Sabine Renault-Sablonnière a un illustre parent, elle est une des descendantes de Gilbertdu Motier, marquis de La Fayette, né en 1757 à Chavaniac-Lafayette en Haute Loire.
L’aristocrate français s’est engagé auprès des Américains pendant la guerre d’indépendance contre les Anglais.
Sabine-Renault Sablonnière est venue ce vendredi à Rochefort pour la mise à l’eau de l’Hermione, la réplique du bateau avec lequel son ancêtre a traversé l’Atlantique pour rejoindre Boston et porter main forte aux insurgés.
Valérie Prétot et Pierre Lahaye l’ont rencontré sur les quais de Rochefort.
Les « Filles de la Révolution » regroupent des américaines pouvant attester qu’un de leur ancêtre au moins a combattu pour l’indépendance des Etats-Unis. Parmi la foule présente à Rochefort pour la mise à l’eau de l’Hermione, quelques américains dont une représentante des « Filles de la Révolution ». Stéphanie Simonard est fière d’être parmi les tous premiers donateurs de l’Hermione.
Elle revient sur son attachement à ce projet et sur l’importance qu’il revêt pour elle, les héritières de La Fayette.
Le commandant chargé de la manoeuvre de mise à l’eau de l’Hermione nous en explique les difficultés. L’Hermione doit quitter sa forme de radoub actuelle pour rejoindre la forme de radoub Napoléon III où les travaux de construction seront achevés, à la clé une courte navigation sur la Charente.
La principale difficulté pourrait venir de la force du courant dans la Charente.
Le chantier de l’Hermione n’est pas fini, la traversée vers Boston est prévue en 2015, que déjà à Rochefort, on pense à l’avenir pour redonner à Rochefort toute sa dimension maritime.
Emmanuel de Fontainieu, directeur du Centre International de la mer, imagine que le futur s’écrira en liaison avec le fleuve Charente et les forts construits dans la rade comme celui de Fort Boyard. Les jeux sont ouverts pour donner une suite à l’Hermione, estime Emmanuel de Fontainieu. Pour lui le rêve serait de restaurer et faire revivre la grande oeuvre de Colbert.
Le Belem, fleuron du patrimoine maritime français, est arrivé à Rochefort pour participer aux festivités de la mise à l’eau de l’Hermione.
Le Belem est le dernier des grands voiliers de commerce français du XIX siècle encore en navigation aujourd’hui. Il a été construit en 1896 dans un chantier nantais et a servi au commerce transatlantique jusqu’en 1914 pour le compte d’un armateur français.
En 1914, le Belem est vendu au Duc de Webminster qui en fait un yacht de plaisance.
En 1951, le navire passe sous pavillon italien et devient bateau école.
Une vocation qu’il va garder lors de son retour en France en 1980. La Fondation Belem financée par les Caisses d’Epargne assure le financement de son entretien et lui assigne comme mission la promotion du patrimoine maritime français.
C’est chose faite ce week-end à Rochefort aux côtés de l’Hermione. Le Belem a remonté la Charente jusqu’au port de commerce où il stationnera jusqu’à dimanche soir 8 juillet.
Au fait, d’où vient le nom du Belem?
C’est le nom d’un port brésilien dans lequel l’armateur nantais qui a commandé le navire avait installé un comptoir commercial.
Pierre Lahaye nous offre les images de l’arrivée du Belem à Rochefort, un moment toujours magique et majestueux.
Mais qui a eu cette idée…folle…de reconstruire l’Hermione. En fait, l’idée s’est imposée petit à petit après la restauration du bâtiment de la Corderie Royale. Mais comment? Et pourquoi l’Hermione? Les réponses en vidéo dans le reportage de Pierre Lahaye et Joël Bouchon. Ils ont rencontré ceux qui sont à l’origine du projet.