi été abandonné par plus de la moitié de son électorat d’hier, ne recueillant que 81 805 voix. Plus qu’un revers, c’est une gifle que François Bayrou a reçu ici…et ailleurs.
Vous pouvez écouter l’intégralité de la réaction de Michel Fanget, président du MoDem 63, recueillie par Jean-Paul Vincent et Arthur Jones
Présidentielle 2012, réaction de Michel Fanget… par France3Auvergne