Un tsunami d’étudiants va déferler sur l’IUT du Creusot. Ce jeudi 21 mars 2013, le site universitaire a le panache d’accueillir la coupe de France des IUT, dans six disciplines différentes (handball, football, basket-ball, ultimate, volley-ball et rugby). 1600 joueuses et joueurs sont inscrits, venus d’une trentaine d’IUT français. A la veille de l’événement, l’organisateur Paul Pereira (45 ans, enseignant d’EPS) a trouvé quelques instants dans un emploi du temps minuté pour nous en dire plus…
Sports Bourgogne – C’est la 11e édition de cette coupe de France des IUT… Et déjà la 4e fois qu’elle se tient au Creusot ! Pourquoi cet engouement ?
Paul Pereira – Nous sommes quelques villes à nous relayer, avec Vannes, Lorient, Périgueux et Saint-Nazaire l’an dernier. C’est un événement qu’on apprécie, ça change un peu de la routine. L’avantage au Creusot, c’est que nous avons des étudiants motivés et très réceptifs au projet, ils seront encore 139 volontaires cette année. Après, on a aussi les installations pour le faire. Et les municipalités du Creusot, de Torcy, du Breuil et de Montchanin nous soutiennent, en mettant les locaux et les personnels à notre disposition.
Ca coûte combien, d’organiser un événement d’ampleur nationale comme celui-là ?
20 000 euros. Une partie est financée via les inscriptions des équipes, une autre par l’université de Bourgogne, et une dernière par les partenaires privés. C’est d’ailleurs un groupe d’étudiants en technique de commercialisation qui a été chargé de démarcher ces partenaires, dans le cadre d’un projet tutoré.
Combien d’établissements participent ? Combien d’étudiants ?
33 IUT ont confirmé leur présence, ça représente un tiers des IUT de France. On est stable depuis deux ou trois ans. Il y aura 153 équipes, environ 1600 joueuses et joueurs répartis sur 9 sites de compétition.
« Nous avons 440 matches à jouer entre 9 heures et 21 heures. Ca va être serré ! »
Ca s’annonce coton pour respecter les horaires non ?
Oui c’est notre plus gros défi. Nous avons 440 matches (tous sports confondus) à jouer entre 9 heures et 21 heures. Ca va être très serré, on le sait, et c’est aussi ce qui génère une forme d’excitation pour nous, les organisateurs. Mis à part la première année (édition 2006), où nous avions rencontré quelques couacs, tout se passe bien. L’équipe est rôdée aujourd’hui, et nous essayons d’anticiper un maximum de problèmes éventuels. Mais c’est vrai que si un joueur se blesse, le temps de faire intervenir les pompiers, notre planning prend vite 45 minutes de retard… Il y aura forcément des imprévus. Mais moi, à chaque fois que j’arrive sur un site, j’ai en permanence l’heure dans la tête.
Quel est le principal intérêt de cette coupe de France des IUT ?
D’habitude, les équipes sportives universitaires se dispersent aux quatre coins de la France pour disputer leurs matches de championnats. Là, l’idée est de réunir tout le monde au même endroit pendant 24 heures, de partager un moment convivial aussi. Ca reste une occasion de faire des rencontres, et pour les IUT qui se déplacent, de faire un voyage en groupe, pour une fois.
Tous les étudiants vont-ils dormir sur place ?
Une majorité oui, dans les hôtels du Creusot, de Montceau, Chalon, Beaune… Mais pour certains grands groupes, il n’y avait aucune possibilité. Ils devront donc rentrer le soir même, après les compétitions…
Et sur le plan sportif, l’IUT du Creusot peut-il prétendre à soulever quelques coupes ?
Bien sûr, même si le niveau est très bon. Nous avons une équipe engagée dans tous les tableaux sauf en ultimate (une spécialité des IUT de Bretagne) et en volley féminin. Mais en basket, nos filles ont de grandes chances de dominer la compétition. Nos handballeuses aussi peuvent être ambitieuses… Ce sont d’ailleurs les seules équipes creusotines à avoir déjà remporté la coupe par le passé. Chez les garçons en revanche, ça s’annonce beaucoup plus compliqué… Sauf peut-être en rugby.
Ce type de compétition spécifique n’existe que pour les IUT ?
A ce jour oui. Mais c’est d’ailleurs une piste de réflexion que nous avons aujourd’hui au Creusot, on aimerait bien monter le même événement pour les étudiants en STAPS, qui nous aident dans l’organisation d’ailleurs. Ce serait bien de créer une coupe de France des STAPS. Nous y pensons depuis quelques années…
Pour conclure, c’est ouvert au public ou il faudra montrer sa carte d’étudiant pour assister aux rencontres ?
C’est totalement ouvert au public, et gratuit. La halle des sports a une capacité de 1000 places, mais il y aura beaucoup de mouvements, et donc possibilité de voir des rencontres à toute heure.
Plus d’infos sur le programme et les différentes compétitions sur le site de la vie étudiante, et sur la page Facebook de l’événement.