04 Sep

Juan Manuel Castro Prieto : « Jamais sans ma chambre »

Juan Manuel Castro Prieto insère le film argentique de sa chambre photographique. © cetavoir

Juan Manuel Castro Prieto insère le film argentique de sa chambre photographique. © cetavoir

Juan Manuel Castro Prieto travaille à l’argentique depuis 38 ans. « Pérou, la vallée sacrée », son exposition à La Chapelle du Tiers-Ordre de Perpignan, montre une série de photos prises entre 2009 et 2010, sur les traces de son modèle, le premier grand photographe latino-américain, Martin Chambi. 

Ni sang ni guerre. Les photos de Juan Manuel Castro Prieto détonnent au milieu des 26 expositions de Visa pour l’Image, cru 2015. « Je suis un photographe bizarre, je ne prends pas en photo les conflits, je prends des moments de la vie quotidienne. » Pour la série « Pérou, la vallée sacrée », le Madrilène suit les traces de Martin Chambi, photographe péruvien mort en 1973 à 81 ans, dont l’oeuvre le fascine. « Ses photos ressemblent à de la peinture, avec des lumières propres : c’est quelque chose de très spécial. »

Continuer la lecture

02 Sep

Sergey Ponomarev en Syrie : « Le ménage était fait avant notre arrivée »

Sergey Ponomarev, photographe russe du New-York Times explique le contexte de son reportage en Syrie.  © Lisa Sanchez

Sergey Ponomarev, photographe russe du New-York Times explique le contexte de son reportage en Syrie. © Lisa Sanchez

Avec l’exposition La Syrie d’Assad, le Russe Sergey Ponomarev montre un pays où la vie suit son cours malgré la guerre. Sa nationalité lui a ouvert beaucoup de portes à Damas. Sa profession de photojournaliste lui a permis de contourner au mieux la propagande.

Sergey Ponomarev a choisi de raconter le conflit depuis le « camp » de Bachar Al-Assad et de son armée. « Le fait que je sois russe a été un atout pour me faire accepter par le régime, quel que soit le journal pour lequel je travaille», explique-t-il lors de sa rencontre avec les festivaliers à Visa pour l’image, mardi 1er septembre, au Palais des congrès de Perpignan.

Le photographe du New-York Times s’est rendu à deux reprises en Syrie, à Damas et Homs, en août 2013 et mars 2014. Sur ses clichés, la capitale du pays semble « au premier abord, une ville comme les autres. J’ai trouvé intéressant de raconter le conflit du point de vue du régime. La version des rebelles a déjà été largement relayée dans les médias. Bien sûr, ça n’a pas été facile de côtoyer les partisans de Bachar Al-Assad, qui tue son propre peuple, mais on ne peut pas juger son régime qu’à travers les morts. Il faut voir comment cela se passe à l’intérieur ». Être Russe a aussi facilité les relations de Sergey Ponomarev avec les militaires qu’il a beaucoup photographiés. « La première chose qu’ils m’ont dite en me voyant, c’est « Félicitations pour la Crimée » », confie-t-il avec un rire nerveux.

Continuer la lecture

01 Sep

Giulio Piscitelli : « Le passeur a violemment poussé des gens hors du bateau »

C’est l’histoire d’une photo prise sur la mer Méditerranée en avril 2011. Giulio Piscitelli embarque depuis la Tunisie en compagnie de 120 migrants venus de toute l’Afrique. Il paye la somme de 800 euros à un passeur, au port de Zarzis, pour monter sur un bateau surchargé. Les conditions à bord sont exécrables, le voyage dure plus d’une dizaine d’heures. La suite, le photographe italien nous la raconte.

Dimitri L’HOURS et Benjamin CHAUVIRE

31 Août

[#VISA OFF] Le camp de Rivesaltes, trente-deux ans d’enfermement

Exposition Le Temps n'efface pas les erreurs

Le graff qui a donné son nom à l’exposition. © Michel Handschumacher

Le photographe français Michel Handschumacher expose « Le Temps n’efface pas les erreurs » à la librairie Torcatis, dans le cadre du festival Off de Visa. 

Sur les photos, les baraquements en ruine ont gardé les traces du passage des différentes populations qui y furent enfermées. Une croix, une gravure, des noms de capitales du monde entier. En 2013 et 2014, Michel Handschumacher, photographe amateur, architecte de formation, a marché sur les traces des internés de l’ancien camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

« C’est un lieu encore habité, à respecter. Sur place, on sent une présence, des présences. » Des graffitis représentant de jeunes enfants et des inscriptions historiques sont ancrés dans les murs. « En voyant mes clichés, une personne m’a dit qu’elle avait pris conscience que des hommes, des femmes et des enfants avaient été internés ici. » Continuer la lecture