20 Oct

Football : Rudi Garcia, de Dijon à l’Olympique de Marseille !

Il se félicitait d’avoir « remis l’église au centre du village » en ramenant l’AS Roma au sommet du football italien : Rudi Garcia est l’un des rares techniciens français à s’être illustré en Europe, où il doit désormais replacer Marseille. Sans poste depuis qu’il a été remplacé en janvier par Luciano Spalletti à la Roma, Garcia (52 ans) avait été depuis annoncé un peu partout, de Valence à l’Inter Milan, en passant par la sélection algérienne. Car la fin de son histoire romaine n’a pas terni l’excellente image dont bénéficie l’ancien entraîneur de Lille, auteur d’un doublé Coupe-Championnat avec les Dogues en 2011. Rudi Garcia a entraîné Dijon entre 2002 et 2007, et il retrouvera le DFCO en Ligue 1 cette saison.

rudy_garcia

Agé de 52 ans, charismatique et ambitieux, le natif de Nemours a en effet réussi son examen de passage à l’international avec la Roma, club difficile et comparable à l’OM par certains aspects, comme la forte pression populaire et médiatique qui règnent dans les deux villes. Arrivé en 2013 dans la capitale italienne entouré d’un certain scepticisme malgré cinq saisons réussies à Lille, Garcia, fils d’un ancien joueur professionnel, a immédiatement ramené le club giallorosso en Ligue des champions grâce à deux deuxièmes
places en 2014 et 2015.

Sa première saison a même été une franche réussite avec dix victoires d’affilée pour débuter, un jeu résolument offensif et le record de points obtenus par la Roma sur une saison (85). Les joueurs le suivent, les tifosi reviennent au stade olympique et lui, mâchoire carrée et cravate noire légèrement dénouée, emballe tout le monde avec quelques
formules assénées dans un très bon italien qui font mouche auprès des exigeants suiveurs de la Roma.

Rudi, comme Altig

Sa cote est ainsi au plus haut après une victoire dans le derby face à la Lazio, à l’issue duquel il assure que la Roma a « remis l’église au milieu du village ». La suite a été moins brillante, notamment avec des résultats décevants en Ligue des Champions, et l’aventure s’est finie en janvier après une demi-saison ratée, perturbée par des blessures et des erreurs de recrutement, sans que Garcia parvienne à redonner confiance à un groupe déboussolé.

Depuis, l’ancien meneur de jeu à la carrière modeste, formé au Losc (1982-1988) puis joueur à Caen (1988-1991) et Martigues (1991-1992) avant d’être stoppé à 28 ans par des blessures au dos et genou, vivait toujours à Rome avec sa compagne, journaliste notamment sur la chaîne de la Roma. A Marseille, Garcia va donc reprendre le fil d’une carrière de technicien débutée en 1995 à Corbeil-Essonnes, alors en Division d’Honneur. De 1999 à 2001, il a ensuite occupé à Saint-Etienne diverses fonctions au sein du staff, notamment dans la préparation physique mais aussi le travail tactique.

Nommé entraîneur à Dijon, il y reste cinq ans (2002-2007) et se fait connaître avant de partir au Mans (2007-2008) puis à Lille. C’est dans le Nord que ce père de trois filles, prénommé Rudi avec un « i » en l’honneur du cycliste allemand Rudi Altig, a remporté ses premiers titres: champion de France, vainqueur de la Coupe de France et du trophée UNFP de meilleur entraîneur de Ligue 1. Il est désormais attendu plein Sud pour en gagner d’autres avec l’OM, à sec depuis 2012.