Il faut parfois qu’un proche soit victime d’un grave accident de santé pour se rendre compte que l’on a pas tout essayé pour l’anticiper ou réduire les dommages inhérents.
L’usage d’outils numériques permet de prolonger le confort – et donc la vie – d’une personne atteinte par exemple d’une maladie cardiaque dont l’état nécessite une attention toute particulière. Il se pose alors la question d’organiser concrètement ce suivi.
Le cas est souvent le même dans les familles confrontées à cette situation : la personne à surveiller n’est absolument pas férue de nouvelles technos, elle ne dispose pas d’une connexion à internet à domicile et encore moins d’un smartphone complexe ou tout au plus d’un simple petit téléphone mobile. Dès lors, comment faire pour être alerté en cas d’incident de santé et lui sauver la vie ?
Voici quelques pistes…
La télé-assistance : Pour permettre aux personnes âgées de vivre en toute sécurité chez elles, il existe des dispositifs de téléassistance comme Tavie qui pourraient répondre au besoin premier : alerter automatiquement les services d’urgence en cas d’incident. Hélas, une personne âgée est parfois réfractaire à l’usage du fameux petit bouton rouge qui a de surcroît ses propres limites de couverture (intérieur domicile) alors que c’est d’un suivi temps réel 24x7x365 en toutes situations (domicile, déplacements) qui est souhaité avec, dans la mesure du possible, quelques données de santé supplémentaires.
Le smartphone pour seniors : L’arrivée des smartphones a bouleversé notre quotidien et ce n’est que le début. Dans le cas présent justement, l’usage d’un smartphone semble inévitable.
Les constructeurs proposent peu à peu des appareils simplifiés, spécialement conçus pour les seniors. On peut citer le Doro liberto 820 présenté à l’IFA de Berlin en septembre dernier en guise de réponse très intéressante à notre problématique initiale. Ce smartphone fonctionne sous Android (le système d’exploitation mobile de Google) et embarque bon nombre de fonctionnalités très utiles comme module permettant l’installation d’applications par un proche ou encore un bouton d’alerte dans le dos de l’appareil qui peut générer un appel à des contacts préprogrammés (secours, famille, etc).
En outre, il peut être utile d’installer sur l’appareil une application baptisée MySOS qui se présente comme un réseau social d’anges gardiens répartis partout en France. Cette application permet à l’usager de prévenir des proches, des services de secours et surtout des anges gardiens géolocalisés à proximité pour intervenir rapidement. Chacun le sait, lorsque survient un incident grave (infarctus, AVC, arrêt cardiaque…), les premières minutes sont souvent déterminantes.
Si vous avez quelques notions de secourisme ou que vous êtes professionnel du milieu médical, n’hésitez pas à rejoindre vous aussi les quelques 100 000 utilisateurs courageux qui se sont déjà fait connaitre sur ce service.
Le destin des montres connectées passera-t-il par la e-santé ?
Depuis un peu plus d’un an, les médias spécialisés et professionnels du numérique voient débarquer les montres connectées. Comme il est coutume lorsqu’un nouveau produit débarque, beaucoup se sont demandés à quoi pourraient servir ces objets qui n’ont d’autres choix que d’embarquer des applications réduites à l’extrême vu la petite taille de l’écran.
C’est pourtant dans ces petits appareils que la solution idéale à notre problème pourrait se trouver. Dans le cas évoqué plus haut, il s’agit de suivre la position géographique et le rythme cardiaque d’une personne âgée pour déclencher si nécessaire un processus d’urgence. Une fois un seuil d’alerte atteint, la transmission en temps réel des données de la montre à un serveur distant (auxquelles des proches ou des professionnels de santé pourraient avoir accès) permettrait de déclencher plus rapidement une assistance et donc de tout faire pour sauver une vie.
Les constructeurs de produits électroniques comme Samsung l’ont bien compris. Ce dernier a lancé récemment sa montre connectée – Samsung Gear – et propose dans celle-ci son dispositif santé « S-Health », initialement pensé pour les sportifs.
Mais c’est encore une fois d’Apple et en particulier de son « iWatch » que risque de venir la vraie innovation. Annoncée pour début 2015, cette montre serait le « projet le plus ambitieux de son histoire » selon certains experts cités par le New York Times.
La firme américaine a annoncé de longue date son intention d’investir le secteur de la santé et quoi de mieux qu’un objet connecté au poignet embarquant des capteurs d’une précision incroyable pour conquérir ce marché. Ce segment est d’autant plus porteur puisque les professionnels et entreprises de la filière numérique pourront disposer des données (pression artérielle, niveau d’hydratation, fréquence cardiaque, etc) leur permettant créer de nouveaux services / applications spécifiques en liaison avec le secteur médical.
Les chiffres de l’INSEE l’affirment : en 2050, un français sur trois sera âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005.
Il n’est donc pas si illusoire de penser qu’avant même cette échéance lointaine, de plus en plus de seniors disposeront d’une montre connectée contre leur gré… mais pour leur plus grand bien.
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