Proche du 100 % en taux de notoriété à Marseille, Jean Claude Gaudin n’a besoin de personne pour booster sa campagne.
D’abord parce que cette dernière n’a pas vraiment commencé et en plus parce qu’aucun parigot ne peut mieux chauffer une salle que lui.
Pas de : « Allo, Jean François, c’est Jean Claude. Je t’ai soutenu pour la présidence de l’UMP, tu viens me filer un coup de main ? »
En plus le Jeff, il a un peu raté son speech d’ hier, ses envolées sont tombées à plat, pas besoin d’un chat noir. Vade retro !!!
Une photo à coté d’Alain Delon passe encore, mais un ténor de l’UMP, qui en plus chante, faux pas question.
Jean Claude Gaudin, c’est une marque déposée, du made in Marseille, qui a même « oublié » de mettre UMP sur ses affiches.
Du coté de son challenger socialiste, la méthode est différente.
Patrick Mennucci ne se prive pas d’un coup de pouce venu du sommet de l’Etat.
Bingo, quand le premier ministre atterrit à Marseille avec la promesse de faire sauter la banque pour soutenir les projets métropolitains ou encore quand Manuel Valls met son uniforme de ministre populaire pour annoncer des renforts policiers pour la ville.
Et si le célèbre Maire de Paris veut une visite guidée du Panier, Welcome ! Et si Harlem Désir souhaite….euh, faut peut être pas pousser !
Et même si c’est écrit en tout petit sur ses affiches, Patrick Mennucci roule bien pour le parti socialiste !
Et tant pis si la cote de l’exécutif est au plus bas !
Une campagne, c’est aussi des politiques de communication qui s’affrontent, s’épient, se marquent à la culotte…Des travailleurs de l’ombre qui mettent en lumière leur client, le façonnent, le modèlent.
Une élection se gagne aussi par l’image.
Le premier tour, c’est dans 19 jours.