04 Sep

Visa inquiet croit en l’avenir du photojournalisme

Soirée de projection au Campo Santo DR

Des soirées de projection sont organisées tous les soirs au Campo Santo, pendant la première semaine de Visa pour l’image. © Mazen Saggar.

Des paysages dévastés, des bateaux surchargés, des hommes et des femmes qui pleurent, qui crient, qui sourient. Les vingt-six expositions proposées cette année à Visa pour l’image ont encore une fois offert un reflet lucide du monde.

On lui reproche parfois de trop mettre en avant des photographies brutales, violentes : Jean-François Leroy, directeur du festival, assume pleinement. Il a d’ailleurs eu l’occasion de rappeler sa conception du photojournalisme lors du débat, jeudi matin, face à Lars Boering, directeur du World Press Photo (non exposé à Perpignan cette année). Sa critique du World Press Photo of the year résume sa pensée : « Pour moi, la photo de l’année aurait dû traiter de ce qui se passe avec Ebola, Daech. L’actualité ne se déroulait pas dans la chambre d’un homosexuel russe. »

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02 Sep

Sergey Ponomarev en Syrie : « Le ménage était fait avant notre arrivée »

Sergey Ponomarev, photographe russe du New-York Times explique le contexte de son reportage en Syrie.  © Lisa Sanchez

Sergey Ponomarev, photographe russe du New-York Times explique le contexte de son reportage en Syrie. © Lisa Sanchez

Avec l’exposition La Syrie d’Assad, le Russe Sergey Ponomarev montre un pays où la vie suit son cours malgré la guerre. Sa nationalité lui a ouvert beaucoup de portes à Damas. Sa profession de photojournaliste lui a permis de contourner au mieux la propagande.

Sergey Ponomarev a choisi de raconter le conflit depuis le « camp » de Bachar Al-Assad et de son armée. « Le fait que je sois russe a été un atout pour me faire accepter par le régime, quel que soit le journal pour lequel je travaille», explique-t-il lors de sa rencontre avec les festivaliers à Visa pour l’image, mardi 1er septembre, au Palais des congrès de Perpignan.

Le photographe du New-York Times s’est rendu à deux reprises en Syrie, à Damas et Homs, en août 2013 et mars 2014. Sur ses clichés, la capitale du pays semble « au premier abord, une ville comme les autres. J’ai trouvé intéressant de raconter le conflit du point de vue du régime. La version des rebelles a déjà été largement relayée dans les médias. Bien sûr, ça n’a pas été facile de côtoyer les partisans de Bachar Al-Assad, qui tue son propre peuple, mais on ne peut pas juger son régime qu’à travers les morts. Il faut voir comment cela se passe à l’intérieur ». Être Russe a aussi facilité les relations de Sergey Ponomarev avec les militaires qu’il a beaucoup photographiés. « La première chose qu’ils m’ont dite en me voyant, c’est « Félicitations pour la Crimée » », confie-t-il avec un rire nerveux.

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01 Sep

Instagram prend du poids dans le photojournalisme

Le compte Instagram du photojournazliste canadien Marcus Bleasdale est suivi par 119.000 internautes.

Le compte Instagram du photojournaliste canadien Marcus Bleasdale est suivi par 119 000 internautes. © Dimitri L’Hours

Avec 300 millions d’utilisateurs et 20 milliards de photos partagées pour la seule année 2014, le réseau social Instagram est aujourd’hui incontournable. A tel point que les photojournalistes s’en emparent eux aussi, même si cela ne leur rapporte rien directement. Pour l’instant au moins.  

Non, Instagram ne sert pas seulement à poster des photos de lolcats, de doigts de pied en éventail au bord de la mer ou de selfies. Les photojournalistes se prennent eux aussi au jeu. Sur les 26 photographes exposés au festival Visa pour l’Image à Perpignan, quatorze font preuve d’une activité régulière sur ce réseau social de partage d’images.

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