05 Sep

L’industrie agroalimentaire sous le regard d’Alvaro Ybarra Zavala

Avia Terai, province de Chaco, Argentine, novembre 2012. Milagros Alcaraz (6 ans), atteinte de spina-bifida, ne bénéficie d’aucune prise en charge médicale. Elle peut à peine marcher. Bien que le matériel utilisé ne respecte pas les normes en vigueur, l’épandage aérien est effectué avec le consentement des autorités et en toute impunité, avec les conséquences que l’on connaît pour la communauté locale. © Alvaro Ybarra Zavala/Reportage by Getty Images

Avia Terai, province de Chaco, Argentine, novembre 2012.Milagros Alcaraz (6 ans), atteinte de spina-bifida, ne bénéficie d’aucune prise en charge médicale. Elle peut à peine marcher.Bien que le matériel utilisé ne respecte pas les normes en vigueur, l’épandage aérien est effectué avec le consentement des autorités et en toute impunité, avec les conséquences que l’on connaît pour la communauté locale.© Alvaro Ybarra Zavala/Reportage by Getty Images

L’exposition ‘’Récit d’une terre meurtrie’’ revient sur les conséquences de pratiques agricoles controversées.

Solution ou poison ? Les méthodes de l’industrie agroalimentaire continuent de diviser. Le photographe Alvaro Ybarra Zavala propose au public de l’église des Dominicains de réfléchir avec lui aux conséquences de pratiques agricoles dénoncées pour leur effet sur la santé.

Le photographe espagnol s’est rendu entre 2012 et 2014 en Argentine et au Brésil, pays qui autorisent l’emploi de pesticides interdits au sein de l’Union européenne. Le reportage est édifiant : malformation congénitale, empoisonnement chimique, hydrocéphalie… L’utilisation ou la pulvérisation des produits peut être fatale pour les populations vivant à proximité des zones concernées.

Alvaro Ybarra Zavala n’a pas pour autant oublié de regarder du côté de la production, en fixant son regard sur une usine de l’entreprise Monsanto à Rojas, en Argentine. Production de semences transgéniques, machine à dispersion d’insecticide… Les images interpellent. Comme une machine bien huilée qui broierait tout sur son passage.

Alexandre KLEIN

02 Sep

Avec « Dysturb », le photojournalisme s’affiche en grand dans les rues de Perpignan

Le collectif Dysturb colle des affiches dans la rue de l'Académie (Perpignan). © Alexandre Ollivieri

Le collectif Dysturb colle des affiches dans la rue de l’Académie (Perpignan). © Alexandre Ollivieri

Photojournalistes et colleurs d’affiches sont les deux casquettes des reporters du collectif « Dysturb » pendant Visa 2014. Dans les rues de Perpignan, leur initiative, une première, plaît au public.

Posté devant la caserne Mangin, les yeux en l’air, Godelin semble captivé par la photo du reporter Benoît Gysembergh. Perpignanais depuis toujours, il connaît bien Visa pour l’image. L’initiative du collectif « Dysturb » de coller l’actualité aux murs de la ville le surprend agréablement : « Je suis à la fois étonné par la taille de cette photo et touché par ce qu’elle représente. »  Sur le cliché, deux enfants de dos, à qui il manque chacun une jambe, se déplacent en béquilles. La scène a été captée en 1995, le long de la rivière Una, en Bosnie-Herzégovine. Continuer la lecture