31 Août

Démission d’Emmanuel Macron : les politiques en Auvergne ironisent sur les réseaux sociaux

Emmanuel Macron (AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE)

Emmanuel Macron (AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE)

C’est fait. Emmanuel Macron (qui reconnaissait il y a peu ne pas être socialiste) a démissionné du gouvernement. Le Ministre de l’économie a été reçu mardi après-midi à l’Elysée par le Président de la République. Arrivé dans l’équipe de Manuel Valls deux ans plus tôt à l’âge de 36 ans, Emmanuel Macron reprend donc sa liberté de parole (l’avait-il vraiment abandonnée ?) et va pouvoir se mettre réellement en marche (son mouvement politique)… vers 2017 ?

Sur Twitter, la classe politique auvergnate n’a pas manqué de réagir, même avant l’annonce officielle, au départ du Ministre de l’économie.

Le socialiste Laurent Johanny, conseiller municipal au Puy-en-Velay, a ironisé face au nombre sans cesse croissant de potentiels candidats pour la Présidence de la République en 2017. Un casse-tête pour les sondeurs, selon lui.

Jean-Pierre Brenas, conseiller régional Les Républicains en Auvergne-Rhône-Alpes et conseiller municipal à Clermont-Ferrand, pense qu’Emmanuel Macron est allé annoncer à François Hollande qu’il briguait maintenant son bureau.

Citant le tweet de Jean-Pierre Brenas, le Clermontois Alexis Blondeau, qui préside l’association 100% Citoyens, n’a pas manqué d’envoyer une pique à l’élu de Droite en constatant que « même les plus fidèles de Nicolas Sarkozy ne croient plus en sa victoire« .

Pour, Christophe Boudot, conseiller régional FN en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est le calendrier qui interpelle.

Le maire Les Républicains de Chamalières (63), Louis Giscard d’Estaing, met en garde le désormais ex Ministre de l’économie à ne pas rester sur le bord de la route.

Enfin, Patrick Mignola, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en charge des transports, comprend mieux le timing de la vente de l’aéroport de Lyon au consortium conduit par Vinci (51%) et associant Predica et la Caisse des dépôts.

05 Sep

Le socialiste Alexandre Pourchon soutient François Hollande et le Gouvernement « par conviction, pas par obligation »

Alexandre PourchonQuand Alexandre Pourchon passe en revue les sujets d’actualité de la rentrée, ce n’est pas la page people qui l’intéresse le plus. Pourtant, questionné sur la sortie du brûlot de Valérie Trierweiler dans lequel elle raconte ses huit années de vie auprès de François Hollande, le premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste du Puy-de-Dôme a pris quelques secondes pour donner son sentiment. Il voit dans le livre, intitulé « Merci pour ce moment », « un tissu de conneries qui ne mérite aucun commentaire« . « La vie privée des gens ne m’intéresse pas« , ajoute-t-il en précisant que le portrait de François Hollande dressé par son ex compagne ne correspond pas au personnage qu’il connaît depuis de longues années.

Si François Hollande n’allait pas au bout de son mandat, ce serait une catastrophe pour le parti socialiste.

Le chef de l’Etat a vécu une semaine compliquée, ponctuée par un nouveau sondage qui le place au plus mal dans l’opinion que les Français ont de lui. Selon TNS-Sofres, la cote de popularité de François Hollande est tombée à 13%. Une crise de confiance qui fait naître ici et là un scénario: celui d’une possible démission. Alexandre Pourchon balaie l’hypothèse d’un revers de la main, il ne pense pas l’issue plausible pour une simple raison: « si François Hollande n’allait pas au bout de son mandat, ce serait une catastrophe pour le Parti Socialiste« .

Les socialistes ont changé leur vision du monde économique.

Alexandre Pourchon soutient le Président et le gouvernement « par conviction, pas par obligation » mais il regrette que ce qui a été fait depuis la prise du pouvoir ne soit pas mieux mis en avant. Et le conseiller général de pointer du doigt un problème récurrent chez les socialistes: « quand on fait des choses biens, on ne sait pas en parler« . « On ressent un vrai malaise au sein du PS », reconnaît-il mais le virage social-libéral pris par le François Hollande ne lui déplait pas, bien au contraire. « Les socialistes ont changé leur vision du monde économique« , poursuit-il, expliquant que sa formation politique « a besoin d’être dépoussiérée« .

La réforme territoriale? J’en attendais beaucoup plus.

Au cours de la matinée, l’élu du Puy-de-Dôme a également évoqué son avenir personnel. Alexandre Pourchon se sent à l’étroit, aujourd’hui, dans son habit de conseiller général. S’il a bien eu une discussion « en tête-à-tête » avec René Souchon, avant l’annonce de la fusion des régions, pour lui présenter sa manière de voir les choses, la réforme territoriale voulue par Manuel Valls a changé la donne. Pas avare de critiques: « il fallait d’abord travailler sur les compétences, la méthode choisie n’a pas été la bonne », Alexandre Pourchon précise qu’il attendait « beaucoup plus » de cette réforme. Une petite déception qui n’a guère d’emprise sur son ambition. Est-ce qu’il a « l’envie, la gnaque » pour projeter la collectivité vers l’avenir ? « Pour le Département, non. Pour la Région, oui« . L’Auvergnat n’a pas fait une réponse de Normand.

 

 

29 Avr

Les députés PS Alain Calmette et Odile Saugues soutiennent le Plan Valls dans une tribune

« Nous souhaitons la réussite du quinquennat« . « Nous« , ce sont vingt-et-un députés socialistes, dont la Puydômoise Odile Saugues et le Cantalien Alain Calmette, qui ont signé une tribune dans le JDD du 27 avril. Dans ce texte, ils expliquent qu’ils voteront « mardi le programme de stabilité parce qu’il engage [notre] souveraineté financière, [notre] crédibilité politique et [notre] responsabilité collective« . Continuer la lecture

11 Avr

Jean-Paul Dufrègne, président PCF du Conseil Général de l’Allier: « Monsieur Valls est urbain, il pense urbain, il vit urbain »

A peine installé à Matignon, son nouveau locataire a voulu marquer le coup en s’attaquant au « mille-feuille » territorial. Manuel Valls veut diviser par deux le nombre de régions à l’horizon 2017 et voir disparaître les conseils départementaux en 2021.

« J’ai entendu parler de la suppression des conseils départementaux et non pas des départements, c’est une nuance sans doute qu’il nous faut prendre en compte« , a expliqué Jean-Paul Dufrègne sur l’antenne de France 3 Auvergne. Le président communiste du conseil général de l’Allier ne voit d’un très bon œil cette annonce du Premier Ministre. « C’est une annonce qui nous surprend, c’est une annonce brutale sans aucune concertation« , ajoute celui qui préside le département de l’Allier depuis 2008.

Selon lui, la proposition de Manuel Valls est un mauvais signe envoyé à la population. Elle « pointe les départements comme étant les vilains petits canards des institutions« , dit-il, et « ce n’est pas admissible« . Pour la défense de son assemblée départementale, Jean-Paul Dufrègne explique que « le département, c’est l’échelon de proximité, par définition, des territoires ruraux« . Mais « on est toujours dans cette pensée urbaine » pour l’élu communiste qui estime par ailleurs que « monsieur Valls est urbain, il pense urbain, il vit urbain« .

08 Avr

Manuel Valls veut supprimer les conseils départementaux et réduire le nombre de régions

Manuel Valls, lors de son discours de politique générale devant les députés, le 8 avril 2014. (Photo: AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG)

Manuel Valls, lors de son discours de politique générale devant les députés, le 8 avril 2014. (Photo: AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG)

Dans son discours de politique générale, prononcé devant l’Assemblée Nationale le 8 avril, le premier ministre Manuel Valls a annoncé qu’il voulait « réduire de moitié le nombre de régions dans l’Hexagone » au 1er janvier 2017 puis supprimer les conseils départementaux « à l’horizon 2021« .

« La France est prête aux réformes du mille-feuille territorial » a dit Manuel Valls au cours de son intervention devant les députés, mardi après-midi. Le premier ministre propose, pour les régions, qu’elles « disposent d’une taille critique » et que leur nombre soit « réduit de moitié ». Elles pourront opposer de fusionner par délibérations concordantes, mais, en l’absence d’accord, le gouvernement proposera « une nouvelle carte des régions » pour le 1er janvier 2017. Il existe actuellement 26 régions (dont 22 en métropole).

Je connaissais le Requiem de Fauré, le Requiem de Mozart, il y a maintenant le Requiem de Valls.

Gérard Roche, président UDI du CG43

Par ailleurs, le locataire de Matignon veut « engager le débat sur l’avenir des conseils départementaux« , nouvelle appellation des conseils généraux, et souhaite « leur suppression à l’horizon 2021« . Manuel Valls a admis que ce « débat prendra du temps » dans le brouhaha de l’Assemblée Nationale. Contacté dans l’après-midi, le président du conseil général de Haute-Loire, Gérard Roche (UDI) a ironisé en disant qu’il connaissait « le Requiem de Fauré, le Requiem de Mozart » et « qu’il « y avait maintenant le Requiem de Valls« .

Ils sont devenus fous !

Jean-Paul Dufrègne, président PCF du CG03

De son côté, le président du conseil général de l’Allier, le communiste Jean-Paul Dufrègne, se demande si c’est « cela que nos concitoyens attendaient après le coup de semonce des municipales« . « Ils sont devenus fous ! » a-t-il ajouté dans sa courte déclaration sur son compte Facebook.

Autre annonce faite par le Premier Ministre, celle qui concerne la clause de compétence générale dont disposent les collectivités territoriales. Cette clause leur permet d’intervenir dans tous les domaines qu’elles jugent nécessaires.

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