08 Fév

Menacé d’expulsion, l’imam de la mosquée salafiste de Marseille, fermée par le préfet, obtient le renvoi de son affaire

 

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L’imam El Hadi Doudi
Le 8 février 2016 au TGI de Marseille 
©JFGiorgetti

 

Le préfet des Bouches du Rhône a demandé son expulsion, la commission départementale d’expulsion des étrangers composée de trois juges, dont un conseiller du tribunal administratif de Marseille, a renvoyé l’audience au 7 mars.

El Hadi Doudi, l’imam algérien de la mosquée As Sounna, installée dans le centre-ville de Marseille, a obtenu le renvoi, à la demande de son avocat. Le défenseur a indiqué avoir reçu le dossier trois jours avant la date de l’audience prévu ce jeudi matin. Maître Nabil Boudi, a souhaité ce délai supplémentaire, pour prendre connaissance de l’ensemble des pièces du dossier.

 

Fermeture de la mosquée

Le 11 décembre 2017, le ministre de l’intérieur, par l’intermédiaire du préfet de police des bouches du Rhône a ordonné la fermeture, pour une durée de six mois, de la mosquée, salafiste, As Sounna, installée dans le centre-ville de Marseille en raison de prêches radicaux tenus par El Hadi Doudi.

Le préfet reproche à l’imam d’être une référence du salafisme et d’avoir tenu, notamment, lors de prêches, des propos incitant à la haine, la violence ou d’apologie d’actes de terrorisme, ainsi que sur son site internet http://assalafia.com/ . Et de diffuser auprès des habitants du quartier, une idéologie contraire aux principes républicains et véhicule des messages appelant à la discrimination.

La commission départementale d’expulsion des étrangers rendra, le 7 mars, un simple avis. La décision d’éloignement, sera prise par le ministre de l’intérieur.