07 Jan

Un détenu mis en liberté suite à un « cafouillage » au palais de justice de Marseille

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« C’est un raté ! »

« C’est un raté ! » souffle la présidente du Tribunal correctionnel pour résumer le dossier.

L’audience se tient le 4 janvier, les avocats de Mohamed Ali Sadoni plaident sa mise en liberté.

Cet homme, est détenu provisoirement, depuis le 13 octobre 2016, dans le cadre d’une vaste affaire de trafic de drogue.

Les conseils avaient adressés, par lettre recommandée, la demande de mise en liberté de leur client auprès du service compétent. Au cours des débats la défense produit l’avis de réception sur lequel figure la date du 21 décembre 2018. Dans ce cas, la justice a dix jours pour statuer. En clair, le cas de Monsieur Ali Sadoni aurait dû être examiné avant le 31 décembre 2018, ce qui n’a pas été fait.

« le tribunal ne peut que prononcer la mise en liberté … »

Selon la procureur « le tribunal ne peut que prononcer la mise en liberté … »

Les juges de l’audience constatent qu’ils ont été saisis hors délai et ne peuvent qu’ordonner la mise en liberté de cet homme de 27 ans soupçonné de trafic de stupéfiant.

Mohamed Ali Sadoni est désormais libre sous contrôle judiciaire. Il doit pointer tous les jours au commissariat de police de l’évêché à Marseille et ne doit pas sortir des Bouches du Rhône, ni du territoire national.

Ce lundi matin, Mohamed Ali Sadoni, s’est présenté, libre, devant les juges de la 7ème chambre du Tribunal correctionnel, pour une audience relais, au cours de laquelle a été fixée la date de son procès.

Affaire Mama Galledou

Il est suspecté d’avoir participé à un vaste trafic de stupéfiants, cocaïne, cannabis et mdma. Une partie des produits provenait de la région parisienne. Dans cette affaire, il doit être jugé, du 4 au 15 mars en compagnie de 20 autres prévenus, dont un homme condamné, par la cour d’assises des mineurs des Bouches du Rhône, dans l’affaire Mama Galledou. Le corps de la jeune femme avait été brûlé à plus de 60% dans un bus incendié en octobre 2006, à Marseille.

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