06 Juil

L’Hermione a largué les amarres

Spectacle impressionnant et historique ce vendredi soir à Rochefort. L’Hermione est sortie de sa forme de radoub à 19h45, un peu avant que la marée ne rende impossible la manoeuvre. Les bateaux-portes s’étaient ouverts quelques minutes auparavant permettant à l’Hermione de se mettre à flot. Le bateau doit rejoindre la forme de radoub Napoléon III où les travaux seront achevés, il reste la mâture et les voiles à installer.

Un drapeau portant tous les noms des donateurs flotte au dessus du bateau de la Fayette.

L’hermione bouge lentement tirée par les amarres. Plusieurs coups de canons sont tirés au moment où l’Hermione franchit les portes.

Lentement, le bateau se positionne dans le lit de la Charente où elle restera ce vendredi soir. Un spectacle qui  nous replonge en plein XVIII siècle.

Des images signées  Patrick Mesner et Pierre Lahaye.

Une descendante de La Fayette à Rochefort

Sabine Renault-Sablonnière a un illustre parent, elle est une des descendantes de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, né en 1757 à Chavaniac-Lafayette en Haute Loire.

L’aristocrate français s’est engagé auprès des Américains pendant la guerre d’indépendance contre les Anglais.

Sabine-Renault Sablonnière est venue ce vendredi à Rochefort pour la mise à l’eau de l’Hermione, la réplique du bateau avec lequel son ancêtre a traversé l’Atlantique pour rejoindre Boston et porter main forte aux insurgés.

Valérie Prétot et Pierre Lahaye l’ont rencontré sur les quais de Rochefort.

Les Filles de la Révolution Américaine aux côtés de l’Hermione

Les « Filles de la Révolution » regroupent des américaines pouvant attester qu’un de leur ancêtre au moins a combattu pour l’indépendance des Etats-Unis. Parmi la foule présente à Rochefort pour la mise à l’eau de l’Hermione, quelques américains dont une représentante des « Filles de la Révolution ». Stéphanie Simonard est fière d’être parmi les tous premiers donateurs de l’Hermione.

Elle revient sur son attachement à ce projet et sur l’importance qu’il revêt pour elle, les héritières de La Fayette.

La Fayette, un héros américain

Le marquis de La Fayette, aristocrate français du 18ème siècle, est considéré comme un des  pères fondateurs de la nation américaine. C’est lui, Marie Joseph Gilbert du Motier, marquis de La Fayette qui a convaincu Louis XVI d’entrer en guerre contre les Anglais pour soutenir les insurgés américains.

La Fayette a embarqué à Rochefort le 20 mars 1780. 38 jours après le bateau arrive à Boston. Tout le congrès américain se réunit sur l’Hermione le 4 mai 1781 avant le retour du bateau en France.

Le rêve des promoteurs de l’Hermione d’aujourd’hui serait de pouvoir réunir le sénat des Etats-Unis lors d’une escale en Amérique en 2015.

Benedict Donnelly, président Franco-américain de l’association Hermione-La Fayette, évoque avec Valérie Prétot et Pierre Lahaye cette partie commune de l’histoire française et américaine.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’Hermione

https://www.youtube.com/watch?v=AowywvXT7xs

A bord du Belem amarré à Rochefort

Le Belem est arrivé jeudi soir à Rochefort pour saluer le l’Hermione, deux bateaux de légende qui attirent les visiteurs et les amoureux des vieux gréements. Ils sont nombreux à monter à bord pour s’offrir un moment de rêve.

Le Belem, un trois mâts construit avec une coque en acier a été construit à la fin du XIX siècle pour le compte d’un armateur nantais. Bateau de commerce transatlantique, il passe en 1914 sous pavillon britannique, vendu au duc de Wesminster, puis italien comme bateau-école.

Le Belem est à quai à Rochefort jusqu’à dimanche soir 8 juillet

Il est revenu en France en 1980 grâce aux Caisses d’Epargne qui finance la Fondation Belem.

Visite à bord avec Valérie Prétot, Pierre Lahaye et Maud Coudrin

https://www.youtube.com/watch?v=bDtW5_IVSx0

Et après l’Hermione à Rochefort

Le chantier de l’Hermione n’est pas fini, la traversée vers Boston est prévue en 2015, que déjà à Rochefort, on pense à l’avenir pour redonner à Rochefort toute sa dimension maritime.

Emmanuel de Fontainieu, directeur du Centre International de la mer, imagine que le futur s’écrira  en liaison avec le fleuve Charente et les forts construits dans la rade comme celui de Fort Boyard. Les jeux sont ouverts pour donner une suite à l’Hermione, estime Emmanuel de Fontainieu. Pour lui le rêve serait de restaurer et faire revivre la grande oeuvre de Colbert.

Entretien avec Pierre Lahaye et Joël Bouchon

03 Juil

Comment naît l’idée d’un bateau….

Mais qui a eu cette idée…folle…de reconstruire l’Hermione. En fait, l’idée s’est imposée petit à petit après la restauration du bâtiment de la Corderie Royale. Mais comment? Et pourquoi l’Hermione? Les réponses en vidéo dans le reportage de Pierre Lahaye et Joël Bouchon. Ils ont rencontré ceux qui sont à l’origine du projet.

08 Juin

L’Hermione au 18ème siècle

L’hermione a été mise en chantier  à Rochefort en 1779. Armement : 26 canons de 12 en batterie, 6 canons de 6 sur les gaillards. Matériaux : chênes (1160m3). Le rôle des frégates : temps de paix, surveillance des côtes, temps de guerre : éclaireurs en tête de ligne.

La fin de l’Hermione : le 20 septembre 1793, la frégate heurte des récifs au large du Croisic et sombre sur  le plateau du Four.

Le siècle d’or

Rochefort naît en 1666, Colbert cherche un lieu où implanter un arsenal sur la façade Atlantique et donner la réplique à Brest. Il s’agit avant tout de se protéger des attaques anglaises. L’arsenal du Ponant voit le jour dans les méandres de la Charente.

Le 18 ème siècle sera le siècle d’or de la ville : 400 bateaux sortent de l’arsenal, ils sont jusqu’à 8000 hommes à travailler dans le chantier et Rochefort se tourne vers le Nouveau Monde : Louisiane, Acadie.

Mais l’acier qui remplace le bois, la vapeur qui succède à la voile signent le déclin de Rochefort. L’arsenal ferme en 1927.

Un peu d’histoire

Tout a commencé par la volonté de la ville de Rochefort, une ancienne ville arsenal, de se réapproprier son histoire. La ville part à la conquête de sa splendeur perdue et le projet de l’Hermione prend forme : reconstruire le bateau de La Fayette, celui à bord duquel il rejoint les insurgés qui ménent la guerre d’indépendance américaine.

Il a d’abord fallu retrouver les plans de l’Hermione, la construction a été confiée à l’entreprise Asselin, spécialiste de la restauration de monuments historiques. Puis il fallu trouver des bois tords.

Au 18ème siècle, 400 charpentiers construisaient une frégate en une année, au 21 ème siècle, une dizaine de charpentiers vont mettre une quinzaine d’années pour faire renaître l’Hermione de ses cendres. Car il s’agit de ramener de la vie dans l’arsenal de Colbert. Les visiteurs viennent sentir le bois, le toucher, dialoguer avec les ouvriers. Le spectacle a duré plus de quinze ans et ça n’est pas fini.