C’est le site de L’Express qui révèle l’information sous forme d’indiscrétion : le groupe Front de Gauche à l’assemblée nationale ne devrait son existence qu’à l’intervention de Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste. Alors que le Front de Gauche a perdu sept députés à l’issue des dernières élections législatives, il lui fallait impérativement trouver cinq ralliements pour constituer un groupe. Le député communiste de la 5e circonscription du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, et Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste, se seraient rencontrés, toujours selon L’Express, une semaine avant l’annonce de la constitution du groupe, « dans un café proche de l’Hémicycle ». C’est à cette table que le député auvergnat aurait demandé à son homologue de « voir avec Victorin Lurel (ministre des Outre-Mer) si tel ou tel élu ultramarin pouvait rejoindre le groupe du Front de Gauche ». Requête à laquelle Bruno Le Roux aurait répondu favorablement.
Une révélation qui met à mal l’affirmation de Jean-Luc Mélenchon qui soutenait le 25 juin dernier que le PS tentait « d’empêcher un par un les députés ultramarins de constituer notre groupe (ndlr : celui du Front de Gauche) ». A moins qu’il ne s’agisse d’une stratégie de pure politique politicienne dans laquelle Jean-Luc Mélenchon devait faire écran en première ligne permettant ainsi aux discussions de mieux aboutir en coulisses.