Dans son premier numéro de l’année 2015, L’Equipe Magazine a donné la parole aux anciens sportifs, ceux que les moins de 20 ans ne peuvent parfois pas connaitre. Au fil des pages, on découvre tout un tas d’anecdotes plus croustillantes les unes que les autres. Invité à se rappeler sa jeunesse, Raphaël Géminiani se souvient, par exemple, avoir parfois « bu de l’eau un trouble, mais toujours potable » en réponse à une question sur le dopage, jadis, dans le cyclisme.
Il n’y avait pas de télé, pas de caméra, pas d’argent. – Gérald Martinez
Sur le plateau du Club des Clubs, le 5 janvier, cette citation du « Grand fusil », 90 ans en 2015, a fait sourire. Les invités de Jean-Luc Roussilhe ont souligné l’état d’esprit particulier de ces sportifs des années 50 et des décennies qui ont suivi, jusqu’à la surexposition médiatique. Gérald Martinez, président de l’Amicale des Anciens Internationaux de rugby et lui-même demi de mêlée dans les années 70 et 80 (Stade Toulousain et Racing Club de France) rappelle qu’il y « avait beaucoup moins d’argent à l’époque« . « Il y avait un côté jovial, déconneur, qui faisait qu’on jouait sérieusement mais que c’était un véritable plaisir de se retrouver« , poursuit-il.
A Toulon, c’est un ministre qui est entraîneur et un dessinateur de BD qui est président. – Francis Graille
Francis Graille, ancien président du Paris Saint-Germain, constate malgré tout qu’il « y a toujours de sacrés personnages« . Dans L’Equipe Mag, André Herrero évoque, quand il a commencé à jouer au RC Toulon, « un entraîneur proxénète et un président commissaire de police« , « aujourd’hui, rappelle Francis Graille, c’est un ministre qui est entraîneur et un dessinateur de BD qui est président« .