Depuis le mois d’octobre, elle a pris le relais de Michel Amico à la présidence du Cercle Dijon Bourgogne, transformé en SAS (société anonyme sportive). Karine Savina vit une fin de saison riche en émotions. Le grand bonheur, d’abord, d’une qualification historique pour la finale de la coupe de France à Bercy le 25 mai prochain. Le stress, ensuite, de l’organisation de cet événement… Et l’angoisse, enfin, de voir son équipe en mauvaise posture, clairement menacée de relégation en deuxième division. Après la coupe, les handballeuses du CDB jouent ce mercredi 24 avril à Nice, sans doute le match le plus important du calendrier des play-downs. Leur présidente se confie avant ce rendez-vous qui s’annonce décisif.
Sports Bourgogne – Vous vous êtes bien remise de vos émotions de vendredi, et de cette qualification en finale de la coupe de France ?
Oui, on a fêté ça très modestement, car on a des matches qui arrivent vite. Mais nous sommes très, très, très heureuses d’avoir gagné ce match contre Toulon/Saint-Cyr. En plus nous allons retrouver Metz en finale, une équipe redoutable qui peut réaliser le triplé cette saison, c’est très flatteur. On a fait une jolie rencontre contre Fleury en quart, encore une jolie rencontre contre Toulon en demi-finale, voilà, il nous reste donc un beau match à jouer pour aller au bout. Il peut y avoir une surprise, c’est la loi du sport.
Cette qualif’ (dans une ambiance de feu au palais des sports) peut-elle booster l’équipe pour le défi qui l’attend, c’est-à-dire assurer son maintien au terme des play-downs ?
La vraie bonne nouvelle, c’est qu’on reste sur deux très beaux matches. On passe un +14 à Besançon, et puis +13 contre Toulon en coupe, c’est significatif et ça assoit une certaine confiance dans le groupe. C’est une dynamique importante avant de jouer notre place en première division. Le soutien des supporters a aussi montré à tout le monde au club que les gens sont plus que jamais derrière nous. C’est un signe fort.
« Nous devons tout oser, ne rien lâcher et, surtout, rester solidaires. C’est sans doute cet aspect qui a fait la différence en demi-finale. »
Le match à Nice demain (mercredi 24 avril) sera crucial en vue du maintien… Dans quel état d’esprit vous l’abordez ?
Nous devons impérativement gagner à Nice, surtout pour ne compter que sur nous, et pas sur les résultats des autres clubs, pour savoir ce qu’on va devenir en fin de saison. Ce sera sans doute un match compliqué, mais qui reste prenable. On n’a pas emmené Ludivine Jacquinot, blessée au pouce, ce qui nous fera une rotation en moins. Et comme je le disais nous restons sur deux très belles prestations. Ne dit-on pas « jamais deux sans trois » ?
Comment vivez-vous le fait de vous retrouver à la dernière place du classement, alors qu’on a le sentiment que cette équipe de Dijon méritait mieux (et elle le prouve sur le terrain en ce moment) ?
C’est la vérité des comptes ! Beaucoup de clubs ont progressé, avec des recrutements intéressants. Mais pour nous il n’est pas trop tard. Nous devons tout oser, ne rien lâcher et, surtout, rester solidaires. C’est sans doute cet aspect qui a fait la différence en demi-finale, les joueuses sont très soudées et ça se traduit sur le terrain.
Si le CDB venait à descendre en deuxième division, ce serait une catastrophe, ou le début d’un nouveau défi pour le club ?
Pour le moment je n’y pense pas. Je crois en notre maintien, et je ferai le bilan après le match contre Toulon/Saint-Cyr (dimanche 28 avril à 16 heures au palais des sports de Dijon). Si ça devait mal se terminer pour nous, nous devrons bien sûr prendre la mesure de cette relégation, et en tirer les conclusions. Mais chaque chose en son temps. L’objectif numéro 1, c’est le maintien. Encore quelques victoires et on aura moins d’angoisse. Après les play-downs, nous serons fixées sur notre sort, et nous aurons 15 jours pour bien préparer la finale de la coupe de France.
Revoyez les réactions en vidéo de Céline Murigneux et de l’entraîneur Christophe Maréchal, après la victoire en demi-finale de la coupe :
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