Jeudi 7 novembre 2013, Dijon reçoit une montagne : le PSG débarque au palais des sports, sans Zlatan, mais avec une équipe de handballeurs expérimentés et talentueux. Une armada taillée pour l’Europe, très impressionnante, surtout pour un promu qui n’a d’autre ambition que de se maintenir en LNH cette saison. Malgré ce grand écart d’objectifs, il y aura un match à jouer. Denis Lathoud souhaite surtout que ses joueurs ne se montrent pas aussi respectueux qu’ils l’ont été face à Montpellier ou Chambéry. Entretien avec l’entraîneur le plus « zen » de la région (en apparence), avant LA grosse affiche.
Sports Bourgogne – Denis, comment faut-il aborder cette rencontre face au PSG, qui apparaît évidemment bien déséquilibrée ?
Denis Lathoud – Ils sont invaincus, ils ont des internationaux, on n’en a pas, c’est sûr que ça va être très compliqué pour nous. Le PSG met 7 à 10 buts dans la vue de tous ses adversaires… Mais si on a une petite chance, on va essayer de la saisir. Le contenu importe plus pour nous, savoir si on va pouvoir rivaliser ou si on sera complètement largués ! Avec la différence entre les deux équipes, ce match doit aussi nous permettre de préparer la réception de Cesson la semaine suivante. De toute façon, toutes les équipes sont compliquées quand on est un prétendant au maintien. On a une marge étroite et nous devons au maximum gagner à la maison. Contre Paris, on va tout faire pour, même si intrinsèquement il n’y a pas photo. Eux, ils rentrent d’une semaine internationale, nous serons peut-être plus frais. Il faut qu’on soit a 120% pendant une heure. Ivry n’a perdu que de 3 buts, Aix a tenu 45 minutes contre eux avant d’exploser. Je pense que l’équipe du PSG tourne à plein régime aujourd’hui, c’est plus qu’une armada, avec des internationaux confirmés… Nous devrons nous battre avec nos armes, et ne pas faire trop d’erreurs.
La dernière défaite, à Ivry (25-24) restera un gros regret… Elle est digérée aujourd’hui ?
C’était un coup dur, d’autant qu’il y a eu des erreurs d’arbitrage qui nous coûtent le match. Un coup franc accordé, un penalty refusé à la fin, même l’arbitre reconnaît son erreur après la rencontre… Ce résultat est indépendant de notre volonté, ça nous plombe. On pleure, on est aigri, déçu, mais on n’y peut rien ! Nous méritions de ramener quelque chose après notre belle réaction en deuxième mi-temps. C’est comme ça, nous sommes les « petits poucets » du championnat, il faut se battre contre tout le monde.
Il ne faut surtout pas regarder ces joueurs comme si on était devant la télé. Au contraire, ça doit nous galvaniser d’affronter une telle équipe.
Depuis le début de la saison, l’équipe a souvent été irrégulière, commençant mal et terminant en trombe…
Nous faisons trop d’erreurs ! Nous sommes novices à ce niveau-là, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des trous d’airs. Nous sommes beaucoup trop inconstants, et ça nous fait gâcher des occasions. Plusieurs fois déjà nous avons eu une mauvaise gestion des fins de matchs. Aujourd’hui, on a 4 points au lieu de 8 ! C’est un regret sur notre début de saison. Parce que sinon nous sommes solides défensivement, hormis à Chambéry, on laisse nos adversaires en-dessous de 25 buts. Mais voilà, nous n’avons pas de joueur international, nous. Et on vendange trop de choses, des contre-attaques et des montées de balles…
Comment les joueurs du DBHB abordent-ils ce match ? Impatients, impressionnés ?
Non pas impressionnés ! Ça on a déjà donné face à Chambéry et Montpellier cette saison, où d’ailleurs on a trop respecté ces équipes-là en les regardant trop jouer. Ça nous a coûté des points. Il ne faut surtout pas regarder ces joueurs comme si on était devant la télé. Au contraire, ça doit nous galvaniser d’affronter une telle équipe. Le palais sera sûrement plein, nous savons qu’ils ne nous feront aucun cadeau. Après ce sera un match très sympa à jouer, c’est toujours intéressant de se frotter aux meilleurs joueurs du monde. Je le répète mais nous n’aurons aucune pression sur ce match, si ce n’est de nous faire plaisir et faire plaisir au public, en restant sérieux dans le jeu au maximum.
Le fait de jouer le jeudi soir, ce ne sera pas trop perturbant ?
C’est toujours notre gros problème de palais des sports, que nous devons nous partager avec tous les autres sports, on joue les uns avant les autres. C’est une obligation de s’adapter. Nous sommes professionnels. Le seul problème c’est pour les entraîneurs, car nous devons revisiter tout notre planning d’entraînements. En plus le basket joue mardi (premier match en coupe d’Europe contre Anvers, ndlr), donc nous serons délocalisés. Il faudra faire avec.
DBHB / PSG Hand, jeudi 7 novembre 2013 au palais des sports de Dijon. Coup d’envoi à 20h30. Notez que la page « Sports Bourgogne » sera en partie consacrée au handball dimanche prochain, à l’occasion de cette affiche, mais aussi avec un reportage à Semur-en-Auxois (diffusion le 10/11 à 19 heures sur France 3 Bourgogne).