Le sprint final redémarre en Ligue 2 ce vendredi soir à 7 journée de la fin, Auxerre se déplace à Lens mais tous les regards seront tournés vers le choc au sommet ce samedi à 14h, Dijon, leader avec deux points d’avance, accueille son dauphin Nancy dans un stade Gaston Gérard à guichets fermés et sur une pelouse toute neuve. Les Dijonnais se sont entraînés une dernière fois ce matin. Giflé à l’aller (3-1), le DFCO voudra prendre sa revanche et garder un matelas d’avance confortable en vue de la montée sur le quatrième. Présentation.
Le 9 novembre dernier, alors qu’il occupait (déjà), la première place de L2, le Dijon Football Côte-d’Or avait quitté Nancy sur une lourde défaite (3-1). De quoi se poser quelques questions. « Nous avions raté notre match, et pas à moitié. Mais c’est le genre de situation qui, si elle n’est pas facile à vivre sur le moment, peut se révéler bénéfique. Cela nous avait permis de prendre conscience qu’il faudrait faire plus pour bien figurer dans ce championnat. Je crois que cette défaite a agi comme un déclic« , résume le gardien Baptiste Reynet.
La suite semble lui donné avoir raison. Dijon vient d’enchaîner une série de quinze matches sans défaite (neuf victoires, six nuls) jusqu’à son échec face aux Nîmois (défaite 1-0 le 12 mars). Pour Frédéric Sammaritano, ce n’est pas un hasard si aujourd’hui, Dijon et Nancy sont les deux formations les mieux placées pour accéder à la Ligue 1. « Elles ont des similitudes: elles défendent bien, mais proposent du jeu et marquent beaucoup de buts« , apprécie le milieu de terrain. « C’est à mon avis ce qui fait la différence dans ce championnat ».
Avant-Match Dijon Nancy
« Une mauvaise série peut faire fondre cet avantage » Cédric Varrault
Une victoire et Dijon se rapprocherait un peu plus encore vers une élite qu’il n’a fréquentée qu’une saison (2011-2012). Mais le DFCO regarde surtout l’écart qui le sépare du quatrième, Le Havre. « C’est le plus important. (Actuellement c’est) un matelas confortable. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour se relâcher. Une mauvaise série peut faire fondre cet avantage. Et dans ce cas, le doute peut s’installer dans les esprits », prévient le défenseur et capitaine Cédric Varrault. Avec soixante points, les Dijonnais, qui n’ignorent rien des statistiques des saisons passées, savent que six unités supplémentaires pourraient suffire pour quitter la Ligue 2.
« Deux victoires, et cela devrait passer. Mais attention au calendrier, même si nous allons recevoir quatre fois lors des sept dernières journées! Mon équipe va affronter Nancy, Metz, le Red Star et Clermont, qui ont comme le DFCO l’ambition de jouer en Ligue 1, mais aussi Auxerre, Paris et Ajaccio », résume l’entraîneur Olivier Dall’Oglio. « Cela dit, je préfère disputer des matches à enjeu. Cela permet de maintenir la concentration de chacun au maximum. » Le président du DFCO, Olivier Delcourt, réfutait lui mercredi dernier dans notre émission Objectif Ligue 1 le terme de finale avant l’heure.
Pour ce match de gala contre l’ASNL, Dijon sera privé de Jérémie Bela, Grandddi Ngoyi, Erwan Maury, Wesley Saïd (blessés) alors que Romain Amalfitano (cuisse) est incertain. Le match, à guichets fermés, se jouera sur une pelouse toute neuve. L’ancienne avait été très abîmée lors du match contre Sochaux (2-2) au mois de février. Pour le DFCO et Nancy, deux équipes qui cherchent à produire du jeu, c’est une bonne nouvelle.
« Dans le même état que si on affrontait le dernier » Pablo Correia
Du coté de Nancy, Pablo Correia, l’entraîneur lorrain avant ce choc, est plutôt mesuré : « Je n’ai pas la sensation que le groupe attende ce match avec une impatience particulière, précise le coach. Il est surtout concentré pour bien préparer ce rendez-vous et serait dans le même état d’esprit avant d’affronter le dernier. »