La saison des hockeyeurs dijonnais s’est terminée ce samedi 15 mars 2014 face aux Diables Rouges de Briançon. Battus 5-2, les Dijonnais ont été sèchement sortis 4 victoires à 0. Un résultat qui vient légèrement ternir la belle prestation du club dijonnais. Bilan.
On veut toujours plus ! C’est comme ça souvent avec les médias et les observateurs. C’est par cette phrase que j’ai achevé hier soir ma conversation avec Olivier Ritz, le président des Ducs de Dijon, quelques minutes après l’élimination du club dijonnais en demi-finale de Ligue Magnus (défaite 5-2, dont voici le résumé ci-dessous). Car évidemment, on ne peut pas parler d’échec pour Dijon, qui a terminé à une brillante 3ème place en saison régulière et qui a atteint pour la deuxième fois de son histoire les demi-finales des play-offs. Contrat et objectif remplis pour le club.
Mais après avoir été déjà battu sèchement par Rouen (3-0) en 2006, c’est Briançon qui a ramené durement les Ducs sur terre 4 victoires à 0. Comme si ce palier supplémentaire était inaccessible pour les Dijonnais. Ritz : « ce qui nous manque, c’est d’avoir comme Briançon 4 blocs compétitifs ça veut dire plus de budget, une vraie patinoire de 2500 places, donc oui on peut-être déçu de l’issue de la saison mais elle reste belle et réussie« .
« Ce qui me gêne c’est qu’on a perdu tous nos gros matchs à domicile cette saison » Olivier Ritz
Éliminé en quart de finale de la Coupe de la Ligue (par Briançon déjà) et en 1/8ème de finale de Coupe de France (par Strasbourg), Dijon aura finalement raté ses rendez-vous importants. « Ce qui me gêne c’est qu’on a perdu tous nos gros matchs à domicile cette saison. En coupe et dans cette série de demi » poursuit le président.
Pourtant alors que l’objectif Top 4 avait été atteint et un tour de play-off (enfin) franchi, les Ducs avaient tout pour être de parfaits outsiders, joueurs et bien décidés à éteindre les Diables Rouges. Mais dans cette série, on a finalement très peu vu les Ducs. Hormis au match 2, Dijon n’a jamais pu être dans le coup. Au final, 24 buts encaissés dans la série pour 4 buts inscrits, la différence fait très mal. Une défense en souffrance, le suspension de Korenko pour un vilain geste n’a pas aidé. Pour l’entraîneur, Jarmo Tolvanen, il était trop tôt hier soir pour faire un premier bilan : « Briançon était tout simplement plus fort. Ils ont été très bon offensivement, nous pas. On ne peut pas parler de déception c’est normal qu’ils soient en finale. Après le bilan global de la saison, on le fera plus tard« .
Ritz sur le départ, Tolvanen avenir incertain
Mais plus tard, c’est déjà maintenant. La préparation de la prochaine saison va désormais commencer. Installé dans le Top 4, Dijon a désormais un statut à défendre mais avec quel groupe ? D’abord, le coach finlandais va-t-il rester ? Annoncé sur le départ (déjà l’an passé), voilà sa réponse hier quand je lui demande s’il sera toujours là : « Ce n’est pas le moment de parler de çà, on verra plus tard« , fin de l’entretien. Le président nous a confié qu’aucune discussion n’avait été entamée entre les deux parties, ni pour un départ, ni pour une prolongation. « J’attends de voir, ça fait plusieurs mois voire saisons, qu’on dit qu’il va partir. Il est toujours là, ce ne sont que des rumeurs » conclut-il. Mais dans le vestiaire dijonnais, les discours ont pu cette fois ressembler à des en revoir en forme d’adieux…
Ce qui est quasiment acté, c’est le départ en revanche du MVP français, Nicolas Ritz. Si le joueur s’est défendu d’avoir disputé son dernier match à Dijon hier, il n’a pas nié que son départ était dans les airs. Son père et président acquiesçant : « C’est évident qu’on va avoir du mal à le garder. Déjà l’an passé, mais c’est une suite logique, c’est aussi une forme de récompense pour le travail fait ici et de la formation« . Pour quel club ? Là, le joueur est tout aussi évasif : « la saison n’est pas encore terminée, on verra après« . Un départ à l’étranger à l’image de celui de Guttig semble être toutefois la piste privilégiée.
Il est évident aussi que quelques étrangers devraient quitter le club, un turn-over naturel. La paire de gardiens (même s’il a été un peu décevante en 1/2) devrait être conservée. Dijon continuera en revanche de s’appuyer sur ses jeunes pousses, brillantes dans les échelons inférieurs. Rendez-vous désormais en août pour la reprise…
Enfin, pour Briançon, c’est place à la finale face à Rouen ou Angers et ses anciens Ducs …(Custosse, Mrena, Crowder, Skinnars). Voici la réaction de leur entraîneur.