07 Sep

Valérie Baeriswyl : « Avoir le sens de la débrouille »

Valérie Baesriswyl, 28 ans, a reçu le prix de photojournalisme Paris Match 2012.

Elle est la lauréate du prix de photojournaliste étudiant Paris-Match 2012. A 28 ans, quelques semaines seulement après avoir quitté les bancs de son école, Valérie Baeriswyl fait son entrée dans le monde des photoreporters. Son travail sur la conversion religieuse lui a valu, en juillet, une publication dans « Match ».

A Visa, la jeune Suisse est venue écumer les expositions et rencontrer du monde. Parce qu’elle sait qu’il faut avoir le sens de la « débrouille ». Alors celle qui s’est acheté son premier appareil photo à dix ans et a publié ses premiers clichés dès 12 ans dans le journal de son village d’origine Saint-Aubin, enchaîne les photos de mariage et les « corpos » – à savoir les commandes des entreprises. Avec un objectif en tête : amasser suffisamment d’argent pour autofinancer des « sujets au long cours ». Continuer la lecture

04 Sep

Jean-François Leroy : « Je ne veux pas que des mômes prennent des risques pour la gloire »

Le président de Visa pour l'image Jean-François Leroy (Crédit photo : Alexandra Avakian)

Neuf journalistes tués en Syrie. Cette année, la croisade de Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’Image, c’est la violence faite aux journalistes, les jeunes photo reporters en particulier. Il se sent une part de responsabilité, dit-il.

Paradoxalement, cette 24ème édition ne propose qu’une exposition sur le conflit syrien et présente davantage de sujets magazine. Un choix qu’il assume, guidé en priorité par le regard et le talent du photographe.

Après toutes ces années, comment évitez-vous de tomber dans la routine quand vous choisissez les photos ?

Je reçois plus de 4 000 propositions par an. Plus celles que je vais chercher. On regarde tout. On choisit en fonction de nos coups de cœur et de l’actualité de l’année. On ne peut pas tous les ans avoir une exposition sur les SDF. On les a traités 25 fois, en Inde, aux Etats-Unis, en France… Cette année, j’ai reçu 257 sujets sur les Roms. On ne peut pas faire les Roms dans tous les pays du monde tous les ans. Si je me mets à avoir des cases, ça va être vite rempli. Quand je lis Libé, Le Monde ou Le Figaro, il n’y a pas tous les jours un sujet sur le même thème. Moi, j’ai 24 numéros derrière moi, ils sont là. Je tiens compte de ce que j’ai déjà montré. Continuer la lecture