Costume cravate impeccable, Ludovic Obraniak s’est présenté devant la presse ce mardi 8 novembre. Accompagné du président, le milieu offensif a expliqué son choix de signer à Auxerre, ses ambitions et son futur rôle. Guy Cotret a d’ailleurs précisé que son contrat n’était pas encore homologué à cause d’un processus long. Le club espère recevoir l’homologation avant la fin de la semaine, mais rien n’est certain. Si c’est le cas, Obraniak devrait jouer quelques minutes sous son nouveau maillot en Coupe de France face à Saint-Sernin ce samedi (crédit photo AJ Auxerre).
Pourquoi avoir signé à l’ AJ Auxerre ?
Ludovic Obraniak : « je tiens à souligner le travail des dirigeants du club, qui ont fait preuve de ténacité avec moi. C’est ce qui m’a plus aussi, les premiers refus ne les ont pas arrêtés, ça m’a sensiblement touché. Le club avait une réelle ambition de me faire venir. En rompant mon contrat fin août, je savais que ça allait être long, je m’étais donné jusqu’à début novembre pour prendre une décision. En septembre, j’attendais encore d’autres offres, je voulais prendre le temps, finalement c’est le projet d’Auxerre qui s’est imposé. C’est un nouveau challenge. L’AJA est un club respecté et respectable. Je ne connais pas de club qui n’ont pas connu de turbulences. Rien n’est insurmontable. J’ai regardé l’effectif avant de venir, je suis quelqu’un d’intelligent. Si je ne croyais pas à ce défi, je ne serai pas la aujourd’hui. C’est un mélange d’anciens et de jeunes, il faut que la mayonnaise prenne et on va remonter au classement. »
Qu’avez-vous fait depuis votre départ d’Haïfa (Israël) à la fin août) ?
LO : « J’ai pas pris cette période de non-compétition sérieusement. Je savais que je devais préparer un nouveau challenge rapidement. J’ai travaillé avec Lille, avec Pierrot Labat, je remercie d’ailleurs les dirigeants de Lille qui m’ont accueilli et Pierrot, il y a eu la rentrée des classes pour les enfants à Paris, le dernier mois je l’ai passé seul mais j’étais assidu et sérieux. Je suis plutôt en avance, les premiers entraînements se sont bien passés. »
Comment vous sentez-vous physiquement ?
LO : « Au fil des années et des compétitions, je connais bien mon corps, je sais où j’en suis. Les premières séances sont encourageantes, je pars de moins loin que je pensais, rien ne remplace la compétition et l’entraînement collectif, les semaines qui viennent vont être décisives, je n’ai aucune crainte. Il faut que je me juge par rapport à la compétition. Courir c’est une chose, je me sens physiquement en forme, dans les jeux aussi, mais la compétition c’est la qu’on se juge. On va discuter jeudi avec le coach et si les papiers sont arrivés à temps, la Coupe de France peut servir pour prendre des repères quelques minutes. »
La solution viendra des joueurs, du collectif
Ressentez l’attente autour de vous ?
LO : « j’ai aucune pression, je ne suis pas le sauveur de l’AJA. Je ne vais rien faire seul. Chacun est amener à se sauver lui-même. Si je peux apporter mon expérience aux plus jeunes. Je ne suis pas quelqu’un qui s’impose ça vient naturellement. On a beau avoir une carrière, un passé c’est le moment qui vous rend crédible. Pour insuffler quelque chose de nouveau aux jeunes et si ils sont demandeurs, je suis prêt à donner un coup de main et apporter mon expérience avec grand plaisir. »
Croyez-vous au maintien ?
LO : »je connais un peu la Ligue 2, j’ai connu des montées et des descentes avec le FC Metz à mes débuts, je connais les remèdes pour pouvoir s’en sortir. On va faire ce qu’on veut, parler, c’est nous les joueurs et le staff qui avons les solutions. Le coach, qui vient d’arriver met en place certaines choses, il va sans doute s’appuyer sur les cadres du vestiaire. La solution viendra des joueurs, pas d’attente extérieure, il faut qu’on la trouve rapidement, je ne suis pas inquiet de ce que je vois à l’entrainement.
Je suis au service de l’AJA
Quel sera votre rôle, votre poste ?
LO : « je suis au service de l’AJA, du coach, du collectif. Je ne suis pas la pour imposer un égo, je veux jouer à ce poste-ci, ce poste-la. Je suis polyvalent. On va déterminer quel poste je suis le plus à même d’aider le collectif. Ces derniers temps à Haifa, j’ai joué dans un milieu à 3, à gauche, à droite, je me sens à l’aise dans ce système. On va travailler je pense la-dessus avec le coach. »
Pourquoi être parti d’Haïfa ?
LO : »la première année a été excellente on a gagné la coupe d’Israël et c’était pas évident car il y a 4 -5 équipes qu peuvent prétendre à gagner. Grâce à ça, on a fait les barrages de l’Europa League, malheureusement entre la fin du championnat et le début des barrages, on a pas eu assez de temps pour se préparer et récupérer et il faisait en plus 40-45 degrés. On s’est fait éliminer en Europa par une équipe moins forte que nous mais déjà prête, à ce moment le président a fait des choix, de virer l’entraîneur, le directeur sportif et repartir sur un nouveau projet, comme j’étais un des plus gros salaires, on a dû se mettre d’accord pour envisager un autre futur, et les nombres d’étrangers sont limités en Israël. Ils avaient d’autres envies on a donc trouvé un accord vers la mi-août pour que je sois libre. »
Vous avez eu d’autres offres ?
LO : »Je me disais que j’allais trouvé facilement un club de Ligue 1, il y a plusieurs contacts mais par manque de chance ou financière, ça ne s’est pas fait. Mon choix prioritaire était de partir aux USA mais il y avait un délai vue qu’ils sont en période en play-off, la nouvelle saison c’était mi-décembre, je ne pouvais pas attendre. »
Je ne suis pas là en pré-retraite
Comment vous perceviez l’AJA ?
LO : « l‘AJA m’a fait aimé le football, c’est un club historique, tout de suite, on connait l’AJA en France et à l’étranger, c’est un club qui a une identité. C’est un challenge honorable de donner un coup de pouce, d’aider le club à se sauver et peut-être plus. Mon ambition, si on se sauve, c’est de remonter le plus haut possible. Je ne suis pas la en pré-retraite, je veux être un pion essentiel dans cette course-la. »
Vous connaissiez le coach ?
LO : « Cédric Daury, je connais son parcours, entraîneur reconnu, il connait bien la Ligue 2, le premier contact avec le coach devait être important, il m’a complètement rassuré sur sa vision du jeu, notamment sur ses remèdes pour remonter au plus vite, au-delà c’est l’homme. Je marche à l’affect, je voulais quelqu’un avec qui on pouvait communiquer, ouvert à la discussion, qui va s’appuyer sur quelques anciens pour avancer, son discours est séduisant. J’ai et on a totalement confiance.