30 Sep

L’art d’illustrer s’expose à Moulins

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Jusqu’au 8 octobre, Moulins devient le rendez-vous incontournable des amateurs de l’illustration. La 4e biennale des illustrateurs déploie une dizaine d’expositions dans la ville. Les artistes y montrent leurs plus belles planches originales.

Et parmi eux, des stars de l’illustration jeunesse comme le très célèbre Tomi Ungerer, auteur des non moins célèbres Trois Brigands, Jean de la Lune ou encore l’ours en peluche, Otto. L’auteur et dessinateur n’était pas présent au Musée de l’Illustration Jeunesse pour inaugurer son exposition, en revanche, celui qui partage les cimaises du musée avec lui, Carll Cneut, était bien là pour nous parler de son bestiaire foisonnant aux couleurs d’automne. Au MIJ, les illustrations de Carll Cneut sont de véritables tableaux: peints à l’huile, ses oiseaux et autres personnages n’ont pas la même allure que sur les albums et pour l’illustrateur, c’est important de montrer les originaux, le travail qu’il y a derrière chacune des images.

Jusqu’au 8 octobre et dans différents lieux de la ville, les amateurs de livres pour enfants (qui sont aussi pour les grands) pourront admirer également le travail de Serge Bloch qui, justement, s’adresse à tous les âges de la vie, que ce soit dans ses illustrations de presse, ses dessins-animés ou son récent travail sur le livre des livres, la Bible.

Cette biennale est aussi l’occasion de rencontrer les artistes: l’illustratrice Pauline Kalioujny s’est longuement entretenu avec les jeunes élèves des différents lycées et collèges du coin. Cette auteure qui a l’art de détourner des classiques du genre pour parler de problèmes actuels avoue aimer ces rencontres avec les enfants dont les réflexions sont toujours enrichissantes pour les auteurs.

La 4e Biennale des Illustrateurs à Moulins

Serge Bloch

28 septembre 201731 octobre 2017

Du 28 septembre au 8 octobre,
tous les jours de 10 h à 18 h.
Du 9 au 31 octobre, du lundi au vendredi de 10 h à 18 h.

 

Et du 28 septembre 20178 octobre 2017
Tous les jours de 10 h à 18 h. Fermé le lundi 2 octobre.

 

Anthony Browne

28 septembre 20178 octobre 2017
Tous les jours de 10 h à 18 h. Fermé le lundi 2 octobre.

Carll Cneut

10 juillet 20174 janvier 2018
Exposition à l’initiative du MIJ dans le cadre des expositions bisannuelles du musée.

Horaires habituels du musée : 10 h – 18 h. Fermé le lundi 2 octobre.
Tarifs habituels du musée. Gratuit le samedi 30 septembre et le dimanche 1er octobre.

 

Malika Doray

28 septembre 20177 janvier 2018
 En partenariat avec la Médiathèque Moulins Communauté

Du 28 septembre au 8 octobre, tous les jours de 10 h à 18 h.
Exposition fermée le lundi 2 et le dimanche 8 octobre.
Du 10 octobre au 7 janvier 2018, aux horaires habituels de la Médiathèque.

 

Jérémie Fischer

28 septembre 20178 octobre 2017
Tous les jours de 10 h à 18 h. Fermé le lundi 2 octobre.

 

Pauline Kalioujny

28 septembre 20178 octobre 2017
Tous les jours, de 10 h à 18 h.

 

Frédéric Pajak

28 septembre 20178 octobre 2017
Tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.

Fermé le lundi 2 et le dimanche 8 octobre..

 

Philippe Ug

28 septembre 20178 octobre 2017
Tous les jours de 10 h à 18 h. Fermé le lundi 2 octobre.

Tomi Ungerer

28 septembre 20173 janvier 2018
 Exposition en partenariat avec le MIJ.

Horaires habituels du musée : 10 h – 18 h. Fermé le lundi 2 octobre.
Tarifs habituels du musée. Gratuit le samedi 30 septembre et le dimanche 1er octobre.

 

14 Oct

Angelin Preljocaj fait danser ses costumes au CNCS de Moulins

Crédit Photo: Pascal Franco

Crédit Photo: Pascal Franco

Du 3 octobre 2015 au 6 mars 2016, le Centre national du costume de scène à Moulins offre une carte blanche à Angelin Preljocaj à l’occasion du 30e anniversaire de sa compagnie avec une exposition événement : Angelin Preljocaj, costumes de danse.

Parcourir les 30 ans de carrière du danseur-chorégraphe Angelin Preljocaj au travers des costumes qui ont habillé ses ballets, c’est un bon angle d’attaque pour revenir sur les 30 dernières années de création contemporaine. L’artiste a créé sa compagnie en 1984 et il a chorégraphié depuis 48 pièces, du solo aux grandes formes. Attention, la liste est longue et non exhaustive car Angelin Preljocaj s’associe régulièrement avec d’autres artistes parmi lesquels le dessinateur de BD et scénariste Enki Bilal, l’artiste Goran Vejvoda, le duo électro Air, les vidéastes de Granular Synthesis, l’artiste contemporain Fabrice Hyber, Jean Paul Gaultier, la designer française Constance Guisset qui a mis en scène cette exposition, l’artiste plasticien Claude Lévêque, le musicien et dj Laurent Garnier, l’écrivain Laurent Mauvignier avec qui il collabore à nouveau pour sa dernière création Retour à Berratham (présentée les 9 et 10 mars 2016 à la Comédie de Clermont-Ferrand) le styliste Azzedine Alaïa ou la chanteuse belge d’origine anglo-égyptienne Natacha Atlas, bref. Si vous aviez quelques lacunes concernant la création dans toutes ces disciplines, l’exposition Preljocaj remet les pendules à l’heure en quelques pas de danse. prog60635,98D’ailleurs de cette exposition, Angelin Preljocaj lui-même dit qu’elle a été conçue comme « un petit voyage à travers les formes, les matières et les couleurs de ces sculptures mouvantes« , qu’elle « est une façon de questionner le processus de création du spectacle vivant. » 

Un petit voyage à travers les formes, les matières et les couleurs de ces sculptures mouvantes,  Angelin Preljocaj.


Exposition Angelin Preljocaj au CNCS

Un Reportage de Christian Darneuville, Pascal Franco – Montage de Brice Ordas – Intervenante: Delphine Pinasa, Comissaire de l’exposition et directrice du Centre National du Costume de Scène de Moulins. 

L’exposition est visible jusqu’au 6 mars 2016 au CNCS de Moulins.

Retour à Berratham, Ballet preljocaj, les 9 et 10 mars 2016 à la Comédie de Clermont-Ferrand.

25 Sep

A Moulins pour le festival des illustrateurs, on a rencontré Claude Ponti : la chance!

ponti    Un festival comme une balade : à Moulins, le Festival des Illustrateurs dissémine des images pour la jeunesse dans toute la ville. Au détour d’une rue, on peut même rencontrer les auteurs.

A la salle des fêtes, Claire Dé fait surgir des images et les photographie, chaque livre est un terrain de jeu qu’elle partage avec les enfants lors de rencontres organisées avec les écoles.

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La littérature jeunesse avec Claire Dé c’est vivant et inventif, mais à Moulins il y a aussi des classiques : en route pour l’Hôtel de Ville où on redécouvre avec bonheur Sempé, ses planches originales d’album ou de couvertures du New York Times, son humour gracieux, ses humains minuscules aux grands rêves et au quotidien si banal…

Derrière chaque porte une découverte, des images, des figures plus ou moins connues. A La Mal Coiffée, Peter Pan est réinventé par les peintures et les collages de Suzanne Jansen. Plus loin les Imprimeries Réunies exposent les visages anonymes et mélancoliques dessinés par Ingrid Godon.Jean

 

Enfin, une fois arrivé à l’Hôtel du Département la promenade continue avec Claude Ponti. Oui oui, ce monument de la littérature pour enfants est à Moulins! Des dizaines d’albums cultes et une patte reconnaissable entre toutes.

arton2276 Claude Ponti tient un crayon comme il respire et crée des mondes et des mots. Nous l’avons rencontré, la chance!

Des livres d’images mais pas n’importe quelles images. A Moulins, on prend les enfants au sérieux en exposant le meilleur de la littérature jeunesse. Pour se construire dans un monde pressé, on n’a encore rien trouvé de mieux que de s’évader dans un livre illustré.

Le festival des illustrateurs c’est jusqu’au dimanche 24 septembre. Au programme des rencontres avec les plus grands auteurs de livres jeunesse et des expositions de planches originales un peu partout dans la ville : après le week-end tout n’est pas perdu, les expositions continuent :

Nicole Claveloux à la librairie Jean-Luc Devaux jusqu’au 15 octobre

Claire Dé à la Salle des Fêtes jusqu’au 15 octobre

Marion Fayolle à la Galerie des Bourbons jusqu’au 15 octobre

Ingrid Godon aux Imprimeries Réunies jusqu’au 15 octobre

Suzanne janssen à la Cathédrale et à La Mal Coiffée jusqu’au 15 octobre

Sempé à l’Hôtel de Ville jusqu’au 15 octobre

Claude Ponti à l’Hôtel du Département jusqu’au 13 novembre

Mélanie Rutten à la Médiathèque jusqu’au 3 janvier

Les 10 du MIJ (Musée de l’Illustration Jeunesse) jusqu’au 3 janvier

 

 

 

01 Juil

S’il fait trop chaud, allez voir une expo

Les paysages d'Abdelkader Benchamma sont certes, apocalyptiques mais aussi rafraichissants, au FRAC Auvergne

Les paysages d’Abdelkader Benchamma sont certes, apocalyptiques mais aussi rafraichissants, au FRAC Auvergne


C’est l’une des recommandations des préfectures qui ont déclenché le plan canicule force 3: se réfugier dans un endroit frais ou climatisé. J’ai donc une bonne idée pour vous: voici une sélection de quelques expositions qui ont lieu dans des châteaux ou des salles climatisées.

Le FRAC Auvergne déploie ses collections tout l’été aux quatre coins de l’Auvergne. Dans la capitale et dans les locaux du FRAC, c’est l’artiste Abdelkader Benchamma qui expose ses dessins, ses planches et qui a refait, pour l’occasion, toute la déco, du sol au plafond. De ses interrogations sur le monde est né « Random » un livre illustré sur la naissance d’un monde: au commencement était le noir et à la fin une nuit blanche tombe sur la terre. Dans l’intervalle, des pierres avancent dans le désert, des hommes vêtus de noir sortent de huttes en végétation, une végétation rendue possible grâce à des geysers de glace. A découvrir au FRAC Auvergne jusqu’au 20 septembre 2015.

Un Reportage de Valérie Mathieu et Richard Beaune – Intervenant: Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne. 

Mais le FRAC s’exporte bien au-delà des frontières clermontoises et propose de découvrir les photographies et montages photographiques de la plasticienne clermontoise Anne-Sophie Emard au Domaine Royal de Randan jusqu’au 27 septembre. Alors qu’à Saint-Flour, dans la Halle aux Bleds, c’est une exposition collective qui revisite le portrait avec quelques pièces importantes de la collection du FRAC signées David Lynch ou Yan Pei Ming pour ne citer qu’eux. L’exposition qui emprunte son titre au dernier album de Noir Désir, Des visages, des figures, est à découvrir jusqu’au  20 septembre. Si vous ne connaissez pas encore les peintures de Philippe Cognée, le FRAC vous en offre l’occasion jusqu’au 28 août 2015 à la Chappelle de la Visitation de Brioude. Enfin, au Monastier-sur-Gazeille, Le FRAC Auvergne poursuit sa collaboration avec l’Espace Culturel Européen et propose une sélection en écho à la thématique des quatre éléments choisie par la ville pour l’année 2015 : des paysages sibériens glacés de Darren Almond à la combustion pratiquée par Christian Jaccard sur ses toiles, un ensemble d’une vingtaine d’œuvres de la collection du FRAC acquises entre 1992 et 2014 et qui constituent cet Elément Terre à découvrir jusqu’au 13 septembre.

 Dans l’Allier, deux événements méritent votre attention. D’abord, la troisième édition du Festival Portrait(s) à Vichy, au Centre Culturel Valéry Larbaud et dans la ville. La manifestation est la seule en France à être centrée exclusivement sur l’art du portrait. Elle présente une pluralité de visions, célèbre toutes les formes de portraits, les plus classiques comme les plus inattendues. Cette année, elle montre à voir notemment les photographies d’Elliot Erwitt, Martin Schoeller, Bruce Wrighton, Alejandro Cartagena, Richard Pak, Kourtney Roy, Mat Jacob… Vous avez jusqu’au 6 septembre.

Un Reportage de Pierre-Olivier Belle, Eric Taxil et Magali Canuto. Intervenants : Charlotte Benoit, adjointe aux affaires culturelles Mairie de Vichy; Kourtney Roy, photographe et mannequin; Alejandro Cartagena, photographe.

Au CNCS, à Moulins, l’exposition consacrée à l’Opéra Comique est victime de son succès et devra jouer les prolongations. Il vous rest l’été pour profiter de l’histoire de la salle parisienne au travers de ses costumes.

Au Château de la Trémolière, c’est l’artiste Roland Cognet qui est mis à l’honneur par la galerie clermontoise Claire Gastaud, jusqu’au 30 septembre. Enfin, Anne-Marie Filaire montre le fruit d’une année de résidence à Clermont-Ferrand dans une exposition qui lui est consacrée à l’Hotel Fondfreyde.

Et puis si vous avez encore besoin d’un rafraîchissement, courez à Ne Rien Faire (Place du Terrail à Clermont-Ferrand) pour ne rien faire d’autre que de regarder les photographies de Julien Mignot qui a déjà croqué pas mal d’artistes.

18 Jan

Le disque du coin: The Marshals, AYMF Session

the marshalsSur la pochette, un môme pose fièrement à côté d’une carcasse de ce qui était peut-être un veau ou un porc avant d’être accrochée par les pattes arrières et éventrée. Qui de Julien Robalo (Guitare, voix), Laurent Siguret (Harmonica) ou Thomas Duchézeau (Batterie) est fils de boucher? Après tout, la photo, pas signée, peut très bien avoir été dénichée dans un vieil album de photos de famille… On l’ignore. Et puis on peut aussi avoir passé son enfance à voir des bêtes se faire découper le bide et jouer du blues comme si on avait passé ses jeunes années dans une série de David Simon.

Mais arrêtons de se laisser distraire par cette très chouette pochette de disque et entrons dans le vif du sujet : enregistré non pas sur les rives du Mississipi mais sur celles de l’Allier, AYMF Session – du nom du studio moulinois (After You My Friend Studio) où ont été débités ces bons morceaux de blues – nous emmène pourtant très loin de l’El Dorado moulinois. Si ces 7 pièces de choix donnent l’impression d’avoir été tranchées dans le vif ce fameux 30 novembre 2013 (jour de l’enregistrement) on a aussi le sentiment que du blues, ce trio de fines lames en a tiré la quintessence après un sacré temps de gestation. Pour preuve, cette reprise d’un titre archi connu d’Hendrix, rock psyché d’une dame électrique à la jeunesse éternelle qui se love dans le blues viril et nonchalant de vieux routards : pour en arriver là, il faut connaître par cœur la musique qu’on veut jouer et être imprégné jusqu’à l’os de celle qui nous a fait grandir.

On peut aussi regretter qu’il n’y ait pas autant d’Hendrix à l’AYMF que du côté du 21 de la rue des Cordeliers et que ces Marshals-là aient un peu trop soigné leur blues en quatre ans. Mais on peut aussi se dire qu’au lieu de nous faire voyager dans le temps, les trois moulinois ont décidé de nous faire voyager tout court. C’est réussi.

The Marshals, AYMF Session, existe en CD/K7 et Version Digitale, paru chez Freemount Records

Pour aller plus loin: Freemount records, « une Maison avec vue sur l’Amérique en Auvergne » et Freemount Records: le label qui manquait à Clermont