22 Juin

PPP : Pils, Psyché, Piano

Votre agenda culturel vous embarque cette semaine à la rencontre de l’inclassable Baptiste Rougery, dit Woody Murder Mystery, pour vous parler de son second album Lost in Beaucaire.  L’équipe de PILS vous propose un crochet par Riom pour le lancement du festival Piano à Riom. Pour sa 32ème édition, le festival accueille cette année encore de nouveaux talents, dont Claudine Simon, jeune virtuose du piano qui musicalise les films muets.

Par Evan Simon

 

Baptiste Rougery, alias Woody Murder Mystery, nous a reçus en toute décontraction dans son appartement clermontois. L’occasion pour cet artiste autodidacte de nous présenter sa dernière création « Lost in Beaucaire ». Toujours chaussé de ses fidèles charentaises, le natif d’Aurillac prend ses aises pour créer. Les Beatles, Air, en passant par Jacques Dutronc, les influences de Baptiste Rougery sont multiples, mais il signe en solitaire une musique psychédélique, légère et personnelle. Bref, un album hors du temps.

Eclectique, décalé, onirique, pas prise de tête… bien des épithètes viennent à l’esprit pour qualifier « Lost in Beaucaire« . Mais on préfère laisser le mot de la fin à son créateur qui, lui, parle d’un album « smooth à tendance pépouze « …

 

La 32ème édition du festival « Piano à Riom »  affiche cette année plus de quinze dates au calendrier.

Opéra, jazz, humour musical ou piano à quatre mains, du 16 juin au 1er juillet, c’est le piano dans tous ses états qui est mis à l’honneur. Notre équipe est partie à la rencontre d’une jeune pianiste invitée au festival : la talentueuse Claudine Simon.

Alliant tradition et modernité, Claudine Simon ne se contente pas de jouer de son clavier mais sollicite l’ensemble du piano. Elle l’utilise comme percussion ou promène un . « archet » sur ses cordes. Elle se joue des codes du classique ciné-concert. Son projet : mettre en musique les films muets qui ont fait le succès d’autrefois, et ainsi leur donner un second souffle avec une touche plus personnelle et contemporaine. Le 19 juin au soir à la salle Dumoulin à Riom, Charlie Chaplin dans « Charlot et le comte » et Harold Lloyd dans « Pour l’amour de Mary » étaient mis à l’honneur par la jeune pianiste.

 

 

07 Fév

Pas de honte à faire court: des courts tout court aux courts concerts

Image extraite de "The Cult" de Fredo Viola, film présenté dans la série Décibels du 37e festival du Court-métrage de Clemront-Ferrand

Image extraite de « The Cult » de Fredo Viola, film présenté dans la série Décibels du 37e festival du Court-métrage de Clemront-Ferrand

Musique et cinéma font bon ménage, c’est la figure imposée de notre dernière série de courts reportages sur le Festival du Court-Métrage. Cette année, le Tremplin, salle de musiques actuelles de Beaumont (63 – je le précise parce que pendant le Festival, le monde entier lit ce blog) et le label Freemount Records ont organisé pendant le festival leur propre série: des courts concerts. Une vingtaine de minutes par artiste, des Wendy Darlings à Jo Wedin & Jean Felzine, la soirée s’est déroulé comme une séance de courts sauf qu’on pouvait boire des mousses entre chaque performance.

Valérie Riffard et Lydie Ribes, nos journalistres auteurs de ces reportages se sont aussi intéressé à la réalisation d’une BOC, une bande originale de court et ont rencontré le réalisateur clermontois Alexis Magand et le musicien ex-Kunamaka Lord Gomez.

Pour compléter cette page musicale, nous avons interrogé Fredo Viola, musicien et vidéaste, invité cette année au Festival à rejoindre le jury Labo.

Retrouvez ces reportages en suivant ce lien, vous y découvrirez aussi l’un des films du festival qui nous a bien fait rire, People are Strange de Julien Hallard. L’histoire d’un sosie de Jim Morrison qui veut garder la dépouille de Roi Lézard sur le sol français.

18 Jan

Le disque du coin: The Marshals, AYMF Session

the marshalsSur la pochette, un môme pose fièrement à côté d’une carcasse de ce qui était peut-être un veau ou un porc avant d’être accrochée par les pattes arrières et éventrée. Qui de Julien Robalo (Guitare, voix), Laurent Siguret (Harmonica) ou Thomas Duchézeau (Batterie) est fils de boucher? Après tout, la photo, pas signée, peut très bien avoir été dénichée dans un vieil album de photos de famille… On l’ignore. Et puis on peut aussi avoir passé son enfance à voir des bêtes se faire découper le bide et jouer du blues comme si on avait passé ses jeunes années dans une série de David Simon.

Mais arrêtons de se laisser distraire par cette très chouette pochette de disque et entrons dans le vif du sujet : enregistré non pas sur les rives du Mississipi mais sur celles de l’Allier, AYMF Session – du nom du studio moulinois (After You My Friend Studio) où ont été débités ces bons morceaux de blues – nous emmène pourtant très loin de l’El Dorado moulinois. Si ces 7 pièces de choix donnent l’impression d’avoir été tranchées dans le vif ce fameux 30 novembre 2013 (jour de l’enregistrement) on a aussi le sentiment que du blues, ce trio de fines lames en a tiré la quintessence après un sacré temps de gestation. Pour preuve, cette reprise d’un titre archi connu d’Hendrix, rock psyché d’une dame électrique à la jeunesse éternelle qui se love dans le blues viril et nonchalant de vieux routards : pour en arriver là, il faut connaître par cœur la musique qu’on veut jouer et être imprégné jusqu’à l’os de celle qui nous a fait grandir.

On peut aussi regretter qu’il n’y ait pas autant d’Hendrix à l’AYMF que du côté du 21 de la rue des Cordeliers et que ces Marshals-là aient un peu trop soigné leur blues en quatre ans. Mais on peut aussi se dire qu’au lieu de nous faire voyager dans le temps, les trois moulinois ont décidé de nous faire voyager tout court. C’est réussi.

The Marshals, AYMF Session, existe en CD/K7 et Version Digitale, paru chez Freemount Records

Pour aller plus loin: Freemount records, « une Maison avec vue sur l’Amérique en Auvergne » et Freemount Records: le label qui manquait à Clermont