L’organisation du football français sera t-elle concernée par la réforme territoriale ? Question pointue qui a sa réponse : c’est non. Il n’y aura pas de ligue Bourgogne-Franche-Comté….en tout cas, pas tout de suite !
Le comité Miss France avait déjà répondu à l’angoissante question d’une réforme du nombre de Miss pour son grand concours annuel. La Fédération Française de Football apporte, à son tour, sa pierre à l’édifice.
La FFF est organisée en ligues régionales. La carte du foot ne correspond pas exactement à la carte administrative : la région Pays de la Loire est, par exemple, divisée en ligue du Maine et ligue Atlantique. Mais c’est plutôt une exception. La Franche-Comté à sa ligue, comme la Bourgogne. Chaque entité regroupe des districts. L’échelon est moins celui des départements que celui des proximités de vie. Les francs-comtois ont 4 districts : Jura, Doubs-Sud/Haut-Doubs, Haute-Saône et Belfort-Montbéliard.
Lors de l’assemblée fédérale d’Hiver, le patron (breton) de la FFF Noël Le Graët a pris position fermement : pas question d’appliquer la réforme territoriale à 13 régions ! : « Cette réforme ne sera effective qu’en 2020 et ne nous concerne donc pas aujourd’hui. Nous pourrons en reparler dans quatre ans. Réformer maintenant la structure de nos ligues serait insensé, réformer celle de nos districts serait stupide. Je n’ai donné aucune instruction allant dans le sens d’une modification. Nous voulons, au contraire, être encore plus présents sur le terrain, ce qui passe pour le moment par la continuation de l’organisation actuelle ».
Le patron du foot français choisit donc la même voie que Sylvie Tellier : pas de fusion.
L’affaire n’est pas si anecdotique qu’elle peut le paraître. Les régions subventionnent les ligues de football. Les sommes en jeu des deux cotés de la frontière burgo-franc-comtoise sont fort différentes : En 2013, la Franche-Comté a versé 63 250 euros à sa ligue de foot, la Bourgogne, près du double : 125 190 euros !
Rien que dans le département de la Côte d’or, le Conseil régional subventionne également l’association « jeunes Dijon foot » (18 000 euros) le réveil foot d’Is-sur-Tille (17 600), le Football Club de Daix (500), le DFCO (168 000 euros) ainsi que sa section féminine (30 830) et le district (8600).
Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, il va donc falloir trouver une stratégie commune ou garder des clés de répartition déjà existantes.