Le commandant chargé de la manoeuvre de mise à l’eau de l’Hermione nous en explique les difficultés. L’Hermione doit quitter sa forme de radoub actuelle pour rejoindre la forme de radoub Napoléon III où les travaux de construction seront achevés, à la clé une courte navigation sur la Charente.
La principale difficulté pourrait venir de la force du courant dans la Charente.
Le marquis de La Fayette, aristocrate français du 18ème siècle, est considéré comme un des pères fondateurs de la nation américaine. C’est lui, Marie Joseph Gilbert du Motier, marquis de La Fayette qui a convaincu Louis XVI d’entrer en guerre contre les Anglais pour soutenir les insurgés américains.
La Fayette a embarqué à Rochefort le 20 mars 1780. 38 jours après le bateau arrive à Boston. Tout le congrès américain se réunit sur l’Hermione le 4 mai 1781 avant le retour du bateau en France.
Le rêve des promoteurs de l’Hermione d’aujourd’hui serait de pouvoir réunir le sénat des Etats-Unis lors d’une escale en Amérique en 2015.
Benedict Donnelly, président Franco-américain de l’association Hermione-La Fayette, évoque avec Valérie Prétot et Pierre Lahaye cette partie commune de l’histoire française et américaine.
Benedict Donnely est franco-américain, il est président de l’association Hermione-La Fayette depuis 20 ans. Pour lui la mise à l’eau est un moment très émouvant et très fort. Ce 6 juillet marque le début de l’aventure américaine pour l’Hermione reconstruite à Rochefort.
Sa notoriété outre-atlantique va aller grandissante jusqu’en 2015 la date prévue pour la traversée. Un appel est lancé aux villes américaines pour devenir ville-escale de l’Hermione qui espère profiter de la popularité de La Fayette aux Etats-Unis.
L’Hermione se veut un trait d’union entre les Etats-Unis et le France, un symbole de l’histoire commune.
Valérie Prétot et Pierre Lahaye l’on rencontré juste avant le début des festivités de la mise à l’eau.
Le Belem est arrivé jeudi soir à Rochefort pour saluer le l’Hermione, deux bateaux de légende qui attirent les visiteurs et les amoureux des vieux gréements. Ils sont nombreux à monter à bord pour s’offrir un moment de rêve.
Le Belem, un trois mâts construit avec une coque en acier a été construit à la fin du XIX siècle pour le compte d’un armateur nantais. Bateau de commerce transatlantique, il passe en 1914 sous pavillon britannique, vendu au duc de Wesminster, puis italien comme bateau-école.
Le Belem est à quai à Rochefort jusqu’à dimanche soir 8 juillet
Il est revenu en France en 1980 grâce aux Caisses d’Epargne qui finance la Fondation Belem.
Visite à bord avec Valérie Prétot, Pierre Lahaye et Maud Coudrin
50 000 personnes sont attendues à Rochefort pendant ce week-end pour les festivités de mise à l’eau de l’Hermione. Beaucoup sont déjà arrivées dans la cité rochefortaise avec une seule idée en tête, voir l’Hermione et tous font preuvent d’ingéniosité pour accéder au site de l’arsenal.
Le chantier de l’Hermione n’est pas fini, la traversée vers Boston est prévue en 2015, que déjà à Rochefort, on pense à l’avenir pour redonner à Rochefort toute sa dimension maritime.
Emmanuel de Fontainieu, directeur du Centre International de la mer, imagine que le futur s’écrira en liaison avec le fleuve Charente et les forts construits dans la rade comme celui de Fort Boyard. Les jeux sont ouverts pour donner une suite à l’Hermione, estime Emmanuel de Fontainieu. Pour lui le rêve serait de restaurer et faire revivre la grande oeuvre de Colbert.
Jacques Haie est charpentier, il est chef de chantier sur l’Hermione depuis le début des travaux en 1997. Charpentier de l’entreprise Asselin, il est devenu charpentier de marine en apprenant tous les jours au coeur du chantier de reconstruction.
Portrait d’un homme passionné réalisé par Eric Vallet, Joël Bouchon et Maud Coudrin.
Le Belem, fleuron du patrimoine maritime français, est arrivé à Rochefort pour participer aux festivités de la mise à l’eau de l’Hermione.
Le Belem est le dernier des grands voiliers de commerce français du XIX siècle encore en navigation aujourd’hui. Il a été construit en 1896 dans un chantier nantais et a servi au commerce transatlantique jusqu’en 1914 pour le compte d’un armateur français.
En 1914, le Belem est vendu au Duc de Webminster qui en fait un yacht de plaisance.
En 1951, le navire passe sous pavillon italien et devient bateau école.
Une vocation qu’il va garder lors de son retour en France en 1980. La Fondation Belem financée par les Caisses d’Epargne assure le financement de son entretien et lui assigne comme mission la promotion du patrimoine maritime français.
C’est chose faite ce week-end à Rochefort aux côtés de l’Hermione. Le Belem a remonté la Charente jusqu’au port de commerce où il stationnera jusqu’à dimanche soir 8 juillet.
Au fait, d’où vient le nom du Belem?
C’est le nom d’un port brésilien dans lequel l’armateur nantais qui a commandé le navire avait installé un comptoir commercial.
Pierre Lahaye nous offre les images de l’arrivée du Belem à Rochefort, un moment toujours magique et majestueux.
A Rochefort, l’Hermione est aussi une aventure financière. Le chantier a coûté beaucoup d’argent mais il en rapporte aussi beaucoup en visites et produits dérivés. Il a aussi dopé le nombre de visiteurs dans toute la ville.
Le budget global nécessaire à la construction et au financement de la traversée en 2015 est de 25 millions d’euros. Un budget quasiment bouclé, reste à trouver 1 million d’euros destiné à l’organisation du voyage vers Boston en 2015.
Ces 25 millions répartis sur une durée de 20 ans ont été et sont toujours financés en très grande majorité par les visiteurs eux-mêmes. Visites et achats de produits dérivés représentent 60% de la somme globale.
Une autre partie importante du budget est alloué par les collectivités locales et territoriales, 36% du total. Département, ville, région et même Europe font partie du tour de table et ont apporté les premiers deniers pour démarrer le projet.
Reste 4% donné par les mécènes et les sponsors. Un chiffre minime pour l’instant mais du côté de l’Association Hermione-La Fayette, on espère que la mise à l’eau et les premiers essais multiplient le nombre de ces mécènes en particulier Outre-Atlantique.
Maryse Vital, déléguée de l’Association Hermione-La Fayette nous détaille le finacement du projet.