31 Mai

Concert littéraire au Rockstore : quand Nicolas Rey met en musique le Diable Vauvert

Nicolas Rey (de dos) et Mathieu Saïkaly installés sur la scène du Rockstore.

Nicolas Rey (de dos) et Mathieu Saïkaly installés sur la scène du Rockstore.

Imaginez Jean-Paul Sartre danser sur du « Beyonce ». Ou dans le même genre, David Guetta mixer du « Victor Hugo ». C’est un peu ce qui s’est passé au Rockstore pendant la Comédie du Livre. Pour fêter ses 15 ans, la maison d’édition Au Diable Vauvert  a organisé un concert littéraire. Une combinaison inédite que se sont appropriés Nicolas Rey et Mathieu Saïkaly pour mieux diffuser la littérature.

« Une vieille idée ». Nicolas Rey définit ainsi son spectacle Et vivre était sublime. « On s’est juste inspiré des cafés concerts, des cafés littéraires… Ou bien des salons privés à l’époque où l’on pouvait jouer tout en récitant des textes ». Nicolas Rey et Mathieu Saïkaly – qui prennent le nom de Garçons Manqués une fois montés sur scène – ont voulu « dépoussiérer tout ça ». Nicolas choisit les textes. Mathieu les relie entre eux avec sa guitare. Des classiques, de Boris Vian aux Rolling Stones en passant par Polnareff, répondent aux textes de Céline ou Bukowski. « Le public connaît ces titres, assure Mathieu, pas forcément les textes. Du coup, la musique aide à les comprendre. C’est très ludique. » Continuer la lecture

Les lecteurs montpelliérains se ruent sur Amazon, et vous ?

Le géant du livre sur internet Amazon publie le classement des villes françaises où il enregistre le plus d’acheteurs. Montpellier arrive en sixième position. Nous avons voulu savoir ce que les visiteurs de la Comédie du Livre vont chercher sur ce site.

Jérémy

Jérémy, Nouméa (Nouvelle-Calédonie)

20 ans, étudiant en communication

« La théorie Gaïa », de Maxime Chattam

« En Nouvelle-Calédonie, les livres sont trop chers »

« Ça me permet de faire des économies. Par exemple, La théorie Gaïa m’a coûté huit euros. En librairie, il coûte plus de vingt euros. C’est un thriller qui m’avait été conseillé par un ami. Quand j’achète sur Amazon, je fais des commandes groupées. Sur mon île, les livres, en librairie, sont très chers. Le mieux, pour moi, est faire venir les bouquins de France ».

 

Carole

Carole, Arles (13)

44 ans, professeure des écoles

« Crime et Châtiment », de Fiodor Dostoïevski

« Amazon, ma roue de secours »

« C’est un livre que j’ai acheté pour mon fils de vingt ans, qui est en Hypokhâgne, à Paris. Pour moi, Amazon était la solution de facilité, puisque je peux faire livrer le bouquin directement chez lui. Pour les deux tomes de Crime et Châtiment, j’ai payé moins de vingt euros. Ce site internet est ma roue de secours. Ça me permet de faire des cadeaux à mon fils, même quand il ne vient pas me voir à Arles ». Continuer la lecture

Montpellier, 6e ville la plus accro à Amazon !

© Olivia Leray

© Olivia Leray

A en croire le classement d’Amazon, à Montpellier, les lecteurs se fournissent d’abord sur le net. A tel point que la capitale héraultaise arriverait 6e ville dans le baromètre publié par le champion de la vente de livres sur le web.

En pleine Comédie du livre, cela pourrait inquiéter les libraires et exposants. Les Montpelliérains arrivent à la sixième place des achats de livres sur Amazon.fr. L’étude porte sur les ventes comprises entre mars 2014 et 2015. Paris est en première position, devant Boulogne Billancourt et Lyon.

Classement des villes Françaises qui utilisent le plus Amazon 

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Le stand en carton de Viané sur la Comédie

Deux tabourets, un carton, et une nappe, ça peut suffir pour vendre quelques livres.

Deux tabourets, un carton, et une nappe, ça peut suffire pour vendre quelques livres.

Ce week-end, vous l’apercevrez peut-être à côté des chapiteaux de la Comédie du Livre. Un carton posé sur un tabouret lui sert de stand. Il n’a pas réussi à se faire inviter sur le salon mais entend bien profiter de l’évènement. Viané est un chômeur montpelliérain de 37 ans passionné d’histoire africaine. Après avoir passé trois ans au Burkina Faso, il est revenu à Montpellier avec la ferme intention de raconter l’histoire de l’ancien président Thomas Sankara. En 2014, il sort sa première bande-dessinée, éditée à compte d’auteur.

Viané, de quoi parle votre bande-dessinée Sankara et Blaise ?

« C’est une oeuvre de quarante-huit pages qui raconte les quatre années de pouvoir de Thomas Sankara. De son coup d’état en 1983 à son assassinat en 1987. Un récit à travers l’amitié qui liait Sankara à Blaise Compaoré, celui qui a pris le pouvoir en 1987 et l’a gardé jusqu’en 2014. Cela ressemble à une tragédie grecque. Blaise Compaoré et Thomas Sankara sont comme deux frères mais l’un va assassiner l’autre pour le pouvoir. C’est ce côté très shakespearien qui m’intéressait. Et aussi le fait que Thomas Sankara soit un mythe au Burkina Faso. J’ai vécu trois ans là-bas, les gens le considèrent comme un héros. Lors de l’insurrection qu’a connue le pays il y a six mois, tout le monde portait des T-shirts à son effigie. La foule criait des slogans comme « La patrie ou la mort ! » qui était la devise du Burkina au temps de Sankara. Il est toujours très présent dans les esprits. Et puis il y a à peine trois jours, mardi dernier, les autorités ont exhumé le corps de Thomas Sankara pour faire des analyses ADN. Est-ce vraiment lui dans la tombe ? Depuis 27 ans, un mystère plane sur cet assassinat, ses commanditaires, et sur la façon dont il a été tué et enterré. Aujourd’hui ce mystère ressurgit. » Continuer la lecture

Les médiathèques, le bon plan pour lire sans se ruiner

La médiathèque se délocalise à la Comédie du Livre. Crédit photo : Nacime Rahoui

La médiathèque se délocalise à la Comédie du Livre. Crédit photo : Nacime Rahoui

Pour les amoureux de lecture au petit portefeuille, il existe une solution : s’inscrire à la médiathèque. Plus besoin d’acheter les livres, vous pouvez les emprunter. Pour 10 euros par an maximum, toute la famille peut en profiter.

Mathieu, Montpelliérain d’une quarantaine d’années, est inscrit à la Médiathèque centrale Emile-Zola depuis sept ans « pour pouvoir lire un tas de trucs, sans les acheter« . Une fois par semaine, Mathieu passe au ravitaillement littéraire, avec sa fille Malou, dix ans. À eux deux, le père et la fille sont capables de dévorer dix bouquins par semaine. Pour Mathieu, la médiathèque est synonyme de liberté. Continuer la lecture

29 Mai

Mais que voyez-vous sur l’affiche de la Comédie du Livre ?

30ème édition de la Comédie du Livre. Le thème cette année : la littérature ibérique. L’illustration laisse perplexe.

Comme pour chaque nouvelle édition, une nouvelle affiche. Cette année, du rouge, du jaune, du vert, et du bleu sur une multitude de formes abstraites, ou presque. Sur ce poster en 4 par 3, les Montpelliérains ne voient pas du tout la même chose. Pire, si l’on cache le titre « La Comédie du Livre », beaucoup ne saisissent pas le rapport avec le livre ou avec le thème annuel. Sauf si la littérature ibérique se résume à un soleil semblable à une balle de tennis et à un char à voile.

VALENTINE LETESSE

28 Mai

De la Comédie à la plage : le livre se déguste en été

Geneviève, sur la plage de Palavas. Crédit photo : Nacime Rahoui

Geneviève, sur la plage de Palavas. Crédit photo : Nacime Rahoui

Le soleil, le bruit des vagues, le sable chaud… Pendant que certains arpentent les allées de la Comédie du Livre, d’autres préfèrent bouquiner face à la mer.

Et, si vous deviez choisir votre livre de l’été, lequel glisseriez-vous entre la crème solaire et la glacière ?

Hélène, 24 ans, arrive de Montpellier, après sa journée de travail. Dans son sac, la jeune femme possède la parfaite panoplie de la plagiste : lunettes de soleil, serviette et… son livre du moment, le troisième tome de la série suédoise Millenium. La Reine dans le palais des courants d’air, de Stieg Larsson. La jolie brune ne lit que sur la plage.

Comme je suis originaire du Var, j’ai toujours lu sur la plage. Je suis une fille très active. J’ai peu de temps pour moi. A la maison, je n’arrive pas à me concentrer, alors, je viens ici. Je suis plus détendue, je me sens bien. Je suis à fond dans mon livre. Même les cris des enfants ne me dérangent pas.

Cette trilogie policière s’est vendue à près de 50 millions d’exemplaires, dans le monde, et a été adaptée au cinéma. Hélène a lu les deux premiers opus, et vu les trois films.

Un peu plus loin sur la plage, Geneviève dévore les Pensées en chemin, d’Axel Kahn. Elle a commencé à le lire chez elle.La sexagénaire, adepte de marche, est captivée par le tour de France du généticien. Comme Axel Kahn, elle a déjà fait le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

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