03 Sep

Le off catalan des photoreporters nord-vietnamiens

Maï Nam retrouve sa fille, devant les caméras de France 3. Même le soir, Maï Nam n'en finit pas d'intéresser les médias. Né en 1931, il devient photographe pour L'Avant-garde, un journal vietnamien, à 22 ans. Soldat et reporter, il a couvert la "guerre de libération" contre les Américains. Il a ensuite poursuivi sa carrière à l'Avant-Garde, jusqu'à la retraite. Visa pour l'Image met à l'honneur ses clichés, exposés pour la première fois dans le monde occidental. © Ryad Benaidji

Maï Nam retrouve sa fille, devant les caméras de France 3. Même le soir, Maï Nam n’en finit pas d’intéresser les médias. Né en 1931, il devient photographe pour L’Avant-garde, un journal vietnamien, à 22 ans. Soldat et reporter, il a couvert la « guerre de libération » contre les Américains. Il a ensuite poursuivi sa carrière à l’Avant-Garde, jusqu’à la retraite. Visa pour l’Image met à l’honneur ses clichés, exposés pour la première fois dans le monde occidental. © Ryad Benaidji

Les quatre soldats-reporters nord-vietnamiens sont les attractions de Visa pour l’Image. Hasard, la fille de l’un d’eux, Maï Nam, vit à une vingtaine de kilomètres de Perpignan. L’occasion de se retrouver autour d’un repas. Et d’évoquer de drôles de souvenirs…

Pour une première en France, c’est réussi. Maï Nam, arrivé il y a deux jours de Hanoï, présente dans l’exposition Ceux du Nord des clichés inédits de la guerre du Vietnam. Il a aussi pu revoir sa fille Vân, 54 ans, qui vit depuis deux ans à Ille-sur-Têt avec son mari, près de Perpignan. Emue par ce coup du sort inattendu, elle a invité ce mardi soir son papa et ses collègues, Doan Công Tinh, Chu Chi Thành et Hua Kiem. Etaient aussi présents son mari Claude Gendre, et Huyen, la traductrice, par ailleurs journaliste au Vietnam et surtout amie de Vân. Continuer la lecture

02 Sep

Infiltré dans les camps Rohingyas de Birmanie

Depuis les émeutes de juin 2012, plus de 140 000 personnes appartenant à la minorité musulmane des Rohingyas sont confinées dans des camps de déplacés dans l’État de l’Arakan. Sittwe, Birmanie (Myanmar), août 2013. © Bruno Amsellem / Signatures

Depuis les émeutes de juin 2012, plus de 140 000 personnes appartenant à la minorité musulmane des Rohingyas sont confinées dans des camps de déplacés dans l’État de l’Arakan. Sittwe, Birmanie (Myanmar), août 2013. © Bruno Amsellem / Signatures

L’été dernier, le photographe Bruno Amsellem s’est rendu en Birmanie dans les camps des Rohingyas, une minorité musulmane persécutée par les bouddhistes extrémistes du pays. Il expose ses clichés cette année à Perpignan et raconte son parcours pour infiltrer ces camps très fermés.

Bruno Amsellem est un habitué de Visa pour l’image. Déjà présent en 2006 et 2012, le photographe lyonnais revient cette année avec un reportage sur les Rohingyas du sud-ouest de la Birmanie. Pendant plusieurs mois, lui et la journaliste Anne-Lise Fantino se sont immergés pour le magazine Femmes en résistance dans le quotidien de cette société musulmane persécutée par les bouddhistes qui leur refusent la nationalité birmane. Continuer la lecture

A Bangui, « si tu as peur, frappe en premier »

Parmi les premiers à s’intéresser au conflit, le photojournaliste Michaël Zumstein a travaillé pendant six mois en Centrafrique pour le quotidien Le Monde. Partisan de la suggestion, il estime que « les images violentes n’apportent pas forcément de l’information, il faut donner à voir différemment. »

A Visa pour l’image, il présente son travail dans l’exposition « Centrafrique. De terreur et de larmes ».

Dix jours après l’assaut lancé par les miliciens anti-Balaka sur Bangui, Michaël Zumstein a rencontré de jeunes rebelles chrétiens. Dans le cliché ci-dessous, ces derniers reçoivent un cours d’instruction militaire dans une école désaffectée.

Amélie SOLEILLE, Amélie DAVIET et Marie COLLINET